Paris 2-0 OM : Le dégoût

Le Jeudi 28 Février 2013 par

Dégoût : Sensation d'écœurement, haut-le-cœur provoqué par quelque chose qui dégoûte. Sentiment d'aversion, de répulsion, provoqué par quelqu'un, quelque chose ; fait d'être dégoûté, de ne plus avoir de goût pour quelque chose, d'intérêt, d'attachement ou d'estime pour quelqu'un. (Larousse). Dégoût pour cette équipe, incapable de marquer un but, de garder sa cage inviolée plus d'une mi-temps, d'aligner deux passes ou de faire un centre correct ; de réfléchir aussi. Dégoût pour ce coach impuissant et inutile. Dégoût pour ce club, son directeur sportif parasite de longue date (ah la belle affaire de s'être débarrassé de Deschamps, bravo José !), son président ignare, son actionnaire indifférente. Ce club aveuglé par un bon début de saison et incapable de la moindre remise en question ou de montrer un brin de lucidité dans ses analyses. C'est la faute de l'arbitre, la météo, la malchance, le gardien adverse, l'alignement des planètes. Ça fait beaucoup d'obstacles vous comprenez... En attendant l'OM s'enfonce dans une banale médiocrité.
Le dégoût, différent, touche aussi l'adversaire du soir. Equipe en plastique, préfabriquée et noyée par les dollars qataris. Sans âme, superficielle et dérisoire. Pas le modèle à suivre. Surtout pas le modèle à suivre.


Le résumé, parce qu'il le faut bien :


Toujours privé de Cheyrou et Amalfitano, Baup aligne une équipe sans surprise, la même que dimanche : Mandanda – Fanni – Nkoulou – Mendes – Morel – Romao – Barton – Kadir – Valbuena – A. Ayew – Gignac. Samba, Aloé, Diawara, Abdallah, Abdullah, Sougou et Jordan Ayew sont sur le banc. Ancelotti choisit une option différente et remanie la moitié de son 11 de départ.

Le début de match est à l'avantage des Parisiens qui déroulent. Les occasions se succèdent : C'est Van der Wiel qui efface aisément Morel (no comment, on ne tire pas sur une ambulance, en plus Morel se distinguera plus tard) pour Gameiro qui manque de peu la balle. Van der Wiel toujours qui se débarasse de Barton puis centre sur Menez mais Mandanda veille. C'est Gameiro qui prend l'avantage sur Mendes et passe vers Zlatan qui ne peut reprendre. C'est Beckam qui joue rapidement un coup franc pour Menez, repris au dernier moment par Fanni, l'un des rares olympiens à surnager. En 20 minutes l'OM a vu déferler des vagues rouges et bleues et n'a répliqué qu'une fois : une tête non cadrée de Gignac, servi par Kadir. C'est peu, très peu, beaucoup trop peu.

L'OM s'offre une dizaine de minutes de répit (sans se montrer dangereux le moins du monde) avant de boire la tasse. Mandanda repousse l'échéance en même temps qu'une lourde frappe de Zlatan qui avait allumé des 25 mètres et du gauche. Le Suèdois se venge dans la foulée et ouvre le score. Lancé à la limite du hors jeu, il se retrouve face à Mendes. Ce dernier doit temporiser et attendre du renfort. Il choisit d'affronter physiquement Zlatan qui pèse 2 fois plus que lui et mesure 1 mètre de plus. Le défenseur Brésilien tombe et le Suèdois s'en va battre Mandanda. 1-0

A défaut de réagir dans le jeu, les hommes de Baup s'énervent. Romao prend un jaune et ferait de mieux de se calmer s'il veut finir la rencontre. Puis Barton se frictionne avec Zlatan. Ce qui ne fait pas avancer les choses sur le terrain ni au tableau d'affichage.

A la pause l'OM est logiquement mené. Douchez est quasiment au chômage technique. Le 11 phocéen manque de tout : de gnac, de percussion, d'intelligence, de lucidité, de justesse technique. La liste des lacunes est effrayante.

L'OM va quand même se révolter, même si ça ne dure que quelques minutes. Les Olympiens se créent enfin deux occasions dignes de ce nom : un tir puissant de Gignac à ras de terre est dévié en corner par le gardien parisien. Sur le corner on croit à l'égalisation de Mendes mais sa tête manque le cadre, de très peu.

Voilà c'est fini, le PSG peut reprendre sa tranquille domination. Sur un centre de Beckam, Zoumana Camara (oui, l'OM s'est fait marcher dessus par une équipe comptant dans ses rangs Douchez, Camara, Maxwell, Van der Wiel, Chantôme, Beckam à 57 ans... que des terreurs) reprend de la tête et bat Mandanda. Gignac sauve sur sa ligne, magnifiquement.

Mais ce n'est que partie remise et dans la foulée Zlatan est lancé dans la surface. Il se retrouve seul (comment ? pourquoi ? ah les mystères des placements de la défense olympienne...) face à... Morel. On sent la catastrophe arriver et on n'a pas tort. Mangé physiquement, Morel tombe mais tend sa jambe (geste incompréhensible !!) et fauche Zlatan. Le Suèdois profite de l'aubaine pour doubler le score sur peno. 2-0, on se croit revenu dimanche dernier. Le cauchemar continue.

Les 25 dernières minutes sont anecdotiques. Sougou remplace Gignac, Kadir cède sa place à Jordan Ayew. Ce dernier étale à nouveau son intelligence en se trouvant au cœur d'un début d'échauffourées avec Beckam. Se faire remarquer balle au pied est préférable mais il ne faut pas trop en demander.

Le match se termine et il était temps. On hésite entre amertume et colère mais finalement le dégoût l'emporte largement. Une remise en cause (enfin !!) s'impose, et urgemment. Le club ne peut se satisfaire longtemps de tant de médiocrité sans réagir. Prochain match en championnat le week end prochain, réception de Troyes au Vélodrome. Tout autre résultat qu'une victoire plongerait le club phocéen dans une vraie crise. On n'en est pas très loin ce soir. 

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