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#Focus Cabella passé au crible !

Le Mardi 03 Janvier 2017 à 16h05 par Samuel Massilia

De Montpellier à Marseille en passant par l'équipe de France et Newcastle, la trajectoire de Rémy Cabella a connu des hauts et des bas depuis le titre de champion de France de 2012. Il n'en demeure pas moins un bon joueur de football.

Mental

"Rémy, c'est un gagneur, avec un gros mental, quelqu'un qui déteste la défaite et qui n'hésite pas à haranguer ses coéquipiers pour les inciter à la révolte quand les choses vont mal." C'est son ancien coéquipier du centre de formation montpelliérain, Younes Belhanda, qui parle ainsi d'un joueur avec lequel il a plus gagné que perdu. À Marseille, ses colères sont malheureusement fréquentes face à l'impuissance d'une équipe qui se cherche encore un équilibre. Cette impatience lui joue parfois des tours mais cet état d'esprit le met à l'abri de la médiocrité et de la suffisance car il cherche toujours à se remettre en cause et à travailler ses défauts.

Physique

1 mètre 71, 68 kilos, le profil physique du Corse l'a toujours contraint à préférer l'évitement que la confrontation. Il y a du Eric Carrière chez lui. "Comme moi, il a dû chercher des réponses autres que physiques aux problèmes qui se posaient à lui sur le terrain. Face à des gabarits plus imposants, si vous allez au contact, vous êtes mort. Donc ça vous pousse à développer d'autres qualités, qui ont à voir avec la lecture du jeu, l'anticipation, la rapidité d'exécution etc...". Dans ce registre, lorsqu'il est en forme, Rémy n'a pas beaucoup d'équivalent en France surtout qu'il est assez endurant pour son poste et suffisamment rapide pour, sur quelques mètres, espérer d'un coup de reins déborder un défenseur.

Technique

Il sait pratiquement tout faire avec un ballon et cette habileté technique est sa première grande force. Bon dribbleur, il est aussi très propre dans son jeu de passes et son jeu plus long. "Il sent le jeu incontestablement et sait trouver les angles, se déplacer dans les espaces entre les lignes et jouer à une touche si nécessaire. Mais comme tous les joueurs pour qui le physique n'est pas le premier atout, il a aussi besoin des autres pour exister, de leurs déplacements, pour jouer en soutien ou en appui et assurer la continuité du jeu", résume Eric Carrière. C'est donc dans un registre d'équilibriste qu'évolue Rémy, toujours en quête de contre-pied et de fausses pistes pour trouver l'ouverture et laisser s'exprimer sa technique de haut niveau.

Efficacité

Depuis qu'il est gamin, il a toujours marqué ou fait marquer. C'est un finisseur qui a tout de même inscrit 14 buts en L1, son record, lors de sa meilleure saison, post-titre de champion de France, avec Montpellier. En confiance, il est donc capable de faire de grosses différences individuelles et de beaucoup d'adresse devant les buts. Depuis qu'il est à Marseille, le contexte d'une équipe en proie au doute ne favorise pas son expression technique vers l'avant et le maintien trop dans des zones de terrain où il est plus difficile d'être décisif. Malgré tout, il y est allé de ces cinq petits buts la saison passée, et deux passes décisives, trop peu évidemment pour son talent. Une star résumé à elle seule ce changement d'état d'esprit. Lors de sa dernière saison dans l'Hérault, il a tenté sa chance à 50 reprises face au but contre 22 fois seulement pour sa première à l'OM.

Progression

À 26 ans, on pourrait le croire déjà à son sommet, ce n'est pas le cas car son parcours ne lui a offert que deux saisons complètes et abouties, à Montpellier surtout, où il a été formé et où il s'est révélé. Pour confirmer, il comptait sur son transfert à Newcastle. Mauvaise pioche car il a atterri dans un club en grande difficulté qui a fini par descendre en D2 anglaise sans lui offrir la possibilité de montrer toutes ses qualités. Arrivée à Marseille au mauvais moment, il court donc encore après sa meilleure forme en même temps qu'un collectif qui lui permettrait de redevenir international, qu'il fut à quatre reprises.
 
Et ce n'est pas son coéquipier Clinton Njie qui dira le contraire : "On attend effectivement de le revoir à son meilleur niveau, car quand il est chaud, c'est caviar sur caviar".

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