Lorient - OM : La Révolte des Damnés

Le Mardi 15 Décembre 2009 par

Les Forces en présence

C'est une équipe marseillaise en confiance qui se rendra ce soir au stade du Moustoir à Lorient. Quoique handicapée par des absences de marque (Niang blessé, Hilton malade, Brandao suspendu auxquelles il faut ajouter Rool et Rodriguez) , la formation de Deschamps reste sur deux victoires en championnat qui la place en quatrième position à deux points de la seconde place. Pour cela il faudra absolument vaincre chez les merlus et attendre les résultats de Lille et Montpellier. Les Olympiens ont su redresser la barre après la claque infligée par le Real et l'élimination de la Champions'League. A l'image de son coach, cette équipe a du caractère.

Côté Lorientais, on s'appuiera une nouvelle fois sur un jeu résolument porté vers l'attaque et on misera beaucoup sur le joueur montant de ce début de saison, Kevin Gameiro. Du haut de son 1,68, il prouve chaque week-end qu'il est petit mais costaud avec déjà 7 buts et 4 passes décisives. Les hommes de Christian Gourcuff qui restent sur trois matches sans victoire, espèrent concrétiser contre Marseille l'amélioration observée face à Auxerre lors de la dernière journée.


Qui pour la succession de Mamadou ?

Ces derniers jours, on voit sur la Canebière que la blessure de Mamadou Niang cause bien des soucis à l'O.M. En premier lieu parce que l'équipe a perdu à Madrid son meilleur attaquant et son capitaine, un redoutable buteur qui fait partie des cracks du championnat. Mais ce soir maudit, cette blessure a engendré d'autres soucis pour Didier Deschamps. Le coach olympien va devoir composer sans son homme de base. Et pour le déplacement à Lorient, les possibilités qui s'offrent à lui se restreignent en considérant l'absence de Brandao, suspendu. On sait que Deschamps apprécie Morientes, qu'il a connu à Monaco et qu'il a fait venir de Valence, mais qui semble en-dedans pour le moment. On sait aussi de Baky Koné est très en forme. En revanche les interrogations planent quant aux titularisations de Valbuena et Ben Arfa. Le premier a profité d'une tribune dans l'Equipe pour exprimer son mal-être et ses envies d'ailleurs. Sachant que le coach ne semblait pas obligatoirement s'appuyer sur lui en début de saison, ça promet jusqu'à la trêve. Aura t'il la chance de joindre les actes aux paroles en prouvant sa valeur ?

En ce qui concerne Ben Arfa, la problématique est autre. On a souvent reproché au petit prodige sa nonchalance sur le terrain. On a souvent reproché à Ben Arfa ses coups de gueule, le dernier en date à l'encontre de son entraîneur « Tu me casse les coui...s ». Mais ce dont a fait preuve Ben Arfa le week-end dernier est simplement affligeant. Après l'épisode du maillot de Niang enfilé à la place du sien lors d'un remplacement, voilà que cette fois-ci, l'enfant gâté de l'O.M. a débarqué auprès du quatrième arbitre toute quincaillerie dehors. Un membre du staff a du s'employer quelques instants pour défaire la breloque avant que Monsieur Ben Arfa daigne fouler la pelouse. C'est rageant de voir un joueur avec un tel potentiel capable quelques instants plus tôt de se faire prendre en flagrant délit de sieste improvisé sur le banc. C'est anti-professionnel et dans n'importe quelle entreprise on aurait licencié le salaire pour faute. Oui mais voilà, Hatem, malgré ses caprices de diva et ses carences psychologiques reste un phénomène. Un magicien capable de faire lever le stade et déchaîner les cœurs. Un fantasque mais fantastique technicien. Un damné que l'on aimerait voir entrer sur le terrain avec la bave aux lèvres du génie désireux de « mourir » pour ces coéquipiers.

Et si ce match contre Lorient était l'occasion pour Deschamps de démontrer qu'il s'appuie réellement sur tout son groupe en titularisant les deux fortes têtes Valbuena et Ben Arfa ? Cela pourrait représenter pour eux deux une forme de rédemption inattendue. Dans ce cas-là, si le coach leur tend la perche pour sortir du ban, devront enflammer la pelouse pour sortir de leur enfer et sonner, à leur manière, la révolte des damnés.

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