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Actualité

#Portrait : Sébastien, le Marseillais Loco de La Boca

Le Samedi 21 Janvier 2017 par pyrOMan

En ce début d'année 2017, OhaiMe-Passion débute sa série de portraits de ces Olympiens de coeur au profil atypique. Qu'ils soient supporters de l'OM comme c'est le cas de Sébastien -vendeur de maillots de foot dans le quartier de la Boca (Argentine)-; ou qu'ils gravitent ou aient gravité plus directement autour du club, ou en son sein. Bref, ces hOMmes et wOMens qui font la singularité de l'OM. 
Plus que jamais, OhaiMe-Passion, un site fait par et pour les supporters !

Olympique de Marseille
Sébastien, maillot de l'OM sur le dos, dans la Bombonera

Sébastien a 31 ans. Il nous explique sa passion viscérale pour l'OM, qu'il a développée dès le plus jeune âge. "J'ai grandi sur Paris. En fait depuis minot, depuis que j'ai 4-5 ans, je suis pour l'OM." En 2007, Séb' obtient un BTS commercial. Dans la foulée il passe 1 an et demi en Bretagne, puis décide de s'envoler vers l'hémisphère Sud. Pour un an. "J'ai voyagé en Australie en 2009. Ma vraie vie, entre guillemets, a commencé en Australie. J'ai profité, c'était mon premier grand grand voyage. Je me suis dit "maintenant je veux profiter à fond de la vie." Je suis revenu en France. Et j'ai dit à mes deux amis de Bretagne (j'habitais là à ce moment là), "pour mes 25 ans je veux aller voir un match de l'OM !". Il se trouve par hasard que ça tombait pour le dernier match, quand Marseille a été champion contre Grenoble [en 2010]. » Les 25 ans de Sébastien c'est pour le 13 mai. L'OM fête le titre le 15. On a vu pire comme cadeau d'anniversaire. "Je me disais « oh, j'ai suivi l'OM depuis tout petit il est temps d'aller au Vélodrome ! ». En Bretagne j'allais tout le temps voir les matchs au bar avec mes amis. Beaucoup étaient pour Paris ou pour Lorient, vu qu'on était dans le secteur. Et moi, j'étais toujours avec mes maillots de Marseille. J'ai tous les maillots de Marseille depuis que je suis jeune. Je dois en avoir 20 ou 25." Il revient sur ce fameux 2-0 face à Grenoble : "C'est con qu'ils aient déjà été champions contre Rennes, mais bon... Je suis arrivé à Marseille la veille du match. La première fois de ma vie que je voyais Marseille et le Vélodrome, et wouah ! »



OM/Grenoble, c'était ça, plus de 200 fumis craqués, bref le oaï !

En Australie, Séb' avait sympathisé avec beaucoup d'Aixois. La semaine sur Marseille avec en apothéose cet OM/Grenoble lui suffit pour faire un choix radical. Il annonce à sa mère « je vais vivre sur Marseille ! ». Nous sommes en 2010, l'OM est champion de France. Séb' décide rapidement de s'installer sur Aix. « En 2 jours j'ai trouvé un boulot en restauration. Il se trouve que j'étais au Courtepaillle d'Aix-en-Provence et que mon patron était à fond dans les Yankee. Il ne ratait pas un match. Du coup on s'est arrangé avec un autre ami, Thomas, pour qu'il nous donne tout le temps les soirées lorsque l'OM jouait au Vél'. On allait au stade tous les trois. Pendant deux années j'ai vécu comme ça, je me suis régalé. »

"Marseille c'est quelque chose... En Argentine je porte toujours le maillot de Marseille. C'est la passion du club."

Le supporter de l'OM revient sur ses belles années Provençales. « En tout et pour tout, j'ai vécu 6 ans à Aix, c'est ma maison. Demain tu me dis : « tu vas vivre en France !». J'irais vivre sur Marseille-Aix, c'est sûr à 100%. Là encore plus parce qu'il se trouve que j'ai rencontré beaucoup de Marseillais à Buenos Aires : Mickaël, Ludo, Anthony, etc... Je me suis vraiment lié d'amitié avec eux. Eux étaient en vacances. Et je sais que quand je vais rentrer... Y en a un par exemple, je vais lui ramener le maillot dédicacé de Tevez. Marseille c'est quelque chose... En Argentine je porte toujours le maillot de Marseille. C'est la passion du club. »

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Séb' et OMP dans le quartier de La Boca avec les maillots dédicacés par les équipes de Boca Juniors et de l'OM

Une chose vous a certainement échappé. Comment Sébastien est-il passé d'un travail dans la restauration sur Aix en allant voir tous les matchs de l'OM avec les Yankee, à la vente de maillots en Argentine ? Tranquille... on y vient.

Reprenons son parcours sur Aix, étape par étape. Après avoir travaillé plus d'un an au Courtepaille d'Aix, Sébastien repart 3 mois en Australie pour aider à la construction d'une école près de Sydney. Sa nature de globe-trotter se dévoile... En 2012, de retour sur Aix, il passe plus d'un an en tant que serveur au restaurant gastronomique Lavault. Puis il travaille au Shannon, l'un des pubs les plus reconnus d'Aix. D'abord comme serveur, puis en tant que barman. « Du coup j'avais des sous pour partir en vacances. Je voulais partir à Cuba au départ et mon patron du Shannon est amoureux de Maradona. C'est le fanatique, il l'a tatoué partout et il a appelé son fils Diego. Il m'a dit : « putain, toi qui aimes le foot, va en Argentine, tu vas kiffer ! Va à Boca !. » J'en avais entendu parler de Boca, parce que voilà, tout le monde en a entendu parler dans sa vie. Et puis, je fais du foot depuis que j'ai 5 ans... Le souci c'est que ne parlais pas un mot d'espagnol. Au final je me dis, « bon j'y vais. ». 

Après avoir connu l'Australie, Sébastien s'apprête à découvrir l'Argentine. « Je suis venu en vacances pour 15 jours. Je ne parlais pas un mot d'espagnol.. mais j'ai adoré, vraiment, j'ai kiffé l'Argentine. C'est là que je suis devenu ami avec l'homme qui est mon patron aujourd'hui. » Les deux hommes se sont rencontré par hasard. « Je suis venu dans une boutique, sans savoir. Il a commencé à me parler. Il parlait un peu anglais, moi je parle anglais donc on a essayé d'à peu près se comprendre. Et il m'a dit : « t'aimes le foot ? ». J'ai acquiescé. Roberto, c'est un fanatique des All Boys (2ème division Argentine). A l'époque ils étaient en première division. Il m'a dit : « viens à 18h, on va voir un match. ». Le gars je ne le connaissais pas, mais je me suis dit « on s'en fou, on va voir ». Il m'amène dans son appartement. Je me pose des questions : « qu'est ce qu'il se passe. Il est gay ? Où je suis ? » En effet, j'étais sur un toit d'immeuble, avec piscine. Il ouvre une bouteille de vin. Je me dis en rigolant, "il y a de la drogue ?" (il rit) Il me dit : "bon on va au stade maintenant." C'était contre Godoy Cruz. On voit le match, il ma ramène à mon hôtel. En me saluant, il ajoute : « demain on sort en boîte avec d'autres amis ». En deux jours je me suis lié d'amitié avec lui. Trois jours après, je lui explique : « je vais voir les chutes d'Iguazú  ». Il me répond « eh bien, je vais avec toi ». Sur Iguazú, on a tripé. Par la suite, on est resté en contact sur Facebook. ».

Un entraînement aux côtés des joueurs Marseillais en mars 2014

Quelques semaines après ce premier voyage en Argentine, Sébastien va vivre un rêve éveillé. Lors de la saison 2013/2014, il remporte un jeu concours ce qui lui permet le temps d'une journée de mars 2014 d'avoir l'énorme privilège de s'entraîner avec quelques pros dont Fanni, Mendy, Diawara ou Imbula. C'était Franck Passi, l'éternel adjoint qui avait pris en charge la séance d'entraînement. « Il nous prenait pour des pros, nous gueulait dessus, on s'y serait cru, vraiment ». Une journée très sympa au cours de laquelle les joueurs Olympiens se sont montré abordables.  "Après ça, je me suis dit, « tu peux mourir tranquille ! »". Avec des étoiles plein les yeux, il n'en n'a pas dormi de trois jours. Séb' qui a par ailleurs côtoyé certains joueurs lors de ses années en Provence, souligne leur accessibilité... à l'exception d'un certain Valbuena. « Il te regarde comme une merde. Valbuena c'est le contraire de Morel. Morel tu le croises, il va baisser la tête, être limite gêné.. ».

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Au premier plan, Diawara, Imbula & Mendy, Séb' juste derrière, tout sourire

« Un an a passé, j'étais toujours au pub au Shannon à Aix, et j'avais plus de 3000€ de côté. Je pouvais repartir en voyage où je voulais pour 10-15 jours. Je sais pas pourquoi, je me suis dit : "je repars en Argentine." Je veux retourner à la Boca. Du coup je suis reparti une nouvelle fois là, en faisant une petite halte au carnaval de Rio. Je ne suis tombé amoureux d'aucune fille, juste de la ville... J'ai toujours adoré le foot et ici, ça respire le foot. Tout le monde a un maillot dans la rue, les petites filles, les enfants... C'est fou. En France tu achètes une robe a une petite fille. Ici, c'est hallucinant, je le vois tous les jours dans la boutique. Pour une petite fille, les gens vont acheter un maillot ou un survet' de Boca. C'est tout le monde, les papys. C'est impressionnant. D'ailleurs Buenos Aires, c'est la ville au monde où il y a le plus de stades en première et deuxième division. » 

Pourquoi le surnomme-t-on El Loco ?

Sébastien revient sur Aix enchanté par ces quelques jours en Argentine, et plus précisément dans le quartier populaire de La Boca, lieu de tous les fantasmes pour n'importe quel amateur de football. Ce quartier, c'est celui du club mythique de Boca Juniors qui a vu Diego Maradona débuter dans la Bombonera... Un quartier portuaire, populaire et ouvrier qui respire le football. "Je suis donc rentré en France après 10 jours de vacances. J'ai dit à mon patron : « je veux voir quelque chose, je reprends 10 jours de vacances. » J'ai pas dis quoi. En fait, dans ma tête c'était pour voir si c'était possible d'ouvrir quelque chose à la Boca. Au moins je vivrais mon rêve. J'avais jamais eu ma boîte ni rien. Je suis revenu 10 jours. En 10 jours j'ai réussi à tout ficeler. J'ai pris rendez-vous avec le patron de la galerie marchande du Caminito de la Boca, j'ai trouvé des fournisseurs qui me faisaient des t-shirts peints de Maradona, Riquelme, Tevez,... Un peu d'autres choses mais 80% de foot.. Et du coup quand je suis revenu des 10 jours, j'ai annoncé mon départ à Jean le patron du Shannon. Je lui ai dit, « c'est bon, je peux le faire. » Tout le monde m'a pris pour un fou. C'est pour ça qu'on m'appelle El Loco. Je parlais même pas espagnol. Là vu que j'y étais allé 2 fois, j'avais appris un peu mais on va dire 2% d'espagnol... J'étais barman depuis 2 ans sur Aix, je gagnais très bien ma vie. J'avais tout ce que je voulais : une belle voiture, un bel appart'. Les gens ne comprenaient pas trop que j'aille à la Boca, qui a la réputation d'être un quartier dangereux (c'est plus de réputation qu'autre chose). Au final je suis revenu pour le lendemain de mon anniversaire, le 14 mai. Je n'avais pas dormi de la nuit... Je m'étais dit : « je fais mon anniversaire et ma soirée départ pour mes 30 ans et le lendemain je suis à Buenos Aires ». 

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El Loco francés

El Loco n'a pas le temps de niaiser. « Je suis arrivé là, en trois jours j'ai ouvert ma boutique. Je ne parlais pas un mot d'espagnol, j'ai trouvé un employé. » El francés de La Boca sera le patron de sa boutique pour 9 mois environ. « Ce qui s'est passé c'est que ma boutique était bien, je commençais à me faire un nom... mais j'étais tout seul, du coup j'avais pas de vie. Je venais d'arriver en Argentine. Y avait des filles qui voulaient sortir avec moi, mais je pensais boulot, boulot... Parce qu'ici c'est les montagnes russes : un jour tu vends, un autre tu vends pas. Et il fallait payer le loyer, etc.. Au bout d'un moment, je me suis dit : « j'habite à Buenos Aires depuis 9 mois et je ne profite pas de la vie. » J'ai été allé voir 1 ou 2 matchs la première année... Je comptais chaque sous. Je me suis dit : « je préfère fermer et profiter. » Dans le même temps, j'ai reçu une proposition de travail à Aix dans un super restau' qui s'appelle la Chimère, très bien payé, comme chef de rang. J'ai accepté. J'ai fermé ma boutique en février 2016 et je suis retourné au mois de mars sur Aix. Ça a été dur de partir parce que je m'étais vraiment lié d'amitié, sans vouloir critiquer la mentalité française, les Argentins n'ont rien avoir. C'est pour de vrai. Ils ont moins que toi, et ils vont te donner plus que ce qu'ils ont. Du coup, je suis rentré à Aix un peu contre mon gré. Et j'ai pas réussi à me ré-adapter au boulot. Je venais de fermer ma boutique, et, deux jours après, je reprenais le boulot à Aix en temps que serveur. C'était compliqué. J'avais une copine ici en plus. Bref, la tête ailleurs. Une semaine après j'ai laissé tomber. J'ai fait des extras dans un autre pub. J'étais ruiné parce que je suis parti d'ici en achetant tous les cadeaux. Tous les trucs de Boca. Je m'étais dit « je m'achète tout, je vais me faire un musée de Boca dans la maison ». 

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Séb' dans la boutique qu'il avait créé, dans le quartier de La Boca

Sébastien n'a alors qu'une idée en tête : retourner en Argentine. « Je me suis dit, je préfère aller en Argentine, gagner moins. Je suis allé à Paris faire des chantiers de peinture, juste pour me payer le billet d'avion. Je suis revenu à la Boca, j'avais 200€ avec moi. Les gens m'ont vu, ils savaient que j'étais bon vendeur. Avec une Péruvienne qui était ma voisine de boutique, on s'adorait. Elle m'a dit : « je t'embauche ». En fait, j'ai remis un mois à me ré-adapter avec tous ces changements. Maintenant je parle espagnol, anglais, français et du coup j'ai vendu, vendu, vendu... J'avais mis une pancarte de la France et de Marseille et du coup tous les français passaient. Roberto avait des employés, mais dès qu'un est parti ils m'ont proposé de venir. Je vendais des souvenirs ça m'intéressait moins, avec Roberto c'est le football. Je suis désormais dans la première ou deuxième boutique qui vend le plus sur Caminito. En arrivant, j'ai augmenté le chiffre d'affaires du magasin de l'ordre de 20 à 30%. J'ai mis l'écharpe de l'OM [une écharpe des Dodger's Marseille], le drapeau de la France et ça attire plus. Et avec le groupe Facebook des français à Buenos Aires j'ai encore augmenté les ventes."

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Sébastien et d'autres supporters de l'OM, sur Buenos Aires


Sur la Boca, Sébastien a deux surnoms « el francés » ou « el Loco ». Lors de cet entretien avec OMP de près de trois heures, une bonne dizaine de personnes viendra le saluer. El Loco ne nous a pas menti, il est connu comme le loup blanc sur la Boca. Un Argentin nous salue et me dit « es el mejor [c'est le meilleur] ». Séb' m'explique. « Tu vois, je lui ai fait monter ses ventes par 1000. Avant il vendait 5-6-7 places par match pour aller voir un match de Boca à la Bombonera. Là, depuis 1 ou 2 mois que je travaille avec lui, je lui vends plus de 10 tickets par match. Du coup, il est vraiment content. Je prends une petite commission et, entre guillemets, je me fais un nom. C'est comme ça que j'ai rencontré un journaliste de So Foot par exemple. »

"Sur la Boca, je les aient quasiment tous convertis à l'OM."

Comment vit-il l'OM à distance ? « J'arrive à le vivre à distance parce que j'allais déjà moins au stade quand je travaillais au pub. C'était lors des matchs de l'OM qu'il y avait le plus de clients, évidemment. Du coup depuis l'Argentine, à la télé, avec les téléphones, tu vois les matchs et tu continues de vivre l'OM. » Lorsque l'OM joue, avec le décalage horaire c'est très souvent pendant ses heures de travail [4 ou 5h de plus en France, selon la saison]. Séb' ne peut s'empêcher de suivre les live sur son portable, derrière le comptoir. Il ajoute. « Pour ce qui est de l'ambiance. Je suis allé voir le dernier match de l'année civile, Boca/Colon. Ça faisait un moment que j'y avais pas été. C'était le dernier de Tevez. Et franchement, j'adore le Vélodrome, mais je pense que la Bombonera c'est encore un ton au dessus. Et tous les Marseillais à qui j'ai vendu des places te le diront. Tous les journalistes qui y ont été, ceux de So Foot, de France Football, qui sont des purs Marseillais me l'ont dit. Le Vélodrome ça reste le Vélodrome, mais là, Boca, c'est impressionnant. Pour profite au maximum, je vais faire tous les matchs de Boca à domicile jusque mon départ pour le voyage. » Séb' a une fierté. « Sur la Boca, je les aient quasiment tous convertis à l'OM. Parce qu'ici en Argentine c'est plus PSG pour être honnête. Parce qu'il y a Di Maria, il y a Pastore. Il y a 4-5 ans l'Argentine était à fond pour l'OM. Par les couleurs, parce qu'il y a quand même eu des joueurs d'Amérique Latine, des Brésiliens. Et là c'est vrai que ces derniers temps, c'est de la faute de l'OM, on n'achète pas de sud-américains ou alors ce qu'on achète... (il se marre) Doria, Ocampos... On ne choisit pas les meilleurs quoi. Du coup nous par exemple à la boutique on vend la réplique de Paris. Marseille pas encore. C'est dommage que Bielsa soit parti trop tôt parce que tout le rapport à l'OM ici, c'est Bielsa. A chaque fois que je vois quelqu'un, il me parle d'El Loco. Bielsa est ultra respecté ici. Je vais jouer dans les soccers pour du 5 contre 5, et il y a des peintures murales avec Maradona, Riquelme et... Bielsa. » Toutefois, alors que nous nous sommes re-contactés depuis cette entrevue qui date de fin décembre, Séb' m'a confirmé le retour des répliques de l'OM dans les boutiques. « Les fabricants commencent à le refaire. » Une fabrication de répliques qui témoigne du regain d'intérêt pour l'OM de McCourt.

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El Loco dans la boutique pour laquelle il travaille actuellement au Caminito de la Boca (adresse ci-dessous)

L'Argentine le pays qui vit le plus football, au monde !

El francés revient sur la passion pour le foot à Marseille et en Argentine : « J'ai vécu plus ou moins dans toutes les villes de France : Bordeaux, Paris, Lille.. mais Marseille, c'est là que ça vibre le plus. A Marseille, tous les jours la première chose que tu entends, c'est qu'on te parle foot. C'est toujours un poil exagéré mais c'est la passion ! Ici sur la Boca, c'est ça fois dix. Tout le monde dans la rue a un vêtement de foot. Même pour les bébés. Ici aussi la différence que tu peux voir c'est qu'ils ont le tatouage de leur équipe. 80% des hommes ont leur équipe tatouée. Moi j'adore l'OM mais je ne me le suis pas tatoué. Des fois tu n'as pas besoin de te demander ce que tu vas vendre, tu vois le mec avec son tatouage de Boca dans le cou. » Pour lui, pas de comparaison possible, l'Argentine est le pays au monde qui vit le plus football. « J'ai eu la chance de voyager beaucoup dans ma vie, que ce soit en Asie, en Océanie, en Afrique, en Europe. J'ai fait exactement 25 pays dans ma vie et l'Argentine c'est le pays le plus de ballon que j'ai vu. J'ai été au Brésil, à Rio, au Maracana. J'ai été en Italie voir Juventus/Inter y a 3 ans avec mon collègue d'Aix. Mais in n'y a pas de comparaison possible. »

Sébastien s'interroge sur le manque de recrutement de l'OM en Amérique Latine. « Je suis le championnat de France et le championnat argentin et y a vraiment des bons joueurs dans le championnat argentin et je ne sais pas comment Marseille ils arrivent pas à les récupérer. A avoir une cellule de recrutement... Tu le sais que Brésil, Argentine c'est des pays pur foot. J'ai vraiment du mal à comprendre, je ne vais pas dire pour tous les joueurs parce qu'ici ce qu'il manque en Argentine c'est la tactique, il y a beaucoup de dribbleurs.. Y a quand même un paquet de bons joueurs. » Que pense-t-il de Marcos Acuña du Racing, joueur un temps pressenti à l'OM ? « Il a 20 ans. Il a la même tête que Tevez, il joue sur les côtés et pareil c'est un chien. Il a fait une bonne rentrée la dernière fois avec la sélection et tout le monde dit qu'il va prendre la place à Di Maria. »

Sébastien, c'est le parcours atypique par excellence. Celui d'un hOMme qui a su croire en ses chances, s'en est donné la peine et a réussi. C'est celui d'un gars qui, dès qu'il tutoie le confort, ne peut s'empêcher de voler vers d'autres horizons pour se donner de nouveaux défis. Le parcours d'El Loco, si singulier, nous donne envie de croire en nos rêves les plus dingues... 

Aussi fou que cela puisse paraître, le français de la Boca me disait en décembre dernier. « L'OM s'ils sont à moitié intelligents, ils rapatrient Payet et Ayew. » Un nouvel éclair de génie de sa part ?

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Adresse de la boutique où travaille Séb' : 
Caminito, quartier de La Boca (à 4 rues de la Bombonera). 
840 Magallanes, galerie "Punto Caminito", au fond à droite avec une écharpe de l'OM

Sébastien tient tout particulièrement à remercier : Jean et Thierry du pub Shannon d'Aix, Fred du restaurant gastronomique Lavault sur Aix, Nico et "petit David" deux très bons amis, Roberto son patron sur La Boca.

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