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Bordeaux - OM
#Rétro : La double confrontation Bordeaux-OM en finale de Coupe de France!

Le Jeudi 16 Novembre 2017 par Mama Silia

Article initialement publié le 12 mai 2017.

L'antagonisme entre bordelais et marseillais a grandi et a été nourri par des confrontations âpres dont l'objectif était de conquérir un titre ou un trophée. Dans cette longue lignée, il y a eu la mythique double confrontation, en finale de Coupe de France, en 1986 puis 1987. La rivalité et l'animosité entre les deux camps s'est développée notamment suite à ces deux échecs consécutifs pour l'Olympique de Marseille. Retour sur ces deux finales historiques.

Nous sommes le 30 avril 1986, au Parc des Princes, c'est la finale de Coupe de France entre Bordeaux et Marseille. L'ambiance est électrique, les supporters en folie. De ce jour-là, ce qu'il faut retenir outre la défaite de l'OM, battu 2 à 1, c'est l'arbitrage de Monsieur Quiniou, qui est largement passé à côté de son match. À la 25ème minute, l'homme en noir accorde un premier pénalty aux bordelais. Reinders échoue face à Joseph-Antoine Bell, qui stoppe facilement ce tir mal exécuté, frappé plein axe. Peu après, Les supporters bordelais, au moment de leur penalty refusé, insulteront copieusement M. Quiniou pour un pénalty refusé qui semblait évident (avertissement pour Giresse). L'ambiance commence à chauffer. Les Ultras Marseille donnent de la voix, ne lâchent rien... Juste avant la pause, l'arbitre permet à Diallo d'ouvrir le score, sur penalty (45e), pour l'Olympique de Marseille, à la suite d'un fauchage de Thouvenel sur Martinez. Au moment de retourner au vestiaire,  les fans girondins abreuvent encore M. Quiniou d'injures, ils sont logiquement furieux. L'ambiance est bouillante, électrique, sur la pelouse comme en tribune, elle sent le souffre... Mais voilà, Monsieur Quiniou se rattrapera bien vite en seconde mi-temps, en faveur des Girondins. Tout d'abord en ne sanctionnant pas les actes d'anti-jeu répétés de Rohr sur Diallo. D'autres erreurs d'arbitrage interviendront plus tard. Le match a repris depuis peu, les Olympiens poussent pour doubler le score. Suite à un centre en retrait de Martinez coté droit de la surface, Diallo, idéalement placé, tire et le ballon heurte la barre transversale. Les marseillais voient filer l'occasion de tuer le match. Jean Tigana, l'enfant de Provence, égalisera moins d'un quart d'heure après le retour des vestiaires (57e). Les coups de butoirs se multiplient de part et d'autre, Martinez fait mal aux bordelais avec son incursion plein axe suivie d'une frappe précise repoussée par Dropsy. Les deux équipes n'arrivent pas à se départager dans le temps réglementaire, alors il va falloir prolonger cette lutte féroce pour trente minutes supplémentaires. Dans les prolongations, Joël Quiniou ne voit pas une faute préalable de Reinders sur Bade lors de l'action qui mènera au but décisif, qui permettra aux bordelais de soulever la coupe. Le petit Giresse marque le but victorieux à la 117ème minute. Un lob précis, imparable, qui trompera Joseph-Antoine Bell, trop avancé. Cette victoire sera un intense bonheur pour Giresse, un immense énervement d'Olarevic contre l'arbitre, ce satané arbitre. Celui qui est heureux et malheureux à la fois de cette victoire girondine, est Jean Tigana. Lui, arrivé en France à l'âge de 3 ans et ayant grandi aux Caillols, a un pincement au cœur car en 1969, lors de la victoire de l'OM en finale (contre Bordeaux, déjà), il avait défilé avec tous les supporters sur la Canebière.

L'année suivante fut un bis repetita pour l'OM. Pourtant les ultras marseillais espèrent bien prendre leur revanche contre ceux qu'ils détestent sérieusement. Les deux meilleures formations françaises du moment se retrouvent pour une seconde confrontation consécutive qui sent toujours autant le souffre, voire peut-être même plus encore que la saison précédente. Cette affiche est en train de devenir un classique, puisque c'est la quatrième fois que les deux clubs se rencontrent pour déterminer le lauréat (1943, 1969, 1986 et donc 1987). Le Champion de France de Première Division qui vient de surcroît de réaliser un beau parcours en Coupe des Coupes (demi-finaliste contre le Lokomotiv Leipzig), a fixé rendez-vous à son dauphin, l'Olympique de Marseille.
Mais au-delà du rectangle vert, c'est également le duel médiatique que se livrent Claude Bez et Bernard Tapie, les deux Présidents de club les plus charismatiques du football hexagonal, bien avant la venue de Jean-Michel Aulas.

Alain Giresse, l'ancien petit stratège bordelais, qui avait crucifié les olympiens lors de la finale précédente, est désormais dans le camp marseillais. Furieux de devoir se séparer de l'un de ses meilleurs joueurs, au profit de l'ennemi juré, Claude Bez traita l'international tricolore de « joueur fini, qui n'a aucune parole. »

Là où on l'on attendait une équipe conquérante et solide, on ne trouva aucune envie en ce 10 juin 1987Gérard Banide entraîne l'Olympique de Marseille. En face, c'est Aimé Jacquet sur le banc. Les marseillais sont vaincus pour la deuxième fois de suite par leur rival bordelais, en finale de Coupe de France. Ils s'inclinent logiquement, deux buts à zéro. Ayant en face d'eux une équipe bordelaise avec la grinta, l'entame de jeu est molle. L'OM creuse sa tombe en restant défensif et apathique, en commettant de grosses erreurs de placement. Quatorze minutes de jeu et déjà un but concédé, une belle tête plongeante. Le buteur se nomme Fargeon. il faudra attendre la 52ème minute, en faisant sortir Laurey puis Galtier pour les remplacer par Genghini et Cubaynes, pour enfin donner du nerf à cette équipe, rendre le jeu plus constructif et le match plus intéressant... s'offrant même des occasions (deux coups francs de Sliskovic à la 53ème et 58ème, centre de Giresse relâché par Dropsy à la 59ème, action Diallo-Sliskovic à la 79ème) mais le deuxième but bordelais arrive à la 88ème minute, crucifiant un Olympique de Marseille que l'on ne reconnaît pas, et offrant ainsi aux girondins leur premier doublé. 

Cette nouvelle défaite ne fera qu'attiser la détestation entre les deux camps. Ainsi, Bordeaux fait partie de l'un de nos pires ennemis, aux cotés de leurs amis stéphanois et de Toulon.

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