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Entraîneurs entre honneurs

Le Mardi 25 Septembre 2007 par Gandalf

Il y a des jours où l'on préférerait se cacher dans une grotte (non moi j'y habite quotidiennement) plutôt que de devoir affronter ses démons. Emon p'tit doigt me dit qu'Albert en ce moment doit ruminer un max malgré tous les alexandrins qu'il a pu faire sur sa condition d'entraîneur, à savoir qu'il ne démissionnerait jamais. La semaine passée, il s'en prenait aux journalistes pour les rares questions qu'ils pouvaient poser, signe d'un cerveau déjà bien labouré non pas par les crampons des Néo-Zélandais mais tout simplement des matchs dans la continuité de son talent. Bien sûr, il ne démissionnera pas, pour montrer qu'il ira jusqu'au bout de ses idées qui, entre nous soit-dit, ne doivent pas voler bien haut.

Des idées tactiques souvent discutables, et une animation de jeu qui depuis l'année passée fait défaut, ou alors se met à jour grâce aux exploits individuels de certains (Ribéry, Nasri, Cissé). Nombre de joueurs ont été choisi pour leurs qualités techniques propres, mais sont-elles pour autant adaptables les unes aux autres? Rien n'est moins sûr quand on voit Ziani milieu droit repiquer souvent au centre et zoner dans les pattes de Nasri. Quid de ce même Nasri qui vient zoner dans les rares poils des guiboles de Cheyrou, en passe ainsi de devenir le nouveau Benoît (ou Benêt) du Vel...

Mardi 18 Septembre 2007, jour de fête nationale dans ma grotte, à la fin du match, Samir Nasri racontait les tribulations vocales de Bébert qui ont permis de marquer le 1er but: « A la mi-temps, Albert nous avait dit de profiter du Mistral sur les corners. Il nous a demandé de frapper fort devant le but pour que le vent rabatte le ballon vert le but !... ». Saisissant, et caractéristique d'une science tactique peu évoluée...

Des entraînements d'une faiblesse inavouable, light comme des cigarettes en chocolat au lait (ba ouai, plus agréable au goût qu'il paraît)... Pagis et Cantareil, deux des derniers départs en date à l'OM, rappelaient d'ailleurs qu'ils prenaient enfin goût à nouveau à de vrais séances d'entraînement, signe annonciateur qu'à terme, les problèmes de l'OM referaient surface pour mieux mettre au sol les espérances d'un club au standing souvent chahuté.

Les joueurs avaient promis de "sauver" leur mentor. Normal me direz-vous quand on sait qu'il est plus facile à vivre que la plupart des noms cités dans les journaux ces derniers jours. Ainsi, ils peuvent continuer en toute complaisance à profiter des fruits d'un système mais aussi de quelques petites centaines de milliers d'euros par mois sans se plier le moindre ongle ou détruire leur petite voûte plantaire bien fragile.

Albert Emon, sans vouloir l'enfoncer, c'est le bon samaritain. Le bon p'tit gars bien de chez nous... ou de chez vous, qui adore son p'tit club, sa p'tite place sur le banc, qui par superstition remettait son costume de victoire contre Besiktas à Auxerre. Le bronzé (ba oui, fais toujours beau dans le sud) qui alignait près de cinq joueurs offensifs à chaque match, pour dire qu'il joue offensif, à croire que mettre plus de joueurs offensifs sur un terrain, c'est admettre qu'ils joueront mieux grâce à cette science qui fuse...

Certaines langues abjectes pensent aussi qu'il ne serait qu'un choix par défaut, ce que réfutent totalement le directeur sportif et le président de l'Olympique de Marseille. Pourtant, que dire du nombre d'entraîneurs au passé plus reluisant que le crâne de José qui se sont vus défilés avec Pape Diouf pour refuser les avances de l'OM, tout ça car "toutes les conditions n'étaient pas réunies" pour leurs venues respectives.

Les conditions, tout le monde les connait mais personne n'en parle. En termes de Gestion, il est presque impossible pour tout nouvel entraîneur qui soit de détenir la clé des champs, ou tout simplement les clés du management sportif. Celui qui accepte de venir sait pertinemment qu'il sera chaperonné par le p'tit José 2008, celui qui n'a rien de plus que le 2007 (comme le p'tit Robert) si ce n'est sûrement plus d'argent sur son compte. C'est pourquoi toute personne digne de ce nom refuse les avances d'un OM actuel aux allures de sous-marin à la dérive.

Ainsi, il n'y a qu'un pas pour dire qu'Albert Emon n'est qu'un pantin dont les fils sont tirés par son propre directeur sportif, tapis dans l'ombre qu'attend son heure, toussa toussa, comme dirait Mémé Jacquet. Il est plus facile pour nombre de présidents de manière générale de mettre en place un entraîneur qu'ils pourront brider et débrider à leur guise, tout en sachant qu'ils permettront ainsi de nouer et dénouer des situations compromettantes pour leur club.

Alors qui pour venir? Qui d'assez effacé et fou à la fois pour venir poser ses valises sur le banc de l'OM? Un nom ressort pour le moment parmi tant d'autres, celui de Bruno Metsu, un ami de longue date de Pape Diouf, du temps de l'épopée du Sénégal en Coupe du Monde 2002. Un ami qu'il avait déjà tenté d'incorporer avant que Troussier ne soit choisit faute d'argent pour le faire venir. Cette fois-ci encore, le Pape nous la Metsu...

Ceci dit, aux dernières nouvelles, le Marabout aurait décliné l'offre marseillaise, ainsi que d'autres venues d'Europe, son contrat se finissant en 2010 auprès de la Fédérations des Emirats Arabes Unis... D'autres noms vont pouvoir à nouveau se déverser dans les médias comme ceux de Guy Lacombe, Jacques Santini, et bien d'autres libres de tout contrat, à moins que la piste interne menant à Durand ne soit choisie, ou encore qu'Emon coiffe tout le monde au premier poteau. Seul Deschamps semble déjà out, ayant déjà décliné il y a quelques temps une offre, à cause, semble-t-il de conditions imberbes bien gênantes.

En définitive, le Belge Eric Gerets a été choisi après les défections de Guy Lacombe et Bruno Metsu. Encore donc un choix par défaut qui s'inscrit dans la continuité de la logique sportive du club depuis près de trois ans maintenant.

La L1 est ainsi devenue un simple jeu d'échecs où tout entraîneur n'est qu'un pion et les dirigeants et les instances de simples fous se prenant pour des rois et reines derrière leurs tours (histoire) d'y voir un flou total...

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