Vincent Labrune : "Faire honneur à nos couleurs !"

Le Jeudi 01 Août 2013 par

Interrogé dans les colonnes de L'Équipe, Vincent Labrune aborde des thèmes aussi divers que la préparation d'avant-saison, le mercato ainsi que les finances et objectifs de l'Olympique de Marseille.

La préparation

"On affronte des équipes qui ne sont pas au même stade de préparation. Je n'accorde aucune importance aux résultats de tous ces matches amicaux. Aucune. D'autant qu'il n'y a pas souvent de corrélation avec la compétition. La seule chose qui influence ma réflexion, c'est la compétition."

Les finances du club

"J'ai engagé la diminution de la masse salariale en janvier 2012, en cédant Lucho au FC Porto. La saison passée, nous avons comblé 40 millions de pertes tout en parvenant à nous qualifier pour la Ligue des Champions, le tout dans un stade en travaux. Nous sommes l'un des seuls clubs de L1 à l'équilibre. Nous avançons dans un cadre budgétaire précis, notre masse salariale est passée de 85 à 65 millions d'euros. L'objectif, cet été, ce n'est pas de l'augmenter. Sur le recrutement des grandes stars internationales, on ne peut pas lutter. Nous nous sommes donc recentrés sur le marché français."

Le mercato (départs)

"Steve Mandanda est un cadre indispensable, Nicolas Nkoulou est l'un des meilleurs joueurs du championnat. Cela aurait été un vrai souci s'ils étaient partis, surtout chez un de nos concurrents. Sans vouloir manquer de respect à Monaco, leur départ là-bas n'avait pas de sens, sportivement. André Ayew voulait partir il y a un an, on l'a convaincu de rester. C'est un joueur important. A priori, nous ne prévoyons aucun départ d'un joueur majeur. La seule ouverture, c'est avec Morgan Amalfitano. Maintenant dans le foot..."

Le mercato (arrivées)

"Nous disposons d'un bon groupe, supérieur à la saison passée, puisque nous avons acheté Payet, Imbula et Mendy. Mais nous souhaitons toujours renforcer notre attaque d'ici la fin du mercato, soit avec un joueur de couloir, soit avec un avant-centre. Quant à Barton, nous lui avons fait une proposition, mais il doit se libérer de son contrat avec les Queens Park Rangers. Ça dépend que de lui."

Le fonctionnement du club

"On travaille de façon collégiale. Élie Baup définit ses priorités sur les joueurs, José Anigo enclenche le contact. Après avec Philippe Pérez, notre directeur général, je mène la négociation. Mais si un de nous trois ne sent pas le joueur, on ne le prend pas. On dit ce qu'on fait et on fait ce qu'on dit."

Les objectifs du club

"Il faut être pragmatique. Depuis 2011 et l'arrivée du Qatar au PSG, l'environnement du foot français n'est plus le même. La concurrence pour les premières places n'est plus du tout la même qu'avant. Elle va s'accroître cette saison avec l'arrivée d'un deuxième mastodonte, Monaco. Il faut l'acter et s'y adapter, il faut rester cohérent. Le championnat est plus relevé avec ces deux locomotives. Notre objectif, c'est de nous accrocher à elles et de terminer sur le podium. Après, vu les moyens du PSG et de Monaco, si nous sommes compétitifs en L1 nous avons de bonnes chances de l'être sur la scène européenne. Mais fixer un objectif européen aujourd'hui, ça ne veut rien dire. Ça dépend trop du tirage au sort. On va chercher à gagner le plus de matches possibles, à faire honneur à nos couleurs, à emmagasiner de l'expérience pour, d'ici deux ou trois ans, être la belle surprise de la compétition."

Propos recueillis par Raphaël Raymond. Retrouvez l'intégralité de l'interview du président de l'OM dans le quotidien L'Équipe.

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