Lyon 1-0 OM : L'OM plie, mais ne rompt pas !

Le Lundi 27 Octobre 2014 par

Même les meilleurs trébuchent parfois. Dans un match plein, engagé, viril même, dirons-nous, les Olympiens (les seuls vrais Olympiens, s'entend, ceux de Marseille) ont une fois encore montré qu'ils en avaient.
"Ça va se jouer sur des détails", ont affirmé et répété des Lyonnais déjà cuits à la mi-temps. Les détails, c'était le retour en forme de Gourguff, un Lopes des grands jours dans les bois des Gerlandiens, et un (même un et demi) péno oublié.
Sur sa pelouse, Lyon aura donc mis fin à la belle série des Phocéens, qui n'ont rien à se reprocher.
Dommage !


Il règne toujours une tension particulière entre le FC Lyon et l'Olympique de Marseille. L'enjeu du soir est crucial pour les deux équipes. Davantage, sans doute, pour les Rhôdaniens, qui ont absolument besoin des trois points pour rester au contact du podium, alors que les Provençaux sont assurés de conserver leur leadership quoi qu'il arrive. Toutefois, maintenir l'écart avec les Parisiens ne serait pas un luxe, et puis c'est surtout dans la manière que sera jugé l'OM, quel que soit le résultat.

Les Lyonnais mettent immédiatement la pression sur leur adversaire, parvenant durant tout le premier quart d'heure à empêcher les Olympiens de développer leur jeu, sans pour autant réussir à se montrer véritablement dangereux.
L'engagement est total de part et d'autre, les débordements des latéraux lyonnais étroitement surveillés et efficacement muselés... peut-être un peu trop efficacement d'ailleurs : obligés à défendre plus que de coutume, les Sudistes multiplient les fautes. Morel récolte une biscotte, synonyme de suspension pour le si important déplacement à Paris pour le compte de la 13ème journée de Championnat. Romao écope lui aussi d'un jaune.
Plus tard, c'est Ayew qui se verra à son tour (sévèrement) priver de "Classico".
Dja Djédjé, lui, également averti par l'homme au sifflet, sort prématurément et sur civière, victime d'un violent choc.
Il est remplacé par Lemina.

Peu avant la vingtième minute de jeu, cependant, Thauvin parvient à percer les lignes lyonnaises. Dès lors, les Marseillais ne lâcheront plus le ballon et imposeront aux Gerlandais un rythme auquel ils sont si peu habitués qu'ils seront même nombreux à s'en plaindre aux micros de la zone mixte à la pause !

Malheureusement, dominer n'est pas gagner. Alors que l'OM maîtrise le match avec la rigueur qu'on lui connaît désormais et étouffe peu à peu son adversaire, l'acculant dans sa surface, il n'est pas récompensé de ses efforts. On pense notamment à cette frappe de Mendy repoussée par le poteau. Et surtout, surtout, Lopes : dans une forme éblouissante, le gardien lyonnais a fort à faire pour sauver les siens, mais ce soir est SON soir. Il détourne tout, avec une maestria proprement écoeurante, et parvient à conserver sa cage inviolée.

Mieux ou pire, alors que les Rhôdaniens sont littéralement en train de perdre pied, ils parviennent à remonter une contre-attaque qui aboutit jusqu'à Lacazette, lequel offre le ballon du but à Gourcuff. Mandanda ne pouvait rien.

FC Lyon 1-0 OM (65ème)

Vraiment pas vernis ce soir, les Olympiens se voient en plus refuser un penalty pour une grossière faute sur Thauvin en plein milieu de la surface. Déjà, un moment auparavant, une mimine qui traînait aurait pu (et du) être sifflée.

Pour autant, les Marseillais nous ont accoutumés à ne rien lâcher et ils ne lâchent rien, en effet, jusqu'à l'ultime seconde, même si d'évidence, l'ouverture du score a bandé les dernières forces des Lyonnais et que la sortie de Morel au profit d'Alessandrini a certainement un peu déséquilibré la défense olympienne. Mandanda s'illustre même dans une belle parade pour clôturer le match.

Une soirée au goût doux-amer, donc : l'incomparable saveur de la victoire n'était pas au rendez-vous, mais face à l'opposition physique, tactique et technique des Lyonnais qui confirment leur excellente forme actuelle, les hommes du coach sans sa glacière auront définitivement fait taire les grincheux : cet OM-là est bel et bien capable de vaincre n'importe quel adversaire !


P.S. : M. Thiriez va-t-il présenter ses excuses à Vincent Labrune pour l'arbitrage ?

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