#confOM Rudi Garcia répond aux journalistes !

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#confOM Rudi Garcia répond aux journalistes !

Le Mercredi 07 Décembre 2016 à 21h45 par Casual Mars

Vendredi soir à Dijon, l'entraîneur de l'OM Rudi Garcia va retrouver des terres bourguignonnes qu'il affectionne. En espérant enchaîner sur un deuxième succès de suite en Ligue 1, ce que son équipe n'a jamais réussi à faire cette saison.

• Comment appréhendez-vous ce déplacement à Dijon, vendredi ?
Rudi Garcia : Il faudra bien se couvrir ! Et pas seulement parce qu'il fait frais à Dijon l'hiver. Cette équipe est très performante à domicile. Lyon et Rennes s'y sont cassé les dents, Monaco n'a pas réussi à l'emporter. Ils peuvent poser problème à n'importe quel adversaire. On est prévenus.

• Ce club vous rappelle de bons souvenirs...
RG : C'est bon, je peux y aller, il n'y a pas d'antécédents comme entre l'OM et Saint-Etienne ? Dijon, c'est la première fois que je coache une équipe pro seul, comme un grand. Le président Gnecchi m'en a donné l'occasion, on a marché main dans la main pendant cinq ans. On était en National au départ, plus près de la CFA que de la L2. On a bâti les structures pour les pros, je reverrai beaucoup de visages amis dans le staff.

• Vous avez ironisé sur Saint-Etienne, en référence à l'épisode Bafé Gomis. A-t-il fait une erreur de communication ?
RG : Non, c'est un simple malentendu. On n'a pas toujours tous les codes, on ne connaît pas toutes les inimitiés. J'ai appris moi-même l'ampleur de cette rivalité avec Saint-Etienne, et je comprends que certains supporters aient pu s'en offusquer. Mais ça c'est réglé en toute intelligence, en famille, tout est rentré dans l'ordre. Bafé n'a rien dit de mal, c'est son club formateur, à qui il doit beaucoup sur le plan humain, pour sa santé et celle de son père. Il faut que chacun reste naturel, spontané, on peut avoir le cœur ciel et marine et aussi la reconnaissance pour ceux qui nous ont aidés plus jeunes.

• Trouvez-vous le groupe enfin réceptif à votre discours ?
RG : Je vous l'avais dit à Monaco, on juge un groupe à sa capacité à rebondir. Et nous avions déjà rebondi à Saint-Etienne (0-0). Le match de Nancy (3-0) a été dans la lignée de Saint-Etienne, l'efficacité en plus. Cela nous remet dans une position correcte au classement, ni plus, ni moins. Tant qu'on ne sera pas capables de faire une série, on n'avancera pas au classement à la place où on veut être.

• Que pensez-vous de la prestation de Florian Thauvin ?
RG : Il a été récompensé de tout ce qu'il tente par un but "Champion's League". Son efficacité a débloqué le match. C'est un joueur de talent, généreux, qui donne le maximum à chaque match. C'est la base. Il ne calcule pas. Je le veux impliqué constamment défensivement, et en seconde période, il l'a été. Il peut devenir un attaquant de très haut niveau, il y a encore pas mal de travail à faire, mais il est très motivé. J'aime son caractère, il n'a peur de rien.

• Que doit-il améliorer ?
RG : Peut-être garder sa capacité à éliminer, à percuter pour les trente derniers mètres, et à être un peu plus simple loin du but. Il commence à comprendre ce que j'attends de lui en terme de liberté "programmée". Il faut défendre sur les latéraux adverses, tout en créant de l'incertitude. Je lui ai donné des pistes, dans ses déplacements notamment, pour qu'il soit dangereux à plusieurs endroits sur le terrain, et pas seulement l'endroit où il a marqué d'une frappe pied gauche.

• Avez-vous été rassuré par la prestation de Clinton Njie ?
RG : Physiquement, d'abord, oui. Et sur l'envie, il était important qu'il démontre qu'il était capable d'être efficace. Il a inscrit un très joli but, pas facile à mettre. Sur l'implication, il a été très bien.

• William Vainqueur évoquait tout à l'heure votre franchise avec le vestiaire.
RG : J'aime bien pousser mes joueurs, je suis persuadé que le coach, au bord du terrain, influe sur la rencontre, sur les changements, les conseils, les consignes, la motivation. J'ai envie d'être avec eux, ma joie est par procuration, comme face à Nancy.

• Le dossier Boubacar Kamara vous préoccupe-t-il ?
RG : La formation est une priorité. On va tout faire pour garder nos meilleurs éléments. On pense qu'il a du potentiel, que c'est un joueur d'avenir, j'ai envie de voir jusqu'où il peut aller. Je n'aime pas encenser les jeunes, pour ne pas qu'ils se croient arrivés trop tôt. Si "Bouba" a envie de travailler avec nous, on donnera le meilleur pour le faire arriver au plus haut niveau. S'il n'a pas envie de travailler avec nous... Ce sera son choix personnel, j'espère. Au club, il y a consensus.