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OM 2-4 Paris
Dép' des Dodger's Bédarieux : Quand le sort s'acharne ! (2/2)
Le Mercredi 25 Mai 2016 par pyrOMan
Les Dodger's Bédarieux avaient prévu depuis de longues semaines ce déplacement en terre Parisienne qui devait clôturer une saison sportive loin d'être enthousiasmante. C'est toutefois avec une impressionnante ferveur doublée de l'espoir fou de voir l'OM remporter la coupe de France qui lui échappe depuis 1989 que ces quelques soixante supporters s'étaient donné rendez-vous samedi, à 3h30 du matin prêts à avaler 1800km d'asphalte. Malgré la marge prise et les préparatifs, il y a des jours comme ça où le sort s'acharne... Récit, suite et fin.
Après avoir connu ce changement de chauffeur peu avant l'escorte et la suite qui en a découlé, nos Dodger's Bédarieux ont donc chanté pour oublier (voir vidéo ci-dessous). Il est 20h55, un bus se rapproche, les policiers se mettent en place. L'heure a sonné. Après plus de 2h d'attente dans cette satanée ville de Nogent-Sur-Marne, la délivrance est proche. Un bus de supporters Marseillais en provenance de Créteil vient nous récupérer. La solidarité Marseillaise n'est pas qu'un mot vide de sens.
S'il lui faudra 20 bonnes minutes pour nous amener au stade de France nous sommes désormais persuadé que nous pourrons assister a minima à la deuxième mi-temps. Cependant à peine le bus a-t-il démarré que la mauvaise nouvelle tombe : Blaise Matuidi vient d'ouvrir la marque. Si ce but douche quelque peu l'hystérie ambiante, notre soif de découvrir ce stade mythique qui a vu la France 98 championne du monde reste intacte. Aussi, alors que notre car passe devant le stade de France, comme un symbole, Florian Thauvin égalise ! Nous pouvons même apercevoir depuis les fenêtre du bus les lumières d'un stroboscope allumé par les supp' Marseillais et qui se reflète au bas du toit de l'enceinte. Oubliées ces premières minutes perdues, la majorité du bus se sent portée par cette ferveur. Un supporter plus défaitiste lance : « j'espère que ce ne sera pas le dernier but de l'OM, sinon on n'en aura vu aucun... ». Suite à cela, le bus poursuit sa route, sur le chemin, le décorum est impressionnant, des dizaines de bus Marseilais sont garés de part et d'autres, nous mesurons à quel point les supporters Olympiens sont arrivés des quatre coins de la France.
Notre bus se gare enfin à côté de celui des Dodger's Ardèche. Il faut en effet noter que nous possédions aussi les places de cette section. Indirectement, celle-ci a donc été affectée par nos mésaventures attendant impatiemment notre arrivée. La joie d'être enfin proche de notre équipe peut se lire sur tous les visages. Celle-ci fut décuplée quand nous avons aperçu Wanayy qui accourait avec sa famille et ses valises derrière notre bus. Cet ancien de la section, est retourné en Guadeloupe cette année, mais avait décidé de nous faire la surprise et d'assister à nos côtés à cette finale de coupe de France. Autant vous dire qu'à côté de lui, notre dép de 1800km, c'est du pipi de chat.
A peine avions nous déposé nos affaires dans le bus des Dodger's Ardèche sans savoir comment nous rentrerions sur Montpellier qu'il fallait désormais refaire à pieds les hectomètres qui nous séparaient du SDF. Je me mettais à courir, un autre supporter, inconnu, arrivant à ma hauteur me lançait « allez mon pote on va y arriver ensemble ! ». Après des foulées peu académiques nous arrivions devant cet écrin magnifique. Un premier barrage filtrant et une fouille pour la moins légère nous séparaient des portiques. Suite à cela, nous nous retrouvions une centaine de supporters Marseillais, et partions en direction de la porte Z, porte qui correspondait à l'inscription sur notre ticket. Après que les stewarts nous aient gentiment dis qu'on ne pouvait plus rentrer par cette porte, nous testions alors successivement différentes entrées. Un refus catégorique nous était adjoint lors de chaque tentative. Chaque portique semblait en effet se renvoyer la balle... ou plutôt la patate chaude. Enfin (!), nous indiquait-on d'aller vers la porte A. L'accueil était chaleureux : les CRS casqués nous attendaient et il fallut plusieurs minutes de dialogue pour qu'enfin les portes du stade de France nous soient ouvertes. Pour autant, l'aspect sécuritaire n'était pas optimal. Derrière moi, un père inconscient était avec son fils qui portait un maillot du PSG. La seconde fouille fut aussi légère que la première. Pour la répétition générale avant l'Euro 2016 on repassera.
Après cette grosse dizaine de minutes perdues à courir d'un bout à l'autre du stade, Mr Turpin avait sifflé la mi temps de la rencontre. Paradoxalement, c'était le grand luxe : nous disposions de la mi temps pour trouver une place avant la seconde période. Les quelques 60 personnes amenées par la section ainsi que les Dodger's Ardèche s'installaient ainsi où ils le pouvaient. Une fois la place trouvée, l'heure était à la contemplation de cette superbe enceinte et du virage marseillais dans toute sa grandeur et sa passion.
22h, 1-1, notre match débutait. Hélas, comme en première période, les Parisiens n'allaient pas tarder à prendre l'avantage. Pour autant un « aux armes » résonnait quelques minutes après. L'ambiance était bien là.On n'entendait guère les chants parisiens. Bref, on y était, c'était le moment de kiffer ! C'est certainement le troisième but parisien qui allait définitivement doucher nos espoirs. Certainement lien de cause à effet, les chants perdaient en intensité. Seuls les « on est là, on est là, même si vous le méritez pas nous on est là » ponctués par les sifflets à l'encontre d'Ibra semblaient vraiment prendre. A 4-1, un « qui saute pas » résonnait dans l'enceinte du stade et apparaissait comme un message à l'encontre des Parisiens dans le style « vous avez peut être gagné sur le terrain, mais en tribunes certainement pas ! ».
Le but de Michy n'y changera rien. L'amertume ressort. La triste réalité aussi : l'OM était trop faible cette saison pour gagner un trophée. A l'image de la saison, les CRS apparaissent suite à la volonté de 2-3 supporters de rentrer sur la pelouse. Les incendies de sièges poussent comme des champignons. Les supporters prouvent aux joueurs qu'ils sont les seuls à pouvoir mettre le feu.
Le trajet du retour au bus attestera une nouvelle fois de l'organisation exécrable autour du stade. Les supporters marseillais ayant quitté le stade avant la remise de la coupe se retrouvent entassés par milliers dans un tunnel souterrain véritable goulot d'étranglement. On n'ose imaginer ce que la moindre bousculade aurait pu provoquer. Les CRS quant à eux ont fait un usage des gaz lacrymogènes qualifié par les organisateurs eux-même d' « excessif ». Last but not least, si vous faisiez partie comme moi des supporters qui en attendaient d'autres près du parvis, vous pouviez croiser les supporters parisiens en face to face... Pour créer des affrontements, on a pas connu mieux...
Arrivés vers les bus, Romain nous prévient de la bonne nouvelle : un bus est arrivé pour nous et devrait nous ramener. Le retour s'annonce calme. Entre la défaite, la fatigue accumulée par les nombreuses péripéties et le manque de sommeil, chacun ne pense qu'à une chose : le dodoooo. Pourtant, les bus dans St Denis n'avancent pas, et pour cause : nous voyons des dizaines de fourgonnettes de CRS, des policiers en civil et autres CRS à pied accourir devant nous. Des affrontements auraient eu lieu. Une heure de perdue dans l'histoire.
Le retour s'annonce long. L'excitation retombée, tout le monde s'endort, ou presque. Les réveils se font à chaque arrêt dans les aires de repos. Notre bus avale les kilomètres sans encombre et puis, alors que nous sommes encore sur l'A75 à une grosse heure de Millau, le bus s'arrête en plein virage à cheval entre la bande d'arrêt d'urgence et la voie de droite. Bercés par du MSS, nous peinons à croire en un nouveau pépin. Puis voyant le chauffeur sortir, on comprend que décidément le sort s'acharne. Après de longues minutes d'attente, le bus reprend finalement la route. Cependant à 30 minutes de Montpellier et alors que nous déposons les deux premiers supporters, la pause est plus longue que prévu. Il faut remettre de l'eau dans les rouages de la machine ce qui donne une scène assez cocasse : nous demandons à la maison mitoyenne de nous donner de l'eau et c'est finalement à l'aide du tuyau d'arrosage que l'on hydrate le moteur (photos ci-dessus)...
Nous arrivons finalement à bon port dimanche à 13h après un peu moins de 30h dans le bus. Cette arrivée dans la capitale héraultaise ne sonnait pas le glas du retour pour certains qui devaient encore prendre la route pour Toulouse ou Revel...
Un déplacement où rien ne s'est vraiment passé comme prévu, mais comme le disent certains, « vous verrez que dans quelques années ça nous fera des choses à raconter ». On dirait qu'OhaiMe-Passion a pris un peu d'avance...
Après avoir connu ce changement de chauffeur peu avant l'escorte et la suite qui en a découlé, nos Dodger's Bédarieux ont donc chanté pour oublier (voir vidéo ci-dessous). Il est 20h55, un bus se rapproche, les policiers se mettent en place. L'heure a sonné. Après plus de 2h d'attente dans cette satanée ville de Nogent-Sur-Marne, la délivrance est proche. Un bus de supporters Marseillais en provenance de Créteil vient nous récupérer. La solidarité Marseillaise n'est pas qu'un mot vide de sens.
S'il lui faudra 20 bonnes minutes pour nous amener au stade de France nous sommes désormais persuadé que nous pourrons assister a minima à la deuxième mi-temps. Cependant à peine le bus a-t-il démarré que la mauvaise nouvelle tombe : Blaise Matuidi vient d'ouvrir la marque. Si ce but douche quelque peu l'hystérie ambiante, notre soif de découvrir ce stade mythique qui a vu la France 98 championne du monde reste intacte. Aussi, alors que notre car passe devant le stade de France, comme un symbole, Florian Thauvin égalise ! Nous pouvons même apercevoir depuis les fenêtre du bus les lumières d'un stroboscope allumé par les supp' Marseillais et qui se reflète au bas du toit de l'enceinte. Oubliées ces premières minutes perdues, la majorité du bus se sent portée par cette ferveur. Un supporter plus défaitiste lance : « j'espère que ce ne sera pas le dernier but de l'OM, sinon on n'en aura vu aucun... ». Suite à cela, le bus poursuit sa route, sur le chemin, le décorum est impressionnant, des dizaines de bus Marseilais sont garés de part et d'autres, nous mesurons à quel point les supporters Olympiens sont arrivés des quatre coins de la France.
Notre bus se gare enfin à côté de celui des Dodger's Ardèche. Il faut en effet noter que nous possédions aussi les places de cette section. Indirectement, celle-ci a donc été affectée par nos mésaventures attendant impatiemment notre arrivée. La joie d'être enfin proche de notre équipe peut se lire sur tous les visages. Celle-ci fut décuplée quand nous avons aperçu Wanayy qui accourait avec sa famille et ses valises derrière notre bus. Cet ancien de la section, est retourné en Guadeloupe cette année, mais avait décidé de nous faire la surprise et d'assister à nos côtés à cette finale de coupe de France. Autant vous dire qu'à côté de lui, notre dép de 1800km, c'est du pipi de chat.
A peine avions nous déposé nos affaires dans le bus des Dodger's Ardèche sans savoir comment nous rentrerions sur Montpellier qu'il fallait désormais refaire à pieds les hectomètres qui nous séparaient du SDF. Je me mettais à courir, un autre supporter, inconnu, arrivant à ma hauteur me lançait « allez mon pote on va y arriver ensemble ! ». Après des foulées peu académiques nous arrivions devant cet écrin magnifique. Un premier barrage filtrant et une fouille pour la moins légère nous séparaient des portiques. Suite à cela, nous nous retrouvions une centaine de supporters Marseillais, et partions en direction de la porte Z, porte qui correspondait à l'inscription sur notre ticket. Après que les stewarts nous aient gentiment dis qu'on ne pouvait plus rentrer par cette porte, nous testions alors successivement différentes entrées. Un refus catégorique nous était adjoint lors de chaque tentative. Chaque portique semblait en effet se renvoyer la balle... ou plutôt la patate chaude. Enfin (!), nous indiquait-on d'aller vers la porte A. L'accueil était chaleureux : les CRS casqués nous attendaient et il fallut plusieurs minutes de dialogue pour qu'enfin les portes du stade de France nous soient ouvertes. Pour autant, l'aspect sécuritaire n'était pas optimal. Derrière moi, un père inconscient était avec son fils qui portait un maillot du PSG. La seconde fouille fut aussi légère que la première. Pour la répétition générale avant l'Euro 2016 on repassera.
Après cette grosse dizaine de minutes perdues à courir d'un bout à l'autre du stade, Mr Turpin avait sifflé la mi temps de la rencontre. Paradoxalement, c'était le grand luxe : nous disposions de la mi temps pour trouver une place avant la seconde période. Les quelques 60 personnes amenées par la section ainsi que les Dodger's Ardèche s'installaient ainsi où ils le pouvaient. Une fois la place trouvée, l'heure était à la contemplation de cette superbe enceinte et du virage marseillais dans toute sa grandeur et sa passion.
22h, 1-1, notre match débutait. Hélas, comme en première période, les Parisiens n'allaient pas tarder à prendre l'avantage. Pour autant un « aux armes » résonnait quelques minutes après. L'ambiance était bien là.On n'entendait guère les chants parisiens. Bref, on y était, c'était le moment de kiffer ! C'est certainement le troisième but parisien qui allait définitivement doucher nos espoirs. Certainement lien de cause à effet, les chants perdaient en intensité. Seuls les « on est là, on est là, même si vous le méritez pas nous on est là » ponctués par les sifflets à l'encontre d'Ibra semblaient vraiment prendre. A 4-1, un « qui saute pas » résonnait dans l'enceinte du stade et apparaissait comme un message à l'encontre des Parisiens dans le style « vous avez peut être gagné sur le terrain, mais en tribunes certainement pas ! ».
Le but de Michy n'y changera rien. L'amertume ressort. La triste réalité aussi : l'OM était trop faible cette saison pour gagner un trophée. A l'image de la saison, les CRS apparaissent suite à la volonté de 2-3 supporters de rentrer sur la pelouse. Les incendies de sièges poussent comme des champignons. Les supporters prouvent aux joueurs qu'ils sont les seuls à pouvoir mettre le feu.
Le trajet du retour au bus attestera une nouvelle fois de l'organisation exécrable autour du stade. Les supporters marseillais ayant quitté le stade avant la remise de la coupe se retrouvent entassés par milliers dans un tunnel souterrain véritable goulot d'étranglement. On n'ose imaginer ce que la moindre bousculade aurait pu provoquer. Les CRS quant à eux ont fait un usage des gaz lacrymogènes qualifié par les organisateurs eux-même d' « excessif ». Last but not least, si vous faisiez partie comme moi des supporters qui en attendaient d'autres près du parvis, vous pouviez croiser les supporters parisiens en face to face... Pour créer des affrontements, on a pas connu mieux...
Arrivés vers les bus, Romain nous prévient de la bonne nouvelle : un bus est arrivé pour nous et devrait nous ramener. Le retour s'annonce calme. Entre la défaite, la fatigue accumulée par les nombreuses péripéties et le manque de sommeil, chacun ne pense qu'à une chose : le dodoooo. Pourtant, les bus dans St Denis n'avancent pas, et pour cause : nous voyons des dizaines de fourgonnettes de CRS, des policiers en civil et autres CRS à pied accourir devant nous. Des affrontements auraient eu lieu. Une heure de perdue dans l'histoire.
Le retour s'annonce long. L'excitation retombée, tout le monde s'endort, ou presque. Les réveils se font à chaque arrêt dans les aires de repos. Notre bus avale les kilomètres sans encombre et puis, alors que nous sommes encore sur l'A75 à une grosse heure de Millau, le bus s'arrête en plein virage à cheval entre la bande d'arrêt d'urgence et la voie de droite. Bercés par du MSS, nous peinons à croire en un nouveau pépin. Puis voyant le chauffeur sortir, on comprend que décidément le sort s'acharne. Après de longues minutes d'attente, le bus reprend finalement la route. Cependant à 30 minutes de Montpellier et alors que nous déposons les deux premiers supporters, la pause est plus longue que prévu. Il faut remettre de l'eau dans les rouages de la machine ce qui donne une scène assez cocasse : nous demandons à la maison mitoyenne de nous donner de l'eau et c'est finalement à l'aide du tuyau d'arrosage que l'on hydrate le moteur (photos ci-dessus)...
Nous arrivons finalement à bon port dimanche à 13h après un peu moins de 30h dans le bus. Cette arrivée dans la capitale héraultaise ne sonnait pas le glas du retour pour certains qui devaient encore prendre la route pour Toulouse ou Revel...
Un déplacement où rien ne s'est vraiment passé comme prévu, mais comme le disent certains, « vous verrez que dans quelques années ça nous fera des choses à raconter ». On dirait qu'OhaiMe-Passion a pris un peu d'avance...
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