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Les hauts et les bas de Mandanda !
Le Lundi 09 Mai 2016 par Samuel Massilia
En franchissant la barre des 300 matches disputés en Ligue 1 sous le maillot de l'OM (440 au total, seul Roger Scotti a fait mieux à Marseille avec 452 matches toutes compétitions confondues), Mandanda a franchi un palier dans l'histoire olympienne.
Neuf ans après son arrivée du Havre, il fait corps avec un club dont il est devenu le symbole.
Depuis le départ de Didier Deschamps en 2011, et le titre de champion de France en 2010, il n'est pas une intersaison au cours de laquelle Steve Mandanda n'a pas essayé de rejoindre un club européen de standing. Pas un Mercato sans que son nom n'ait été avancé à Arsenal, à l'Inter, à Manchester United, au Bayern et même au Barça voire même Lyon... Et pourtant, neuf ans après avoir débarqué sur la Canebière dans le peau de la doublure de Carrasso, le natif de Kinshasa est toujours là, fidèle au poste, en fil rouge d'une décennie qu'il a vu défiler devant ses yeux, tantôt en héros, tantôt en zéro d'une équipe qui n'en finit pas de jouer les montagnes russes.
Dans ce contexte très instable, et alors que, rapidement, le brassard lui a été attribué, "son plus grand mérite aura été de garder tout le temps les pieds sur terre", d'après Elie Baup qui l'a eu sous ses ordres pendant un an et demi et qui, en tant qu'ancien gardien de but, sait doublement de quoi il parle.
Gaetan Huard, ancien gardien marseillais, rejoint l'analyse d'Elie Baup : "J'en connais beaucoup qui, à sa place, auraient explosé en plein vol. Il a une très grande force mentale. Dans un club aussi animée que l'OM, on ne peut qu'admirer sa régularité. Il n'est pas aidé par le contexte ambiant, mais il répond toujours présent. Une saison à Marseille vaut trois saisons ailleurs."
En unité olympienne, Steve, la panthère, aurait donc accumulé 27 saisons d'expérience ! De quoi voir venir... et surtout de quoi afficher des ambitions malgré la trentaine passée. En fin de contrat en juin prochain, il sera en effet libre de donner une autre orientation à sa carrière. On doute, un égard au début de saison plus que chaotique de l'OM , et aux incertitudes qui planent encore sur les réelles intentions de Margarita Louis-Dreyfus, qu'il mise encore sur le club phocéen. Chat échaudé... Mais aura-t-il vraiment le choix au moment d'accueillir les offres européennes ? Où l'on reparle de son image, forcément liée à celle de l'OM, à ses nombreux hauts, qui ne font plus que les gros titres, et à ses quelques bas, qui sont forcément plus médiatisés par une presse qui, c'est bien connu, ne parle que des trains qui n'arrivent pas à l'heure.
Sur les 440 matches de Mandanda à Marseille, 95% ont été ficelés avec talent et efficacité par l'international français, mais les 5% restants sont tenaces qui le limitent peut-être pour intégrer le cercle des meilleurs mondiaux.
"Pourtant Mandanda c'est le top des gardiens de L1, poursuit Elie Baup. Il a tout, c'est le meilleur du championnat même s'il y a de la concurrence avec Trapp, Subasic, Enyeama. Il est très proche de Lloris chez les Bleus. Et même s'il passe au travers face à Braga il continue de faire gagner des points à l'OM..."
Pas suffisamment néanmoins pour lui offrir une vitrine européenne, préalablement indispensable à un futur transfert vers l'étranger, son rêve ultime avec les Bleus.
Barré par Lloris avec la sélection, et certainement pour longtemps encore (le joueur de Tottenham est plus jeune), il n'y a qu'en club que Mandanda peut espérer découvrir d'autre univers encore inexploités. Son agent, Stéphane Courbis, fait actuellement feu de tout bois pour offrir une destination de prestige à son poulain.
La Premier League a leur préférence, "une destination qui m'attire" disait-il il y a six mois, mais les places y sont rares et chères. La fenêtre de tir sera réduite, il ne faudra pas manquer la cible, donc réussir une dernière saison marseillaise sur les chapeaux de roues (récompensés au trophée UNFP, meilleur gardien de L1), avec l'Euro 2016 en conclusion.
"Pour un gardien, le championnat Anglais est le plus dur au monde, témoigne Christophe Lollichon, entraineur des gardiens de Chelsea. Il est révélateur de la qualité des gardiens et nécessite certaines qualités mentales et physiques, notamment pour s'imposer dans les duels aériens. Et Mandanda, encore plus que Lloris à mon sens, possède toutes ses qualités."
Des qualités mises à mal à Marseille par les lacunes défensives collectives répétées depuis deux ans, le turnover incessant des défenseurs sensés le protéger, la difficulté de (re)composer tous les six mois des automatismes...
Dans une équipe qui a joué le maintien, il eut l'occasion de se mettre en valeur, parce qu'il fut plus sollicité. S'il jouait clairement le titre ou la Ligue des Champions, il serait plus exposé. Or, depuis le titre de 2010, on a l'impression qu'il est parfois livré à lui-même, victime de schémas tactiques trop ambitieux ou improbables avec Bielsa, des insuffisances individuelles de ses défenseurs avec Michel.
Plus victime que coupable, Mandanda donne parfois l'impressions de subir les événements, autant qu'un statut de capitaine dont il ne sait que faire.
A 30 ans, l'heure semble venue de passer à autre chose.
Neuf ans après son arrivée du Havre, il fait corps avec un club dont il est devenu le symbole.
Depuis le départ de Didier Deschamps en 2011, et le titre de champion de France en 2010, il n'est pas une intersaison au cours de laquelle Steve Mandanda n'a pas essayé de rejoindre un club européen de standing. Pas un Mercato sans que son nom n'ait été avancé à Arsenal, à l'Inter, à Manchester United, au Bayern et même au Barça voire même Lyon... Et pourtant, neuf ans après avoir débarqué sur la Canebière dans le peau de la doublure de Carrasso, le natif de Kinshasa est toujours là, fidèle au poste, en fil rouge d'une décennie qu'il a vu défiler devant ses yeux, tantôt en héros, tantôt en zéro d'une équipe qui n'en finit pas de jouer les montagnes russes.
Dans ce contexte très instable, et alors que, rapidement, le brassard lui a été attribué, "son plus grand mérite aura été de garder tout le temps les pieds sur terre", d'après Elie Baup qui l'a eu sous ses ordres pendant un an et demi et qui, en tant qu'ancien gardien de but, sait doublement de quoi il parle.
Gaetan Huard, ancien gardien marseillais, rejoint l'analyse d'Elie Baup : "J'en connais beaucoup qui, à sa place, auraient explosé en plein vol. Il a une très grande force mentale. Dans un club aussi animée que l'OM, on ne peut qu'admirer sa régularité. Il n'est pas aidé par le contexte ambiant, mais il répond toujours présent. Une saison à Marseille vaut trois saisons ailleurs."
En unité olympienne, Steve, la panthère, aurait donc accumulé 27 saisons d'expérience ! De quoi voir venir... et surtout de quoi afficher des ambitions malgré la trentaine passée. En fin de contrat en juin prochain, il sera en effet libre de donner une autre orientation à sa carrière. On doute, un égard au début de saison plus que chaotique de l'OM , et aux incertitudes qui planent encore sur les réelles intentions de Margarita Louis-Dreyfus, qu'il mise encore sur le club phocéen. Chat échaudé... Mais aura-t-il vraiment le choix au moment d'accueillir les offres européennes ? Où l'on reparle de son image, forcément liée à celle de l'OM, à ses nombreux hauts, qui ne font plus que les gros titres, et à ses quelques bas, qui sont forcément plus médiatisés par une presse qui, c'est bien connu, ne parle que des trains qui n'arrivent pas à l'heure.
Sur les 440 matches de Mandanda à Marseille, 95% ont été ficelés avec talent et efficacité par l'international français, mais les 5% restants sont tenaces qui le limitent peut-être pour intégrer le cercle des meilleurs mondiaux.
"Pourtant Mandanda c'est le top des gardiens de L1, poursuit Elie Baup. Il a tout, c'est le meilleur du championnat même s'il y a de la concurrence avec Trapp, Subasic, Enyeama. Il est très proche de Lloris chez les Bleus. Et même s'il passe au travers face à Braga il continue de faire gagner des points à l'OM..."
Pas suffisamment néanmoins pour lui offrir une vitrine européenne, préalablement indispensable à un futur transfert vers l'étranger, son rêve ultime avec les Bleus.
Barré par Lloris avec la sélection, et certainement pour longtemps encore (le joueur de Tottenham est plus jeune), il n'y a qu'en club que Mandanda peut espérer découvrir d'autre univers encore inexploités. Son agent, Stéphane Courbis, fait actuellement feu de tout bois pour offrir une destination de prestige à son poulain.
La Premier League a leur préférence, "une destination qui m'attire" disait-il il y a six mois, mais les places y sont rares et chères. La fenêtre de tir sera réduite, il ne faudra pas manquer la cible, donc réussir une dernière saison marseillaise sur les chapeaux de roues (récompensés au trophée UNFP, meilleur gardien de L1), avec l'Euro 2016 en conclusion.
"Pour un gardien, le championnat Anglais est le plus dur au monde, témoigne Christophe Lollichon, entraineur des gardiens de Chelsea. Il est révélateur de la qualité des gardiens et nécessite certaines qualités mentales et physiques, notamment pour s'imposer dans les duels aériens. Et Mandanda, encore plus que Lloris à mon sens, possède toutes ses qualités."
Des qualités mises à mal à Marseille par les lacunes défensives collectives répétées depuis deux ans, le turnover incessant des défenseurs sensés le protéger, la difficulté de (re)composer tous les six mois des automatismes...
Dans une équipe qui a joué le maintien, il eut l'occasion de se mettre en valeur, parce qu'il fut plus sollicité. S'il jouait clairement le titre ou la Ligue des Champions, il serait plus exposé. Or, depuis le titre de 2010, on a l'impression qu'il est parfois livré à lui-même, victime de schémas tactiques trop ambitieux ou improbables avec Bielsa, des insuffisances individuelles de ses défenseurs avec Michel.
Plus victime que coupable, Mandanda donne parfois l'impressions de subir les événements, autant qu'un statut de capitaine dont il ne sait que faire.
A 30 ans, l'heure semble venue de passer à autre chose.
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