Lyon 3-2 OM : Un arbitre à Lannoy...

Le Lundi 09 Mai 2011 par

On me reprochera peut-être une vision à sens unique du jeu. Tant pis. Ma vue est certes déficiente, mais elle est de toute évidence meilleure que celle de l'arbitre de la rencontre : un but parfaitement valable de Loïc Rémy refusé pour une main imaginaire d'Andre Ayew. Un hors-jeu tout aussi imaginaire empêchant Loïc Rémy de marquer pour ce qui aurait dû être une balle de 2-0 en faveur de l'OM. Un pénalty discutable en faveur de Lyon.
Mais un pénalty en faveur de l'OM non sifflé... et qui se transforme "miraculeusement" en coup-franc victorieux pour Lyon.
C'est vrai que ça commence à faire beaucoup.

Le mur Facebook de France-Bleu Provence s'est mué ce soir en mur des lamentations, avec un florilège de soupçons relatifs à "Aulas, patron des arbitres". Au vu de ce qui n'est plus de simples erreurs toute humaines, mais une avalanche de fautes grossières qui vaudrait à tout arbitre amateur d'être relégué au pelage de citrons sur les terrains de championnat de district, jusqu'à quel point peut-on ne pas douter ?

Le ton est donné d'emblée : le match sera animé ou ne sera pas. En dépit d'une première occasion Lyonnaise de Delgado bien servi par Gomis à 20 mètres de la surface Olympienne et proprement détournée en corner par Mandanda (4ème), c'est l'OM qui à l'image d'un Lucho Gonzales qui joue plus haut qu'il n'a joué durant toute la saison, est de toute évidence venu pour faire le jeu, tandis que les hommes de Claude Puel se contentent d'une position attentiste, susceptible de leur permettre de profiter d'un contre.
Le pressing Marseillais finit par payer. Ouverture du score par Loïc Rémy... refusée par Stéphane Lannoy qui, mal placé, croit avoir aperçu la main d'Andre Ayew et qui n'est pas détrompé par son assistant. (11ème)
Cris écope d'un carton jaune pour sa seconde action très limite en moins de trois minutes, mais dégage le coup-franc de Cheyrou frappé à la limite de la surface (12ème)

Un peu plus tard, le malheureux Loïc Rémy, encore lui, qui a effacé l'un après l'autre tous les défenseurs adverses, voit son action interrompue par un drapeau signalant étonnamment tardivement un hors-jeu aussi imaginaire que la main d'Andre Ayew quelques minutes plus tôt. (22ème)
Dans la foulée, le FC Lyon bénéficie d'un contre favorable. Déséquilibré par Lisandro qu'il cherche à déposséder du ballon, Diawara commet involontairement la faute juste à l'entrée de la surface : un pénalty pas totalement indiscutable et en tous cas bien sévère permet à Lisandro d'ouvrir le score. (25ème)

Les Phocéens ne baissent pas les bras et maintiennent leur pression sur la défense lyonnaise, tandis que celle-ci se contente de jouer à la baballe et de se faire des pa-passes, histoire, sans doute, de laisser tourner le chronomètre.

A la reprise, l'OM continue d'impressionner par sa domination à la fois physique et technique, tandis que les gones persistent à se contenter d'attendre et de voir venir. Ils bénéficient de quelques contres qui échouent tous dans les airs ou les gants de Steve Mandanda.
Quelques changements de part et d'autre peu après l'heure de jeu ne devraient pas changer la physionomie générale du match.

Mais à la 69ème, un contre à l'initiative de Jimmy Briand bénéficie à un Delgado bien servi par son compatriote Lisandro. 2-0 en faveur du club rhôdanien.
A ce stade, les espoirs de l'OM semblent réduit à peau de chagrin, mais dès l'action suivante, les hommes de Didier Deschamps repartent à l'attaque et, sur un corner mal repoussé, Lucho Gonzalès ouvre enfin le compteur marseillais (2-1, 70ème)

Une nouvelle occasion marseillaise est miraculeusement sauvée d'une claquette d'un Hugo Lloris particulièrement affûté ce soir, mais le corner qui suit récompense enfin Loïc Rémy de ses efforts : 2-2 (78ème)

Il reste un peu moins de 10 minutes à jouer et le match s'emballe. On semble s'acheminer vers un scénario tel que celui de la saison dernière, qui s'était achevé sur un ahurissant 5-5. Les Marseillais en tous cas ne lâchent rien, et les Lyonnais semblent de plus en plus nerveux, accumulant les fautes.

Mais l'OM se fait une nouvelle fois refuser une occasion de façon incompréhensible : un penalty qui aurait logiquement dû bénéficier à Ayew, retenu par le maillot dans la surface lyonnaise, n'est pas sifflé. Mieux ou pire, il se transforme pour une raison qui m'échappe encore en long coup-franc au bénéfice des Lyonnais. Celui-ci, mal repoussé par la tête de Diawara, revient sur Cris qui saisit sa chance et crucifie Mandanda d'une superbe reprise. (3-2, 84ème)

C'est sur ce score absolument pas à l'image du jeu que se séparent les deux équipes, relançant Lyon dans la course à la qualification en C1 au détriment du PSG, et privant les Olympiens, héros malheureux de cette soirée, d'une occasion de se rapprocher du leader et de continuer à croire en ses chances de titre.
Le douzième homme, ce soir, était Lyonnais. Et il s'appelle Stéphane Lannoy.

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