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Le nouveau Vélodrome, ça donne quoi ?

Le Dimanche 05 Juin 2016 par Samuel Massilia

Au-delà d'une esthétique qui en fait clairement l'un des plus beaux stades d'Europe, d'une affluence forcément réduite en ces temps de vaches maigres, le nouveau Vél' est-il à la hauteur des attentes de ses supporters, de ses joueurs, de ses dirigeants ?

Il n'a pas encore pris son envol. Et pour cause. Depuis son inauguration, le 16 octobre 2014, les occasions de s'enflammer furent relativement rares pour un club comme l'OM.
Mais, signe que quelque chose a tout de même changé au boulevard Michelet, depuis an et demi, il a enregistré huit des dix meilleures affluences de son histoire. Avec l'aide des Rugbymen, le Vél' a donc déjà fonctionné à plein régime, laissant un souvenir impérissable à ceux qui l'ont découvert lors de Classicos notamment.

Face à Toulouse, le 19 octobre 2015, Patrick Desprez, qui suit les matches du TFC a « ressenti des sensations impressionnantes. L'OM de Bielsa avait gagné et enregistrait sa huitième victoire d'affilée, c'était l'euphorie. Le son renvoyé par la toiture, dans les virages, rendait l'atmosphère particulière. Rien à voir avec le Vélodrome d'avant. Une ambiance unique en France. »

L'acoustique n'est évidemment pas celle d'une salle de concert, mais la pose d'un toit donne un supplément d'âme à un stade qu'on avait surnommé « le grand courant d'air », après sa première rénovation pour la coupe du Monde 1998. Pour les plus nostalgiques, les moins ultras, ceux qui apprécieraient autant le spectacle sur le terrain que dans les tribunes, sur les cités alentour, sur le soleil couchant, un peu de poésie s'est envolée avec la rénovation.
Mais tellement de force se dégage de ce navire planté en pleine ville que les supporters auraient mauvaise grâce, eux qui réclamaient la couverture depuis des années, de critiquer le nouveau cadre de leur terrain d'expression.

Chez les joueurs, aucun n'a encore eu l'inélégance de critiquer une architecture qui place le Vélodrome au même niveau (5 étoiles UEFA) que l'Allianz Arena de Munich, avec ses lumières extérieures et sa toiture en nid d'oiseau.
« Franchement, c'est impressionnant, et on ressent pas mal de choses quand tout le stade chante », constatait Blaise Matuidi après le Classico perdu en avril 2015, pour ce qui reste encore aujourd'hui le record historique d'affluence avec 65 148 spectateurs.
« On y est habitué avec les matches de Ligue des Champions, mais c'est vrai qu'en France ce genre d'ambiance manquait. »
Si c'est un Parisien qui le dit... Barrada, mais c'est en Olympien qu'il déclarait lors de son premier match à domicile :
« C'est extraordinaire. Ce stade n'est pas comme les autres. J'ai joué partout en Espagne, au Camp Nou de Barcelone, Vicente Calderon à Madrid et je peux vous dire que le Vélodrome, c'est quelque chose de fou. Une des meilleures ambiances d'Europe, si ce n'est la meilleure. »

Mais ça, évidemment, c'était avant. Avant la série interminable de matches sans victoire qui transforme forcément l'atmosphère des lieux. Car avec un aussi bel outil de travail, encore faut-il savoir s'en servir, en être digne. Ce ne fut pas le cas cette saison où le record d'affluence a pu dormir tranquille.

Un magnifique stade que les circonstances n'aident pas à s'imposer dans l'esprit des Ultras, nostalgiques des ambiances d'antan, qui préféraient les virages dégagés, les fumigènes en folie et les banderoles agressives au confort sans saveur et aux sanctions récurrentes.

Entre répressions, embourgeoisements et mauvais résultats, certains ont du mal à s'enflammer au spectacle architectural de leur Vélodrome.
Le constat est sévère, comme savent l'être les supporters marseillais, mais il reflète bien le sentiment général :
« Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. »

  • Olympique de Marseille
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