Monchengladbach 2-0 OM : Born to lose ?

Le Vendredi 26 Octobre 2012 par

Ray Charles, les Ramones, Motorhead, les Heartbreakers, Black Sabbath, Social Distorsion... et j'en oublie sans doute. Ils sont nombreux à avoir ramassé leurs dents sur le trottoir et nous l'avoir chanté. A croire que la déroute inspire davantage que le succès.
Born to lose, plus qu'un chant, un hymne !
 



C'est sans doute ce que se sont dit nos Olympiens hier soir en pénétrant sur la pelouse d'un Borussia Park plein comme un oeuf. A souligner, d'ailleurs, l'énorme ambiance avec laquelle les Allemands ont accueilli leurs visiteurs : faudra songer à leur rendre la politesse au match retour.

On pouvait certes regretter qu'Elie Baup n'aie pas profité de l'occasion pour laisser au repos certains cadres de son onze-type, mais on notait avec satisfaction les titularisations de Joey Barton, Kassim Abdallah et Lucas Mendes, sans oublier Loïc Rémy qui, à la faveur de la blessure de Gignac, peut espérer gagner en temps de jeu et retrouver son niveau.

Les choses avaient bien commencé : dès l'entame, les Marseillais s'emparaient du ballon et prenaient le jeu à leur compte, imposant rapidement un pressing très haut à leurs hôtes. Mais les Allemands, bien en place, ne laissaient guère d'options à leurs adversaires.
La première véritable action venait cependant du camp phocéen : bien démarqué sur le côté droit, Kassim Abdallah pouvait prendre tout son temps pour ajuster son centre. Il trouvait Loïc Rémy au second poteau mais le très jeune et déjà remarquable gardien Ter-Stegen (20 ans), détournait en corner (13ème).
Bien servi par Valbuena, Rémy pouvait ouvrir la marque, mais sa tête passait hors du cadre (14ème).

Le match s'emballe côté Marseillais : à défaut de parvenir à mener à leur terme des actions collectives construites, chacun tente sa chance, avec plus ou moins de bonheur. Malheureusement, le juge de ligne signale systématiquement les joueurs en position de hors-jeu. Des décisions parfois discutables, qui empêchent des Olympiens stérilement dominateurs d'ouvrir la marque. On sent le scénario pourri à la Troyenne...

A la 31ème, Mendes provoque un coup franc dangereux, bien sauvé par Mandanda. Mais notre bon ami Charlie - plutôt Charlot sur ce coup-là - lasse traîner ses mimines pleines de doigts dans la surface : penalty !
Cette fois-ci, le portier Olympien est battu par le pied gauche de Daems.

M'Gladbach 1-0 OM (33ème)

Contre le cours du jeu et contre toute attente, les Allemands qui n'ont pas touché un ballon mènent au score ; pas de quoi s'affoler cependant, il reste une mi-temps un tiers pour égaliser et inverser la tendance. Malheureusement, les Marseillais ne parviennent pas à franchir le rideau défensif Rhénan, et c'est sur ce score assez peu satisfaisant que les deux équipes rentrent au vestiaire.

L'entame de seconde période est à l'image de la première : les Provençaux monopolysent le ballon et, faute de pouvoir destabiliser une défense allemande qui commence à prendre dangereusement confiance en elle, tentent de loin : ça sent les désespérés prêts à tout pour atteindre le bol de sangria, avec de surcroît le risque de plus en plus évident de se faire doubler sur un contre.

Et ce qui devait arriver arriva : Nkoulou, jusque là irréprochable, rate une relance. Barton et Mlapa, sur la trajectoire du ballon, se chargent mutuellement : l'impact est violent, mais l'Allemand reste sur ses jambes. Son énorme frappe ne trompe pas un Mandanda vigilant, mais qui ne peut sortir le ballon.

M'Gladbach 2-0 OM (67ème)

Dans la foulée, Kaboré, vraiment pas à la fête ce soir, écope de l'unique biscotte de la soirée pour une faute totalement évitable et particulièrement stupide. (73ème)

Cette fois, les carottes sont cuites : les Olympiens, écoeurés, partent en roue libre. On assiste ça et là à quelques belles actions individuelles - on pense notamment à la tentative de Barton de sauver l'honneur, et accessoirement le goal average particulier, qui sera empêché par une bourde de Jordan - mais le dernier quart d'heure est globalement à la faveur des Allemands qui profitent de leur ascendant psychologique pour assoir leur domination au score, sinon dans le jeu.

Un match de la loose, mine de rien le quatrième consécutif pour un OM qui, depuis sa sévère défaite à Valenciennes en championnat, peine à retrouver l'allant du début de saison.

On se doutait que tôt ou tard, l'effectif réduit du banc marseillais poserait des problèmes, notamment en termes de récupération.
Mais à trois jours de la réception d'un Olympique Lyonnais quant à lui dans une dynamique plus favorable, le temps est peut-être venu pour les Marseillais de se remettre un poil en question et pour Elie Baup, d'oser faire confiance à des jeunes en mal de temps de jeu et d'expérience, mais physiquement plus frais que des titulaires un peu trop sollicités, et mentalement désireux de faire leurs preuves.

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