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#Rétro : De Bono, symbole des Minots !

Le Vendredi 14 Octobre 2016 par Samuel Massilia

Avril 1981. L'OM est en dépôt de bilan. Pour finir le championnat, ce sont les "Minots" de la D3 qui sauvent le club. Ils s'appellent Levy, Lopez, Anigo, De Falco, Lapinta, Pascal ou De Bono...

Jean-Charles de Bono. Ce nom, comme celui de Lopez, Anigo, de Falco, Pascal ou Flos, résonne encore aujourd'hui aux oreilles des supporters marseillais. Des noms qui, de 1981 à 1984, ont fait vibrer Marseille, apportant la récompense suprême à un club au bord de la disparition (avril 1981), grâce à une remontée spectaculaire en D1. Jean-Charles faisait partie de ces "Minots", cette génération qui n'avait qu'une seule et même envie : sauver le club et lui redonner sa place parmi l'élite.

Né en Algérie le 12 avril 1960, "Chacha" effectua ses premiers pas d'apprenti footballeur dès l'âge de 8 ans, aux cheminots de la Grande Bastide. Là, des pupilles aux cadets, il fit toutes ses classes, se forgeant au passage un moral de vainqueur. En 1975, grâce à ses qualités défensives, à sa maîtrise du jeu et à son sérieux, il se fit remarquer par les dirigeants olympiens qui lui offrirent l'opportunité d'intégrer le centre de formation, avec un contrat d'aspirant à la clé. Ce fut le point de départ d'une superbe aventure.

Finaliste de la coupe de France des cadets en 1979, un titre qui a marqué sa jeune carrière, il s'imposa comme l'un des piliers de l'équipe de D3 entre 1979 et 1981. Entre avril 1981 et mai 1984, il prit une part active à la remontée en D1. En 1985, fort de quatre belles saisons en D2, il signa à Bordeaux. Chez le champion de France, il étala ses qualités de milieu récupérateur aux côtés de Giresse, Girard, Rohr, Chalana ou Ferreri. En 1987, il traversa la Méditerranée afin de retrouver son entraîneur et ami Rolland Gransart à Bastia (1987 à 1991).

Quatre ans plus tard, il rentra au bercail afin de prendre part au challenge proposé par Endoume (D3) qui avait pour ambition d'atteindre la D2. Mais l'OM, quoi qu'il advienne, demeura à tout jamais son club. Chevillé au coeur et au corps.

Il est difficile de raconter dans le détail la formidable histoire des "Minots". Les grandes émotions sont difficiles à retranscrire. C'est en six matches (trois victoires et trois nuls) que s'est déroulée, entre amis et vrais amoureux du club, cette courte mais belle histoire. Ces "Minots" d'une vingtaine d'années, épaulés d'un entraîneur-joueur tout juste trentenaire, prouvèrent qu'il était inutile d'aller dépenser des millions pour réussir sous le maillot blanc. La force des "Minots", c'était leur enthousiasme, leur solidarité et l'amour du maillot. Ils étaient faits pour réussir ensemble.

Cette aventure débuta au Vélodrome le 17 avril 1981 devant 7 000 spectateurs, face à Grenoble (1-0) et s'acheva le 22 mai 1981, face au champion Montpellier (3-1). L'OM retrouva le sourire. Cette remarquable aventure est une frontière, elle sépare en quelque sorte l'OM du passé et l'OM du futur.

Celui que nous connaissons aujourd'hui. Et celui que nous vivrons demain.

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