OhaiMe-Passion, l'actualité de l'OM

Aix en Provence, 20/12/2003, 23h31

Je ne me tromperai guère en disant que ce soir, tout le monde attendait une victoire Marseillaise, sans quoi, la terre n'aurait pas manqué de trembler aux abords du Vélodrome. Quand on accueille la lanterne rouge du championnat, on ne peut que se dire que l'on est favoris. Mais quand il s'agit de l'OM de ces derniers temps, rien n'est moins sur. Et penser que l'OM "devrait" partir favori, pour reprendre les paroles de joueurs, est déjà une preuve de fébrilité, et d'un résidu de manque de confiance en soi. C'était donc le genre de match piège ou vous devez gagner, mais pour lequel vous avez une trop grande pression sur les épaules pour réellement briller. Et au fond, la fin que tout le monde croierait logique, se transforme en fin tragique... Mais on n'en est plus là, l'OM a fini par gagner, vous le savez tous, sans grande pompe mais c'est le genre de match dont il ne faut pas retenir le score. Ce soir, seule la victoire était belle.
Tout commence sur les coups de 17h15, horaire assez inhabituel pour les supporters, qui une fois de plus doivent subir les volontés des retransmissions télévisuelles. L'équipe de ce soir, certes un peu moins amoindrie que celle alignée à Sochaux, ne fait pas figure de grande équipe sur le papier. On aura noté les retours de Van Buyten et Mido. Mais sur le banc, hormis Vachousek, c'est l'inconnu total. Les petits jeunes du centre de formation dans le grand bain. Et ce n'est pas un mal. Car sur les dernières prestations que l'on a pu voir, on se demande si l'équipe B n'aurait pas fait mieux.
La rencontre débute sur un bon rythme imposé par les Marseillais, qui font le jeu, font bien circuler le ballon, essayent de s'approcher de la cage de Christophe Revault, mais sans vraiment l'inquiéter. Hormis un amorti poitrine suivi d'une frappe retournée de Mido, qui doit obliger le portier Toulousain à s'emplyer, on a pas vu réellement d'action incisive devant la cage du TéFéCé. Une frappe trop molle de Fernandao et une tête de Drogba trop bien placée (sur le gardien donc) ... Pas assez de quoi inquiéter celui qui a joué à l'OM au début de sa carriere ... Mais peu de gens le savent. De la domination, mais pas de concrétisation, il est normal que le public siffle son équipe, d'autant qu'elle jouait à 11 contre 10 depuis la 8eme minute.
Il n'est tout simplement pas normal de ne pas ouvrir le score face à une équipe reduite d'un joueur, quand on s'appelle l'OM et que l'on joue à domicile. Nul doute qu'Alain Perrin a du le leur faire remarquer. Quoi qu'il en soit, le match reprend, sur ce score nul et vierge, et l'on assiste à une copie de la premiere mi-temps, le sens de l'attaque en moins. Domination stérile marseillaise, qui n'arrive pas à trouver la faille, dans une défense Toulousaine qui est parmi les plus mauvaises à l'extérieur du championnat, sinon la plus mauvaise. On se dit alors que l'OM ne pourra pas marquer ce soir, jusqu'à ce que Drogba catapulte le ballon au fond des filets, d'une frappe instantannée du plat du pied aux 6m, sur un bon service de Vachousek coté gauche.
Le vent tourne enfin. Et la domination marseillaise, stérile jusqu'alors, porte ses fruits. Et pourtant, on ne peut pas dire que Toulouse ait démérité jusque là. Il aura suffit d'une accélération du jeu sur une touche dans les 20m toulousains pour surprendre réellement la défense Toulousaine qui tenait bon jusque là. C'est peut être ce qu'il a manqué à l'OM jusqu'alors : créer un effet de surprise pour déstabiliser l'adversaire. Car durant ces derniers matchs, on ne peut pas dire que l'innovation fut grande dans la construction du jeu, la tactique employée ... Le jeu de l'OM était trop prévisible. Abondance de centre longs sans création. Ce soir encore, les centres furent légions. Mais il y a un but à la clé. Mais en regardant les stats, on se pose des questions : 34 centres, 24 frappes, 1 but ... C'est un peu maigre.
Mais la victoire est là. Et comme je l'ai dit plus haut, le vent tourne enfin. J'en veux pour preuve cette tête Toulousaine repoussée par la barre dans les 5 dernières minutes, en comptant les arrêts de jeu. Et là, nul doute que le Mistral y a mis du sien pour faire dévier le ballon de sa trajectoire. Un bon coup de vent pour que la tête de Dieuze trouve la barre transversale. Bon, ok, il faut un sacré coup de vent. Mais cela fait déjà 4 fois en 3 mathc que Gavanon a la Barraca... Alors on peut se tire que la chance tourne enfin. Le vent souffle en notre faveur pour Noel...
Quoiqu'il en soit, la trêve arrive à point nommé, et tout le monde va pouvoir se pencher sur cette question métaphysique du mistral qui aura dévié la tête toulousaine sur la barre. De son coté, l'OM va pouvoir se consacrer à une bonne récupération dont les joueurs ont bien besoin. 1-0 ce soir, comme on dit, le minimum syndical a été assuré. On peut passer Noel tranquille et faire nos voeux et résolutions pour le nouvel an qui s'annonce. D'ici la reprise, ne mangez pas trop de chocolats, ne faites pas d'excès, et pas de conneries sur la route.
Sur ce, bon Noel si je vous revois pas d'ici là, et bon réveillon... Et allez l'OM ;)