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#FaitsDivers Jean-Claude Dassier s'exprime !

Le Mercredi 16 Novembre 2016 à 13h25 par Jey

Jean-Claude Dassier a dû faire face à une série de cambriolages violents quand il dirigeait l'Olympique de Marseille, entre 2009 et 2011. Il donne son sentiment sur ce problème grave qui pourrait finir par saboter l'ambition sportive du club sur le plan européen s'il n'est pas résolu rapidement.

Dans le quotidien L'EQUIPE, l'ancien président de l'OM évoque les cambriolages aux domiciles des joueurs du club marseillais.

Florian Thauvin a été victime d'une agression lundi soir à Marseille. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Il faut d'abord remarquer qu'il ne s'agit pas seulement d'une exclusivité marseillaise. Il y a quinze jours, j'ai entendu, en écoutant les informations, que des conducteurs avaient été attaqués dans leur voiture à la sortie de l'aéroport de Roissy. Ils ont été dévalisés. Après, je ne peux pas le nier, les joueurs de l'OM attirent les voyous. C'était déjà le cas à mon époque.

C'est un problème lourd à gérer pour le président de l'OM ?
Ça crée un climat extrêmement désagréable. Ça ne favorise pas le calme et la sérénité du vestiaire. Je suis resté deux ans à l'OM. Plusieurs cambriolages se sont déroulés sous mon mandat, dont trois particulièrement violents. Je me souviens notamment de ceux de Lucho et Hilton. Tous les deux ont quitté le club quelques mois après en disant que ça n'avait rien à voir. Mais bon !

Vous n'avez pas l'air d'y croire...
Hilton est aussi parti parce qu'il ne jouait plus trop, avec Didier Deschamps. Lucho m'a juré que ce n'était pas à cause de son cambriolage qu'il voulait s'en aller. Mais il a vécu une nuit particulièrement violente. Se faire réveiller dans sa chambre par des hommes armés, ça marque. Ses chiens qui gardaient la propriété avaient été endormis par des boulettes de viande. Il a eu affaire à des pros. Les cambriolages avaient souvent lieu quand l'équipe jouait. Ce timing arrangeait les truands, qui pouvaient accomplir leurs méfaits peinards. Moi-même, après avoir été visité, j'ai dû prendre mes précautions.

C'est-à-dire ?
J'ai été cambriolé deux fois. Ils avaient escaladé la terrasse et forcé la porte-fenêtre mais ne m'avaient pas pris grand-chose. Seulement, avec mon épouse, nous n'avions pas envie d'aller nous coucher avec la peur d'être réveillés. Alors j'ai fait garder ma maison. Entre minuit et six heures du matin, un vigile venait assurer notre sécurité.

Et celle des joueurs ?
On avait renforcé la surveillance partout. Tous les joueurs qui en avaient émis le souhait ont eu un gardiennage de nuit. Ça n'a pas toujours arrêté les bandes de voyous. À Marseille comme ailleurs, ils ne reculent devant rien. Dans mon souvenir, la petite bande de truands qui sévissait avait été arrêtée. Il faut croire qu'elle a fait école. Ce qui est arrivé à Thauvin, je le répète, n'est pas une spécialité marseillaise. Mais les joueurs de l'OM ont de beaux revenus et de belles montres.

Quels conseils donneriez-vous à Jacques-Henri Eyraud ?
Il faut qu'il y pense et je pense qu'il y a déjà pensé. Ces événements pourrissent l'atmosphère. On ne peut pas demander aux joueurs de se terrer chez eux, de sortir sans argent ni montre. En ce qui me concerne, j'avais de très bonnes relations avec le patron de la police et le procureur. Ils nous avaient beaucoup aidés. Il faut aller les voir.

La série de cambriolages avait-elle rendu le club moins attractif ?
Non, ça ne pèse pas sur le recrutement. Jamais un joueur n'a refusé de venir pour ça.

Pour le moment aucun joueur n'a refusé de venir à cause des cambriolages, mais qu'en sera-t-il lorsque l'OM ciblera des joueurs d'un autre calibre, de niveau européen ?

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