Paris - OM : Le "Clasico" du pauvre

Le Dimanche 08 Avril 2012 par

C'est pas comme si j'avais déjà la sourde impression de me lever avec une gueule de bois à faire pâlir Robin du même nom. Aucun lien avec Agga. Cadeau. Bref... Clasico du pauvre ce soir, chronique d'un naufrage annoncé.

C'est pas l'OM qui prend la mer, c'est l'amer qui prend l'homme, patin-couffin. Moi l'amer il m'a pris, j'me souviens un mardi. J'ai troqué mes rêves et mes objectifs un peu zone contre une paire de baffes et une vieille coupe jaune. J'ai déserté les crasses qui m'disaient : "Sois prudent la victoire c'est dégueulasse, les trophées baisent dedans !" Dès que le vent soufflera, je repartira. Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons.

C'est pas l'OM qui prend la mer, c'est l'amer qui prend l'homme. Moi l'amer il m'a pris au dépourvu, tant pis. J'ai eu si mal au coeur sur l'amer en furie que j'ai vomi mon quatre heures... et mon minuit aussi. Dès que le vent soufflera, je repartira. Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons.

C'est pas l'OM qui prend la mer, c'est l'amer qui prend l'homme. L'OM m'attend au port, au bout de la jetée. L'horizon est bien mort dans ce foot délavé. Assis sur une bite d'amarrage, je pleure. Mon OM qui me quitte, l'amer c'est mon malheur. Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons.

C'est pas l'OM qui prend la mer, c'est l'amer qui prend l'homme. Moi l'amer il m'a pris comme on prend un taxi. Je f'rai le tour des stades pour voir chaque match, si tous les gars de l'Olympique veulent bien s'lâcher la grappe. J'irai aux quatre vents foutre un peu le boxon... jamais les adversaires n'oublieront ton nom. Je suis fier de mon navire, il est beau mon batOM. C'est un fameux trois mâts fin comme un gabian. On ne navigue pas sur des cageots, ni sur des poubelles. Ne pleure plus ma Bonne-Mère, ton fils est matelot. Il vit au fil de l'eau, il est parti phocéen. Je sais c'est pas tous les jours marrant, mais c'était son destin.

Dès que le vent soufflera, tu repartiras. Dès que les buts viendront, nous nous en allerons. Nous nous en allerons, de Papin...

(Texte librement inspiré de Renaud cela va de soi)

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