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OM 3-1 Bordeaux
La Coupe de Bordeaux...

Le Dimanche 28 Mars 2010 par Bab Joo

Jusqu'hallali ! Ah mes enfants, il n'est pas passé bien loin le frisson de 1998 où Didier Deschamps et Laurent Blanc s'enlaçaient pour un immortel chant comptant de un jusqu'à trois-zéro... Mais la dernière gorgée aurait été peut-être un peu dure pour cet ex-monument de l'Olympique qu'est Lolo, malheureux finaliste en 1999 avec le club sudiste. Aussi en ce jour de fête, ayons le succès mesuré. Car même après 17 longues années de disette, il ne s'agit là que de la Coupe de la Ligue, et il s'agit surtout de ne pas oublier qu'a vaincre sans obstacle, on triomphe sans gloire...

C'est très certainement dans cet état d'esprit que Robert-Louis Dreyfus a voulu façonner son OM, lui qui voulait en faire le Bayern du Sud. Mais le rhum ne s'est pas bu en un jour et malheureusement, il aurait fallu quelques mois, une octave en plus, pour que le Grand Barbu retire cette boule de cuir de la gorge présidentielle...

Mais sa vie s'est arrêtée avant Saint-Denis, comme le Chris en son temps après Bari. Chemin de croix, croix à porter, à portée de crampons... Oui, l'OM est ce soir entré sur la pelouse comme cette équipe de 93 l'a fait à Munich. Rien à perdre, tout à gagner. Dans les yeux marseillais, une cible : le trophée. Dans ceux des Bordelais, Lucho...

Victime de deux caresses dignes d'une division de Panzers dans un magasin de porcelaine, selon une expression devenue chère à Baka et Pirouli, l'Argentin a bien failli voir la victoire des siens depuis l'infirmerie et sa rombière en blouse blanche. Compte-tenu du fait que cette dernière a pour loisir le tricot de moufles à trois doigts pour les petits lépreux de Djakarta, le susnommé est finalement resté sur le Fabien (Pelous, celle-ci je te l'offre c'est cadeau), ce qui n'a pas empêché Sané (11ème) et Diarra (15ème) de manger une biscotte sans beurre ni confiture...

Que l'on ne donnerait finalement pas à des cochons. La première période s'achève sur ce logique score de parité.

La seconde mi-temps offre rapidement une toute autre physionomie.
Pas dans le secret des Dieux, nul ne sait ce que DD a murmuré à l'oreille de ses poulains, mais c'est des Ohémiens morts de faim qui reviennent sur la pelouse, tandis que les Bordelais, peut-être un peu trop tôt entrés dans leur match de mercredi, semblent tout simplement démissionner, surtout à partir du second essai... euh, but, planté par Valbuena (68è). Il faudra attendre la 85è et une nouvelle fois un coup de pied arrêté (je n'ai pas les stats en tête, mais je parierais pour approcher les 75 pour cent) pour que le FCGB au bord de l'asphyxie relève la tête et que la déculottée qui se profilait se mue en défaite relativement acceptable.

Droit comme un I devant la télé, tendu comme une béquille sur laquelle tu t'endors un soir de solitude, je regarde Lucho en lui demandant de s'appliquer... Je n'arrive pas au bout de ma phrase que je vois les filets d'Ulrich Ramé trembler devant le virage sud du stade de France, là où sont massés les retentissants 25'000 supporters marseillais. Rien, pas un cri, juste mes genoux qui font connaissance avec le sol et mes pognes qui se joignent devant mon visage en guise de prière aussi aléatoire qu'inopportune. Souleymane Diawara, l'ex de la maison Girondine, vient de catapulter le ballon distillé par le meneur argentin dans les buts ! (1-0, 61ème).

Connaissant l'incapacité chronique et récurrente, mais ne faisant pas le ménage, de l'hOMme à ne pas repasser par la case départ, on s'attend à ce que les chais ne se laissent lécher...

Mais le coaching de Didier Deschamps paye et c'est un Mathieu Valbuena, entré en lieu et place d'un courageux Mamadou Niang fatigué et blessé, qui est à l'origine du plus grand cri de guerre que ce quartier n'ait jamais connu. Le type du douzième qui était dans le coma est maintenant champion du monde de freestyle sur patin à roulettes ! Quelle frappe, mais quelle frappe en pleine lunette, pfff ohlalalala ! (2-0, 68ème). Et c'est ici qu'Ulrich ramait comme un Viking. Frappé par le second buteur phocéen, ce coup franc presque anodin termine dans les filets d'un gros poisson pêché sans prendre son pied par un chalutier fumant le Chalmé de la paix contre son camp (3-0, 77ème).

A trois héros, l'hOMme lève le pied et encaisse une magnifique tête d'ampoule signée Sané (3-1, 85ème), mais ça n'est pas suffisant pour des Bordelais qui peut-être l'étaient trop...

Au final, les Phocéens auront largement mérité cette victoire, dont la portée, au-delà de la valeur quelque peu moustachue du titre, a valeur de symbole: DD, dernier souleveur-en-chef d'une coupe aux couleurs de l'OM, a su rendre leur fierté aux blanc et azur après 17 années de Fanny incompréhensible.

De longue, la France parle Marseillais...

Babjoo et Flex

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La rencontre

Marseille - Bordeaux

Coupe de la Ligue - Finale
Sam 27/03 à 20H50/2010
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