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Paris - OM
L'argent ne fait pas le bonheur !

Le Samedi 08 Novembre 2014 par Bab Joo

Il était une fois une grande ville d'un pays de foot qui n'avait pas de club de football. Ou plutôt, qui avait tellement négligé son dernier club régional encore vivant (le Red Star) que celui-ci avait fini par sombrer corps et âme dans les limbes du foot amateur. Aucun club dans l'élite ? Impensable ! Indigne d'une grande capitale.

Il fut donc question de fusionner un vieux club oublié, le Stade St Germain, et un club daté de l'avant-veille, le Paris FC. Bref, de créer de toutes pièces un nouveau club en croisant les doigts pour que les ruines de ce qui subsistait de l'histoire ancienne suffisent à faire oublier que celui-ci n'en avait pas, d'histoire.

C'était en 1970.


Olympique de Marseille

Le Paris Saint-Germain, confortablement doté dès sa fondation, franchit sans encombre les étapes jusqu'à son accession en D1 - puis L1 - qu'il ne quittera plus. 2014-2015 est sa 41ème saison consécutive dans l'élite, un record en France !



Dans ce pays pétri de jacobinisme où l'on a toujours cette détestable impression qu'hors de sa capitale administrative, il ne se passe rien, les patrons les plus fortunés se pressent au chevet de ce bébé qu'il faut dorloter comme vitrine putative du football français à l'étranger. Qu'importe si l'AS Saint-Etienne, le FC Girondins de Bordeaux, sans oublier le FC Sochaux-Montbéliard ou l'AJ Auxerroise et surtout, évidement l'Olympique de Marseille - voire, comble de l'ironie, un club qui n'est même pas totalement français, l'AS Monaco - peuvent se targuer de posséder une Histoire et une âme, un palmarès aussi que ne parviendra jamais à égaler le PSG : il faut faire oublier ces lacunes, coûte que coûte.



Et ça coûte, en effet. Beaucoup d'argent. Celui d'Hechter. Celui de Francis Borelli. Celui de Canal+ bien-sûr, qui fait entrer de plain-pied le championnat dans l'ère du tout media et en profite pour créer, là encore de toutes pièces, une rivalité jusqu'alors inexistante avec l'autre Capitale de la France, la Capitale de la Méditerranée, Marseille.

De l'argent encore, avec le consortium Colony Capital. De l'argent, toujours, et plus que jamais : des moyens comme on n'en avait jamais vus en L1, des moyens illimités, des moyens sur lesquels nul ne peut s'aligner, ceux de QSI enfin.



C'est qu'il en faut, du fric, du flouze, du blé, de l'oseille, du grisbi, des pépettes, de la maille pour maintenir la tête hors de l'eau à ce club trop gourmand qui frôle régulièrement la faillite ou pire encore, la relégation ! On a le souvenir de la déjà traditionnelle "crise d'automne" du PSG...



Parce que voilà où le bât blesse, voilà ce que vous n'avez pas compris, Messieurs les Parisiens : l'argent n'achète pas la passion ! L'argent ne fait pas le bonheur ! C'est pas le fric, qui est chic, c'est le freak !*



Oh, certes, ponctuellement, ça permet d'acheter un titre ou deux - pas sous forme de valises échangées sous la table, simplement en fabriquant en guise d'équipe une liste d'individualités particulièrement douées, sur lesquelles, financièrement, personne ne peut s'aligner et qui peuvent toutes, potentiellement, impressionner l'adversaire ou, à défaut, le corps arbitral. Pas besoin de tricher en sous-main quand on peut se permettre de le faire ouvertement.

Cependant, même ces déploiements de moyens ne peuvent pas tout.



D'abord, parce que pour attirer les investisseurs, il faut épurer les tribunes, en éradiquer ceux-là même sans qui le football n'existerait pas : les supporters. Pas les gentils spectateurs qui payent le prix fort pour rester sagement assis comme devant un écran géant en applaudissant poliment à la fin du spectacle. Les vrais. Ceux qui vendraient leur âme pour leur club. Ceux qui font vibrer les stades. ceux sans qui les gentils spectateurs bien sagement assis devant leur écran grandeur nature ne dépenseraient pas un centime pour "aller tâter l'ambiance".

Pourtant, panem et circenses avait déjà prophétisé Juvénal : du pain et des jeux. Quand on commence à priver le peuple de la seule chose qui le fait vibrer, c'est que la décadence est proche !



Ensuite, parce qu'il ne suffit pas d'une liste de noms ronflants pour faire une équipe capable de tenir dans la durée, ou même capable de lutter contre des adversaires déterminés. Bien-sûr, ça aide. Ça fait illusion, un an ou deux. On s'assure que le banc a autant de glamour que l'équipe première, histoire de pas être pris au dépourvu en cas de blessure ou de suspension. Mais à trop titiller l'ego des adversaires moins fortunés, on s'expose à un sévère retour de bâton.



Le karma ? Pas nécessairement. Juste la logique sportive. Si l'OM est loin d'être un club "pauvre", il ne dispose en tous cas pas des moyens illimités de QSG, ni de ses stars, ni de son banc. Et en plus, il arrive amputé de trois de ses joueurs-clé.

Mais l'OM est revanchard ! L'OM de Marcelo Bielsa n'est pas la victime expiatoire d'Elie Baup, ni le médiocre tâcheron de José Anigo. Il est l'OM, le vrai, le guerrier qui va Droit au but ! Celui qui a à cœur tout-à-la fois de faire oublier l'éprouvante saison dernière, de faire honneur à ses absents, celui qui s'est retrouvé !



Qu'on se le dise !






*"Le Freak", chanson post-disco du groupe Chic parue en 1978.

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