L'OM doit-il faire en sorte de sécuriser l'environnement de ses joueurs ?

Le Mardi 15 Novembre 2016 par

Hier dans la soirée, Florian Thauvin a été victime d'une tentative, de ce que les policiers appellent communément, "un vol à l'italienne". Lorsqu'il s'agit d'évoquer la question des cambriolages ou des agressions, les joueurs de l'OM en connaissent un rayon. La mésaventure vécue par l'ailier marseillais ne fait que s'ajouter à une longue liste peu glorieuse. Une "liste" non exhaustive puisque Habib Beye, Mamadou Niang, Djibril Cissé, Hilton, Lucho González, les frères Ayew, Mario Lemina, ont également été victimes de crapuleries. Triste constat. Dès lors, nous nous posons la question, et nous vous la posons :

L'Olympique de Marseille doit-il prendre à ses frais la sécurité des joueurs et du staff professionnel du club, afin de sécuriser leur habitation et ainsi permettre aux prochains joueurs marseillais de vivre et jouer au foot l'esprit tranquille dans la cité phocéenne ?


Ce qui est arrivé hier soir à Florian Thauvin est difficilement évitable. Se balader avec une montre d'une valeur de 25 000 euros n'est pas la plus judicieuse des idées mais cela ne justifie aucunement et ne justifiera jamais de telles agressions pour autant !
Néanmoins, même si les agressions dans les rues de Marseille sont quasi-impossibles à éviter, lorsqu'un nouveau joueur arrive à l'OM, les dirigeants du club se doivent de l'avertir, le mettre au parfum des "quelques singularités" de la ville et lui prodiguer quelques conseils pour éviter autant que possible d'être agressé. En quelque sorte lui fournir un "tutoriel du bien vivre à Marseille", comme par exemple éviter de sortir avec une voiture de luxe ou des bijoux d'une valeur de plusieurs dizaines de milliers d'euros lorsqu'ils se rendent dans la ville de Marseille. C'est triste de devoir prendre de telles précautions, mais les crapuleries dans Marseille l'imposent, même si évidemment, "Marseille n'est pas Chicago". Aucun risque de mettre sa vie en péril et de se prendre une rafale de Kalachnikov lorsqu'on travaille pour l'OM.

Concernant les habitations de chaque joueur professionnel ainsi que celles du staff technique, du directeur sportif et du président du club, il semble logique que ce soit à l'Olympique de Marseille de prendre à sa charge la sécurisation des lieux. Prévoir un "budget service de garde rapprochée" et travailler en étroite collaboration avec la préfecture de police. L'Olympique de Marseille est une vitrine de standing pour la ville au même titre que le palace 5 étoiles Hôtel-Dieu Intercontinental, mais aussi une cible privilégiée de toute évidence.

Pour rappel, un exemple de crapulerie parmi tant d'autres :
Entre 2010 et 2011, les deux frères Ayew vivaient sur les hauteurs de Roquevaire. Et eux non plus, n'ont pu y échapper. Au moins à deux reprises, et toujours en leur absence évidemment, leur domicile a été saccagé. Sauf qu'en mars 2011, malgré leur déplacement à Caen, leur maison est occupée. Tant pis ! Les agresseurs passent par une fenêtre et déboulent dans le salon masqués et armés. Après avoir roué de coups un membre de la famille, ils font main basse sur bijoux, sacs et vêtements de marque, argent, cartes de crédit... et repartent avec une Mégane appartenant à l'OM. «Franchement, ça fait peur. Surtout, ça m'amène à réfléchir sur mon avenir à Marseille », déclarait alors, André Ayew, déjà victime d'un cambriolage cinq mois plus tôt.

C'est pourquoi il semble nécessaire qu'il y ait des gardes du corps armés devant chaque habitation, en relation directe avec les services de Brigade Criminelle, afin de faire face à l'intrusion éventuelle de cambrioleurs armés et pour rassurer les familles des joueurs.

Certains diront que ce sont aux joueurs et dirigeants marseillais de payer leur propre sécurité, pas au club de le faire. Sauf que le contexte marseillais impacte directement la vie du club phocéen.

Malgré les centaines de millions d'euros de budget, lorsque l'OM tentera de recruter un nouveau joueur, surtout si celui-ci est de classe mondiale, il ne choisira pas forcément la proposition du club marseillais. Par exemple, si les représentants de l'OM lui proposent de signer chez nous mais en le prévenant qu'il devra payer un service de garde rapprochée, tout en précisant que ce service n'est pas une clause comprise dans le contrat proposé, précaution prise pour mettre en sécurité sa famille et pour pouvoir faire son travail sereinement.

Ou bien, autre possibilité alors, les dirigeants marseillais manqueront d'honnêteté et décideront de ne pas en parler aux joueurs et leurs agents. Si celui-ci se fait ensuite, hélas, agresser chez lui au milieu de la nuit, comme ce fut le cas pour Lucho González, il aura certainement une envie d'ailleurs. À terme, plus aucun joueur de renom n'acceptera de venir jouer à Marseille, si ce problème de crapulerie n'est pas pris à bras le corps par la direction olympienne.

C'est pourquoi, la sécurisation des habitations et des familles de joueurs doit être financée par le club marseillais. En terme de coût, la note s'élèverait tout au plus à un ou deux millions d'euros, sur un budget annuel de 150 millions d'euros (somme évoquée par l'entourage de Franck McCourt, pour l'exercice 2017-2018). Note salée, certes, mais pour permettre à l'ensemble du secteur professionnel de l'Olympique de Marseille de pouvoir vivre l'esprit tranquille.

C'est aussi cela structurer le club, le rendre plus professionnel et plus attractif.

Et vous, qu'en pensez-vous ? Est-ce au club ou à chaque joueur de payer sa propre garde rapprochée ?

Cette prise de position n'engage que le rédacteur de ce billet.

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