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Vente de l'OM : Reculer pour mieux sauter ?

Le Mercredi 10 Février 2016 par Bab Joo

Il en était déjà question il y a quelques jours (voir ici), il aura une fois de plus suffi d'une petite phrase au détour d'un débat sur un tout autre sujet pour relancer les plus folles rumeurs sur le rachat de l'Olympique de Marseille. En effet, évoquant la démission de Philippe Pérez, Daniel Riolo affirmait hier sur RMC : "Il va se passer quelque chose d'ici à cet été, et cela risque d'être une surprise". Sommé de préciser son propos, le chroniqueur se contentera pourtant de ces quelques mots sibyllins : "Le dossier n'est pas mûr, il a encore besoin d'être creusé".
De l'art de dire tout et son contraire dans une même phrase : "Je pose ça là, démerdez-vous avec".


C'est aussitôt et à nouveau le branle-bas de combat sur l'ensemble de la médiasphère : du plus anonyme compte Twitter à la Une de l'Equipe en passant par tous les intermédiaires plus ou moins crédibles, chacun de s'engouffrer dans la brèche, chacun y allant de son affirmation péremptoire qui sur l'identité du ou des repreneurs, qui sur le montant de la vente ou le budget alloué aux transferts. Dans cet énième emballement, pas de place pour les sceptiques, le fait que Riolo ait prudemment laissé entendre qu'en réalité, il ne savait rien, ou en tous cas rien de précis, est une fois de plus passé curieusement inaperçu.

Ainsi, dès hier soir, Daily Marseille, un compte twitter que dégun connaît et qui, en dehors du LT des matches, s'est essentiellement spécialisé dans le retweet, voire l'invention pure et simple, des rumeurs les plus capillotractées relatives à l'OM - en espérant sans doute qu'à force, ça finisse par tomber juste - annonçait sans sourciller, et avec les fautes en prime, deux "scoops" en un : la vente du club serait déjà signée, et le budget alloué aux seuls transferts de l'été 2016 serait équivalent à celui injecté par le PSG en quatre ans. Le tout, bien-sûr, sans citer la moindre source et en semblant totalement ignorant du fait que depuis le 01 avril 2012 (voir ici), le FPF est passé par là...

Olympique de Marseille


Aujourd'hui, RMC faisait le point sur les conditions nécessaires à la cession (rachat de la Commanderie qui devrait être compris dans le montant global de la transaction, renégociation du coût du loyer du stade Vélodrome qui devrait passer sous la barre des 4M€ annuels, retour de la gestion des abonnements dans l'escarcelle du club, et assainissement des comptes notamment en termes de masse salariale).
On note là encore plusieurs approximations.
D'abord, la Rédaction du medium semble ignorer que la Commanderie appartient déjà au club, le terrain et ses installations ayant été rachetés par l'OM dès 2014. Ensuite, deux autres des quatre conditions énumérées sont elles aussi d'ores-et-déjà remplies, la diminution de la masse salariale ayant d'ailleurs suivi une courbe descendante continue depuis la nomination de Vincent Labrune à la tête de l'exécutif de l'Olympique de Marseille, et le retour de la gestion des abos au club, récemment entériné, n'ayant de toutes façons fait qu'anticiper un amendement légal en cours de discussion à l'Assemblée Nationale.
Par ailleurs, d'où sort ce chiffre de 4 M€ concernant la location du Vel' ? Pourquoi pas plutôt 2 ou 5 millions ? Qui réclame cette limite ? Pourquoi, s'il s'agit effectivement de l'exigence d'un éventuel repreneur, ne négocie-t-il pas directement ce montant avec le bailleur en l'incluant comme condition sine qua non de sa transaction ?

Et pourquoi toutes ces conditions ne font-elles pas mention de la plus fondamentale de toutes : récupérer un club "propre", débarrassé de ses casseroles judiciaires et des gens ou structures peu recommandables qui gravitent autour (agents véreux, intermédiaires douteux, etc.) ? C'est pourtant l'une des tâches les plus ardues à laquelle s'est attelé VLB depuis sa prise de fonctions, avec pour l'heure un succès en demi-teinte puisque si d'un côté, il est parvenu à écarter directement José Anigo et Philippe Pérez et indirectement Pape Diouf, Jean-Claude Dassier et Antoine Veyrat, tous inquiétés dans de sombres histoires de transferts pas nets et d'abus de biens sociaux (entre autres), il a en revanche contribué à laisser entrer un autre loup dans la bergerie en contractant certains dossiers de transferts (Imbula, Michel) ou de prêt payant (Fletcher) avec les intermédiaires du fonds vautour Doyen Sports.
Ce grand ménage bien commencé mais encore inachevé serait en tous cas une exigence élémentaire pour n'importe quel investisseur honnête qui souhaiterait demeurer crédible à moyen, voire à long terme.

D'autant que, rappelons-le, la nature même du fonds Doyen, qui a érigé le système de tierce-propriété en mode ordinaire de transaction, le place dans l'illégalité tant au niveau national qu'international, la FIFA ayant même déposé un recours contre lui auprès de la Cour de Justice de l'Union Européenne. En d'autres termes, non seulement Doyen pourrait se voir d'ici les prochains mois interdire toute activité directe ou indirecte sur les transferts, mais ne pourrait se rabattre sur le rachat ou au moins, la prise majoritaire de participation dans un club (ce qui représenterait, au mieux, un pis-aller pour ce consortium), qu'en modifiant substantiellement ses statuts afin de se conformer à la législation en vigueur. Non seulement on n'est pas sur cette tendance actuellement, mais le cas échéant, un club ibérique et en particulier l'Atletico Madrid représenterait pour l'heure un investissement plus intéressant que l'Olympique de Marseille pour ce fonds d'investissement.

Dans un autre registre, L'Equipe du jour faisait sa Une sous le titre "200 M€ pour sauver l'OM !"
Ahem. Outre le fait que l'OM, sain sur le plan économique et, sinon à la hauteur des espoirs placés en lui, en tous cas toujours crédible sur le plan sportif, n'a nul besoin d'être "sauvé", on peut là encore se poser la question : pourquoi ce chiffre ? D'où sort-il ? Qui s'en prévaut ? Sur quelles bases est-il estimé ?
Et ici encore, pas de réponse...

Olympique de Marseille

Le Huffington post évoque lui, par le billet de l'un de ses blogueurs spécialiste en à peu près tout à partir du moment où ça peut faire le buzz, un quart de milliard tout rond. Là non plus, sans expliquer ou justifier ce chiffre.

20minutes se montre plus sérieux et revient quant à lui sur le mandat confié à la banque Rothschild en s'efforçant d'en expliquer les tenants et aboutissants, parfois d'ailleurs en mélangeant un peu tout puisque l'article confond allègrement le budget spécifique de la société Eric Soccer chargée de gérer l'OM et présidée sous mandat par Margarita Louis-Dreyfus, les actifs du groupe Robert Louis-Dreyfus, et la fortune personnelle de MLD, soit trois statuts juridiques et financiers distincts.
Ce qu'il ressort cependant surtout de ce papier, c'est que la banque Rothschild aurait reçu ce mandat général depuis plus de cinq ans. Il n'est donc pas exclu de déduire de l'emballement médiatique de plus en plus constant au sujet de la vente de l'OM que des "fuites" auraient pu être orchestrées par la banque elle-même, soit que pour la première fois depuis tout ce temps, un ou des candidats sérieux à la reprise aient commencé à se manifester, soit qu'il s'agisse pour les mandataires de tenter un coup de bluff histoire de redonner vie à ce dossier qui traîne depuis le décès de Robert Louis-Dreyfus !

Pour Vincent Chaudel, spécialiste du secteur sportif au sein du cabinet de conseil en management Kurt Salmon, (le management-consulting étant au monde de l'entreprise ce qu'un coach individuel est au bien-être d'une personne physique : un sympathique inopérant dans le meilleur des cas, un dangereux guru de secte dans le pire), la cession du club serait inéluctable à très court terme pour des motifs purement psychologiques : MLD serait déçue des résultats sportifs, tout en étant, par désintérêt envers le foot en général et l'OM en particulier, déterminée à ne pas accompagner financièrement le nécessaire développement du club. En d'autres termes, elle serait au bord de la schizophrénie. Pauvre Margarita ! Qu'on l'apprécie ou pas, qu'on approuve ou pas sa politique de rigueur, qu'on s'interroge même sur ses choix personnels (comme mener à son terme une grossesse gémellaire à un âge où 95 % des femmes sont déjà ménopausées depuis plusieurs années : au-delà de l'aspect purement physiologique d'un tel choix, il est légitime de s'interroger sur les priorités de la dame au moins pour les deux ou trois années à venir). Bref, quoi qu'il en soit, MLD ne mérite sûrement pas une telle insulte à son équilibre mental, voire à son intelligence !

Ajoutons que ce "grand spécialiste" cite le Vel' comme un acquis du club : de deux choses l'une, ou il ignore que l'enceinte du boulevard Michelet n'appartient pas en propre à l'OM, ou bien il n'a aucune idée de que que l'actuel montant du loyer peut avoir de rédhibitoire pour un éventuel investisseur : dans les deux cas, ça ne laisse guère augurer de son extrême compétence professionnelle. Il est vrai que Chaudel n'est pas partie prenante dans cette affaire, il n'est que l'"expert" de service, interrogé par les tout aussi fins connaisseurs de la Rédaction du Figaro.

Voilà pour les rumeurs, les on-dit, les fantasmes.

A présent, de quoi est on certains ?

D'abord, que la patronne n'a jamais éprouvé le moindre intérêt pour l'OM, qu'elle traîne comme un boulet depuis la disparition de RLD. Également qu'en dépit de ses obligations envers ses fils et en particulier Kyrill qui lui, est un véritable amoureux de l'OM, sa loyauté envers les volontés de son défunt époux a pu s'émousser avec le temps, notamment depuis qu'elle a refait sa vie (il y a presque toujours une affaire de coeur derrière les grands chambardements de l'Histoire, grande ou petite, c'est bien connu). Je précise qu'il ne s'agit aucunement d'un jugement de valeur : Margarita est une femme toujours séduisante et encore jeune, qui a autant le droit au bonheur intime, familial, privé, que n'importe qui, y compris voire surtout si cela peut lui permettre de tourner une page de son histoire, avec tout ce que cela peut impliquer de dommages collatéraux : à titre personnel, j'estime qu'il serait infiniment malvenu à quiconque de reprocher à la tsarine d'être, tout simplement, humaine.
Il n'en reste pas moins que ce sont des éléments qui peuvent en effet faire pencher la balance en faveur d'une cession de l'OM.

Ensuite, qu'elle a missionné Vincent Labrune dans le double objectif d'expédier les affaires courantes en son nom, et de veiller à ce que l'OM, à défaut de rapporter de l'argent, n'en coûte pas à la holding Eric Soccer qu'elle est chargée de gérer.
Mais qu'elle n'avait visiblement pas réalisé que, contrairement à elle, le Président-délégué éprouve un intérêt réel pour le club, et pas davantage prévu qu'il s'y investisse autant à titre personnel - au point qu'elle se soit sentie obligée d'expédier son avocat personnel, le sulfureux Igor Levine, pour torpiller le dossier Bielsa afin de rappeler à son paillasson qui était la patronne ici, namého ! Car, à l'instar de Chaudel, faisons un peu de psychologie de bazar, il semble évident que la prolongation du contrat de Bielsa aurait représenté un sacré obstacle dans les projets ou plutôt, l'absence de projet de MLD : d'une part parce que cela l'aurait certainement obligée à remettre, même sous forme d'un prêt ponctuel, la main à la poche afin de contenter les exigences mercatistiques du coach à la glacière, d'autre part parce que dans l'hypothèse, assez probable, où Marcelo Bielsa aurait conclu une belle saison avec, possiblement, plusieurs titres, une qualif' en LdC et de grosses rentrées en termes notamment de droits télé et de merchandising, l'Olympique de Marseille aurait gagné en valeur nominale : impensable lorsque l'on envisage de vendre, quel investisseur potentiel accepterait d'ajouter dix, quinze, voire vingt pour cent à la somme initialement prévue ? Tant du point de vue strictement financier que sur un aspect purement sportif, d'ailleurs : quelle que soit l'entreprise, un repreneur préfère en général être celui à qui l'on attribue la renaissance, plutôt qu'apparaître comme l'héritier sans mérite d'une affaire qui roule !

Concernant Vincent Labrune, justement, on sait surtout qu'il en a marre. Il l'a dit, il a eu l'honnêteté de ne pas s'en cacher, il ne s'attendait ni à devoir gérer des dossiers aussi complexes, ni à devoir courber l'échine face à la fronde constante des supporters comme des media. Il a assumé toutes ces conneries pendant cinq ans sans y avoir été préparé, mais en dépit de son attachement (sincère) au club et de sa loyauté indéfectible envers l'héritière de son mentor, cette fois-ci, il a vraiment besoin d'autre chose ! Il n'est qu'à regarder son visage pour se convaincre que l'épuisement dont il a récemment témoigné n'est pas une simple posture : en cinq années, l'homme en a pris dix, sans compter qu'il a multiplié sa tabagie par deux ou même trois, et qu'il n'a guère eu le temps de voir ses deux bébés grandir, faire leurs dents, apprendre à marcher et à parler, bref, la vie, quoi !
Celui qui, il y a un trimestre encore, annonçait haut et fort que "l'OM n'est pas à vendre !" a désormais changé son fusil d'épaule pour lâcher récemment, un poil désabusé : "si l'on trouve un repreneur sérieux, on vend !".
La problématique est donc la même pour VLB que pour MLD : une entreprise, quelle qu'elle soit, quels que soient l'attachement qu'on lui porte et l'énergie qu'on y consacre, vaut-elle que l'on y sacrifie jusqu'à sa vie privée et sa santé ? La réponse est évidemment non et il se trouve que l'OM, plus que bien d'autres entreprises, est un ogre qui mange ses enfants. Là encore, je me permets un avis personnel : qu'on apprécie ou pas Vincent Labrune, qu'on regrette qu'il n'ait pas les coudées aussi franches qu'il l'aurait souhaité ou qu'on s'exaspère de sa volonté parfois maladroite de tout contrôler, il ne me semble pas injustifié qu'il soit légèrement las d'avoir le cul entre deux chaises et de ne pas savoir à quelle sauce il va être mangé.
Car, le pauvret, c'est bien lui qui, dans tous les cas, va continuer d'avaler les couleuvres jusqu'à la lie. Même après son départ. Il n'avait probablement pas vu les choses sous cet angle lorsqu'il a accepté d'endosser le douloureux costume de tête de turc.


Que sait-on d'autre ? Que l'OM est aujourd'hui un club "bankable" d'un strict point de vue économique, mais que sportivement, y a encore du boulot ! En d'autres termes, l'Olympique de Marseille représente à ce moment T un bon investissement pour un financier lambda, mais un risque non négligeable pour un véritable passionné.
Conclusion ? A moins d'accepter de se Qatariser et donc, de perdre son identité, ce qui n'est tolérable ni pour les supporters ni, pour l'instant en tous cas, pour les dirigeants, l'OM n'est tout simplement pas vendable en l'état.
Pas plus tard qu'hier, j'avais encore une discussion à ce sujet avec mes supporters(-trices, en l'occurrence) parisiens préférés (ben oui, même si on se chambre, on peut s'apprécier humainement, c'est d'ailleurs préférable quand on se voit tous les jours) et une phrase terrible, glaçante, a soudain été prononcée : "tout homme a son prix".
J'ai failli vomir. Parce que je, moi, personnellement, égotistement, intestinement, essentiellement, viscéralement, suis supportrice, je ne peux digérer une phrase pareille. Je ne veux ni la croire, ni même l'entendre ! Et envers et contre tout, j'espère qu'il en est de même pour nos dirigeants !

Qu'ils vendent notre club s'ils en éprouvent la nécessité, le besoin ou la volonté, mais pas n'importe comment, pas à n'importe qui, pas à n'importe quelles conditions ! Même si sur le terrain ou à l'heure du mercato, c'est souvent frustrant et même décourageant parfois, je reste, à titre personnel, hermétique à une transaction strictement financière, à une Leprouxisation de nos tribunes, à ce qui signerait l'arrêt de mort du football populaire. Parce que ce qui est arrivé au PSG est moche pour leurs supporters authentiques, mais que ce n'était encore "que" le PSG, un club sans véritable histoire. Mais s'attaquer à l'OM en serait s'attaquer à un pan d'Histoire, et à l'esprit même du football.


L'ÂME DE L'OM N'EST PAS A VENDRE !

Olympique de Marseille

Oui, je l'avoue, ces rumeurs de rachat de plus en plus insistantes m'inquiètent, parce que tout est flou, imprécis. On sait d'où l'on part, mais pas où l'on va. Je suis peut-être un peu couillonne, mais je préfère un club de ventre mou financé par une indifférente et managé par un homme de paille qui respectent son identité, son coeur, son âme, à un alignement de titres qui ne serviraient qu'à gonfler le portefeuille ou à laver l'argent sale d'un gros bonnet du trafic d'armes ou de drogue, de la traite d'êtres humains ou du terrorisme international, et qui exclurait de surcroît ceux qui font vivre le club et les stades : les supporters authentiques, ceux qui se saignent pour leur passion !
Je ne peux pour ma part être à la fois de ceux qui gueulent à longueur d'année "Against modern football" et qui se sèguent dans le même temps devant les millions du Qatar, de la Chine ou de la Russie. Cohérence, quand tu nous tiens ! Non, tout le monde n'a pas son prix. CERTAINES CHOSES NE S'ACHÈTENT PAS !

Je vogue peut-être à contre-courant, mais je ne suis absolument pas pressée que MLD nous vende ! "Notre passion est plus forte que vos millions" n'est pas, ou ne devrait pas être, juste un slogan, une banderole qu'on déploie pour se donner l'air d'un rebelle : ce doit être et demeurer un credo, une profession de foi, un état d'esprit unitaire depuis la base jusqu'au sommet, depuis le plus petit supporter anonyme de District jusqu'à la tête dirigeante du plus gros club de L1 ! Pour le club, mais aussi pour l'ensemble de la Ligue, pour le football en général, pour tous les amateurs de foot qu'on essaie en haut lieu de faire passer pour des voyous bas du front.

Pour conclure, revenons sur la promesse de Daniel Riolo à l'origine de ce nouvel embrasement : "une surprise pour l'été".
Eu égard à toutes les hypothèses relevées ces dernières semaines, de quelle surprise parle-t-on ?
La seule chose qui serait vraiment surprenante serait que MLD annonce que non seulement, elle ne vend pas, mais qu'en plus, elle injecte des pépettes ! Chose qui, relativement au statut particulier de la holding Eric Soccer et de son mode de gestion, semble sinon impossible, du moins hautement improbable.

Restent peu d'options.
Ce pourrait être Nasser El Rififi en personne qui se présente pour le rachat ; mais je ne sais même pas s'il est légal, pour une entreprise donnée, d'acheter une entreprise directement concurrente sans l'inclure dans un pool. Puis l'objet particulier du Championnat exclut de facto cette hypothèse, car quand bien-même l'opération serait légale, elle reviendrait à opposer dos à dos "la Prince" à "la Prince", bref, à faire perdre le peu d'intérêt qu'il restait au "Classico" : j'ose même pas imaginer la moins-value en termes de droits-télé dans une situation aussi ubuesque !

Une surprise, toute relative celle-là, serait que MLD décide finalement de garder l'OM dans le giron familial tout en s'en débarrassant quand-même, un genre d'opération blanche en somme, en cédant le club à son compagnon Philip Hildebrand.
Une autre surprise serait une cession à Doyen Sports, mais cela semble peu crédible pour les raisons évoquées plus haut, et parce que c'est en l'état actuel juridiquement impensable, n'en déplaise au Phocéen qui affirme le contraire en semblant, en plus se délecter de cette éventualité.
L'hypothèse d'une vente à la découpe, auprès de plusieurs investisseurs, reste une possibilité. Cependant, la probabilité d'impasse sur le plan décisionnel est sans doute trop élevée pour qu'un tel risque soit consenti, au moins dans l'état d'incertitude actuel.

Alors quitte à donner dans la surprise, autant y aller franco : celle qui paraît la moins crédible sur le plan financier, mais paradoxalement la plus probable du point de vue de l'implication des intéressés, serait un rachat par... Vincent Labrune en personne.
Sans doute pas à titre personnel car les millions en jeu ne seraient pas à sa portée, mais par le biais d'un montage financier quelconque. Je ne suis pas certaine que cela pourrait être viable à long terme sur le plan économique, mais d'un point de vue moral, ce serait la moins pire des solutions, car nous aurions alors à la tête de l'OM quelqu'un qui connaît la maison, qui l'aime, et qui n'a manifestement aucune intention de la transformer en simple opération bancaire.
La dernière surprise potentielle, et sans doute la plus grande au vu de l'avancement actuel du dossier, serait de faire appel aux supporters, via par exemple l'association Socios Phocéens ; bref, de prendre tout le monde de court...

Mais la vérité est qu'à l'heure où nous publions, dégun sait rien. C'est la seule conclusion qui s'impose.

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