À l'heure de la messe, l'OM est inoffensif

Le Jeudi 18 Novembre 2021 par El Flaco Menotti



Nos Olympiens ont buté hier en début d'après-midi sur une rigoureuse équipe du FC Metz, 19eme au classement à l'heure du coup d'envoi. L'occasion était pourtant bien belle sur le papier, pour la bande à Sampaoli, de se hisser à la seconde place du championnat. Sauf qu'au Football, le papier n'a pas vraiment d'importance, et seule la réalité du terrain fait office de vérité. 

L'équipe Phocéenne se présentait au coup d'envoi dans son habituel 3-3-3-1, avec un Steve Mandanda qui reprenait sa place de titulaire dans le but. Matteo Guendouzi, quant à lui, évoluait en sentinelle devant la défense en lieu et place de Boubacar Kamara, suspendu. C'était aussi l'occasion pour la doublette Brésilienne composée de Gerson et Luis Henrique, de montrer qu'ils en avaient encore dans le ventre et qu'ils méritaient mieux que de jouer par intermittence pour le premier, voire quasiment plus du tout pour le second.  

La partie débutait et nos Olympiens reprenaient leur habitudes en essayant d'instaurer leur fameux jeu de possession. Sur ce point, s'il y avait un classement établit à la fin de la saison, nul doute à avoir que nous serions champions de France, et ce, dès la mi-Novembre. Sauf que, comme d'habitude ces derniers temps on a envie de vous dire, les opportunités d'ouvrir la marque furent cotés adverses puisque par deux fois, ce sont les montants qui sont venus à la rescousse du Fénomeno. Côté Olympien, c'est Dimitri Payet, comme ce fut déjà le cas ces derniers temps, nous avons ENCORE envie de vous dire, qui se chargeait de sonner la révolte, puisque ce dernier vit son tir atterrir sur la barre transversale d'un gardien Messin aux fraises et aux framboises. Ce fut à peu près tout pour cette première période et force est de constater que les carences de la veille étaient encore celles du lendemain, avec des boulevards côté droit laissés par notre milieu de terrain hybride ou bien de la part de notre central gauche. Boulevards soulignons-le, que n'auraient pas renier Vinci, ou bien encore Appia Bouche du Rhône, que les plus anciens ont sans doute connus. Ajoutez à cela, une bonne dose d'immobilité de la part de toutes les lignes dans la construction du jeu, ainsi qu'une animation offensive inexistante du trio qui composait l'attaque marseillaise et vous obtenez une première mi-temps digne d'un épisode du bouquet final des Feux de l'amour. C'est dire la pauvreté du jeu auquel nous avons assisté. 

Alors bon, en tant que supporters nous y croyons. Nous cherchons tant bien que mal une manière de positiver et des motifs d'espoir, l'on en vient même à se dire qu'ayant eu un match jeudi soir, nous ne disposons pas encore de toute la fraîcheur requise afin d'accélérer davantage et aller chercher les trois points. Mais malgré tout, et comme tout bon diesel qui se respecte, passé le temps de chauffe, l'accélération va se faire progressivement. 

La deuxième mi-temps reprenait et nos Olympiens retrouvaient des couleurs en mettant une sacrée pression sur l'équipe lorraine et sur un centre venu de la droite, que Payet déviait intelligemment de la poitrine pour Luis Henrique, ce dernier se retrouvait seul face à Oukidja, mais sa frappe assénée sur le portier ne nous permit pas de prendre l'avantage. En essayant de faire sauter le verrou messin, en cassant ce dernier par un dribble, notre numéro dix se voyait écoper d'un coup en bas du genou, qui allait le voir rester au sol de longues minutes. Récoltant d'abord un jaune, Jemerson allait finalement être expulsé après vérification de la vidéo. Mine de rien, qu'il est beau cet outil dont disposent nos arbitres! La seule chose qu'il leur manque, c'est parfois l'envie d'aller le consulter, comme sur le but refusé à Gerson ou l'on voit bien que c'est le gardien messin qui percute ses collègues! Alors qu'il reste plus d'une demi-heure à jouer et que nous sommes en supériorité numérique, l'on se dit que tout est réunit pour empocher la victoire. Qu'importe la ligne de cinq défenseurs qui composent l'arrière-garde messine, qu'importe la ligne de quatre messins au milieu de terrain et le seul De Preville en pointe, qu'importe le bus instauré par Fred Antonetti, nous devons trouver la faille. Milik, peu en vu depuis son retour de bléssure,  Konrad, Ünder, Payet, tous s'y seront essayés, sans jamais avoir pu y remédier. Le comble dans tout cela, c'est que sur leurs attaques placées, les messins ont bien faillit nous faire mal, tant l'on a eu bien des difficultés sur les transitions attaques/défenses à revenir sur leurs attaquants, partis à plusieurs reprises dans notre dos, bien aidé également par un bloc équipe couper en deux. Ce n'est pas les neufs minutes qui auront changé quoi que ce soit et les deux équipes se quittèrent sur un score de parité. 

En guise de conclusion, plutôt que de marronner après une organisation défensive de l'entraîneur adverse, je chercherai plutôt a mettre le doigt sur nos propres carences. Cela fait un petit moment qu'offensivement, nous sommes brouillons collectivement, voire pas bons du tout, et que si Payet ou Ünder, sur des fulgurances, ne nous sortent pas de la panade, il y a fort à parier que notre situation au classement serait moins reluisante. Oú est passé ce jeu de combinaisons dans le cœur du jeu aux abords des 18 mètres? Où est passée cette percussion, cette élimination, cette prise de profondeur sur les ailes? Ou est passé ce renversement de jeu lorsque l'on aspire les défenseurs d'un côté? Oú sont passés ces centres qui touchent les attaquants? Oú est également passée cette fougue et cette envie d'aller de l'avant dans la construction? 

Nous sommes trop soumis aux fulgurances de quelques-uns, et ça, c'est une vérité. 

Ce Dimanche, nos Olympiens ont achevés un cycle de sept matchs en 21 jours, à eux de se reposer et travailler ce qui nous fait défaut avant d'aller affronter le FC Lyon et ainsi reprendre notre marche en avant. 
Droit au but et Allez l'OM !

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