OM - Sochaux : "Une finale n'est belle que si on la gagne"

Le Vendredi 11 Mai 2007 par

Phrase bateau c'est vrai mais avant de dire que cet édito fait naufrage avant d'avoir commencé, lisez la suite pour constater que les Olympiens feraient bien de s'en souvenir Samedi soir.



12 Mai 1999 : 6 ans après leur victoire face au Milan en finale de la ligue des champions les Olympiens se retrouvent à nouveau en finale d'une coupe d'Europe, l'UEFA cette fois ci avec les redoutables parmesans face à eux. Les hommes de Rolland Courbis sont à la lutte avec Bordeaux pour le titre (il échappera aux olympiens à la 89ème minute de la dernière journée ...) mais ça ne les empêche pas de mener une brillante campagne en Coupe UEFA et d'éliminer successivement Olomouc, le Werder, Monaco, Vigo et Bologne en demi finale. Malheureusement cette dernière qualification est plutôt houleuse, le match retour en Italie se finit par une bagarre générale dans laquelle Luccin et surtout Dugarry se distinguent par leur talent de boxeur. Évidemment ils sont suspendus pour la finale, et si on ajoute les absences de Ravanelli, Gallas et Roy ... on se dit que la finale va être compliquée.

La finale se déroule comme dans un (très très mauvais) rêve : l'OM tient 25 minutes mais l'immense Laurent Blanc commet la seule bévue de sa carrière à ce moment là : sa tête en retrait vers Porato est trop molle et Crespo profite de l'aubaine. Les Parmesans rajoutent 2 buts et les Olympiens regardent Buffon, Cannavaro, Thuram et Boghossian soulever la Coupe. C'est raté et l'été qui suivra verra Laurent Blanc quitter le club tandis que l'OM mène un des mercatos les plus catastrophiques de son histoire (arrivée de Berrizo, Bakayoko ...)

19 Mai 2004 : L'année Drogba ... Éliminée sans gloire de la ligue des champions l'OM se retrouve en UEFA et s'offre une épopée superbe, portée à bouts de bras par ses deux génies, Barthez et Drogba. Elle profite aussi du génie tactique de son entraîneur, un certain José Anigo. L'OM élimine successivement Liverpool, l'Inter de Milan et Newcastle. Drogba marque à chacun de ces tours avec un doublé en demi finale retour au Vél, son premier but est un chef d'œuvre absolu resté dans les mémoires. Les Olympiens abordent donc avec une certaine confiance la finale face à Valence, largués en championnat ils jouent leur saison sur ce match mais comptent sur Drogbadaboum pour ramener la Coupe. Beye n'est pas encore capitaine, il laisse cet honneur à Hemdani, Drogba est soutenu par Meriem et Marlet.

La 1ère mi temps est globalement dominée par les marseillais qui ne parviennent malheureusement pas à concrétiser leurs occasions. A la 45ème Barthez fauche Mista dans la surface, Monsieur Collina siffle penalty et expulse le divin chauve plus tellement divin tout à coup. Anigo choisit alors de sortir ... le meilleur olympien sur la pelouse (Meriem), et le match est déjà plié. Le penalty est transformé et Valence mettra un 2ème but en fin de match pour éteindre les derniers espoirs olympiens. Encore raté et les semaines suivantes ne seront pas plus joyeuses avec le départ contreversé de Flamini et la très subtile manœuvre consistant à vendre Drogba pour réinvestir l'argent dans l'achat de Luyindula, Fiorèse, Lizarazu ou Bamogo ...

La dernière finale est beaucoup plus récente, elle remonte à l'année dernière. Pour la 1ère fois l'OM monte au Stade de France pour y affronter son meilleur ennemi parisien. Les Olympiens de Jean Fernandez font une bonne fin de saison et partent favoris face à des parisiens très irréguliers. Pas la peine de s'étendre sur la suite, la bévue de Taiwo qui profite à Kalou, Dhorasso qui ne marque jamais mais qui envoie un boulet de 30 mètres qui finit dans les filets olympiens. Pas grand chose à retenir de cette soirée, peut -être le but de Maoulida qui sauve l'honneur et le "besoin pressant" de Barthez qui l'empêche d'aller chercher sa médaille. Quelques semaines plus tard Jean Fernandez quitte bizarrement le club et Ribéry lance son feuilleton.

En conclusion une finale ça ne joue pas, ça se gagne, les Olympiens savent ce qu'il leur reste à faire :
Jouer aussi bien que pendant la 2ème mi temps du match qui a opposé les 2 équipes il y a quelques semaines (4-2 pour l'OM).
Profiter de la fraîcheur de Ribéry suspendu contre Nancy et de la réussite actuelle de Cissé.
Faire taire Plessis et donner envie à Ziani de nous rejoindre très vite.
Offrir au brave RLD son premier vrai trophée (il danse en tongues pour une coupe à toto, imaginez ce qu'il fera si on bat Sochaux ...).
Récompenser les supporters pour leur fidélité et leur soutien indéfectible (14 ans sans trophée ça fait long pourtant ...)
En un mot gagner, gagner, gagner, gagner !!!

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