OhaiMe-Passion, l'actualité de l'OM

Actualité

Quand l'OM te rend Red de bonheur...

Le Dimanche 28 Mars 2004 par Gandalf

Mercredi 24 Mars, il est 18h je regarde la télé et finis de préparer mon sac pour partir ce soir. Le rendez vous est fixé à 23h00 Porte d'Orléans à Paris. Entre temps, je dois passer avec mes parents à une soirée, j'en profite de me remplir la panse pour le voyage qui se profile à l'horizon nocturne. Une joie intérieure me prend, ça fait tout un tintamarre dans mes oreilles, et pourtant personne ne crie près de moi, c'est seulement mon imagination d'un stade en folie le lendemain soir pour la venue de l'hiver en pull...
Je suis sur les Champs-élysées, je siffle, un taxi m'entend...Je le prends, il est 22h15 l'heure de partir pour le rendez-vous. L'on traverse tout le sud de Paris, on se croirait dans un Rallye version amateur. Plus le temps passe, plus je me rapproche de l'échéance, ça frissonne, mon corps devient chaud comme la braise, prêt à exploser comme un Volcan.

Il est 22h45 lorsque l'on arrive sur le lieu dit, un groupe de jeunes (et moins jeunes) attend près de quelques cars. Je sors du taxi, qui me rend la monnaie sur le billet que je lui ai tendu. Je m'avance lorsque je reconnais une amie qui m'attend et rigolant avec son frère l'accompagnant. L'on discute et nous rejoint un autre pote avec lequel l'on était prêt à embraser le stade. Soudain, le car rentre en action, l'on s'avance, rentre dans le car s'asseyant vers le milieu/arrière de celui ci. Le voyage peut enfin démarrer... (Je coupe la nuit en car).

Le lendemain, nous arrivons près d'Aix pour prendre le petit déjeuner, qui nous est offert, ou bien est-il compris dans le prix de l'aller retour. Petit pain au chocolat et chocolat chaud finis, nous reprenons la route pour les quelques kilomètres qu'il reste à parcourir. Il est 10h15 quand on arrive enfin devant le stade Vélodrome devant la billetterie Ganay. Nous sommes attendus de l'autre côté du stade (la copine et moi) par un ami, qui va nous faire voyager toute la journée entre villes, marais, et maison où l'on pouvait sentir les déliquescences d'une vie.

La journée passe vite, l'on en profite pour se détendre avant le match, lorsque l'heure de celui ci s'approche à plein nez. Il est 6h30 on attend un SW et nous prenons la route pour le stade, les embouteillages se font légions, obligation donc de prendre les petites routes. Nous sommes tous en train de crier des "Qui ne saute pas n'est pas marseillais" et il manquerait plus que l'on saute avec 80km/h de vitesse...Le Sébastien Loeb marseillais, prend tours et détours passant près de Notre dame de la garde pour atterrir sur la corniche. Le temps presse lorsque nous arrivons enfin près du stade, où les CRS bloquent la route. Les Poulets de l'Hiver auraient un peu mis l'ambiance paraîtrait-il...

Enfin dans le stade, après de nombreuses tergiversations, et l'on se met à brûler de l'intérieur. Le Virage Sud nous attend, appareil photo autour du cou. Il est 20h20, je me prends à photographier un peu le Virage Nord et la tribune "visiteurs". Le temps passe passe passe, et beaucoup de choses ont changé, qui aurait pu s'imaginer que l'on pouvait gagner (je fredonne dans mon esprit)...Les joueurs apparaissent pour l'échauffement, ainsi que les Reds...Les cries se font entendre, et je me mets au diapason.

21h08: Les équipes rentrent sur la pelouse, l'heure du combat va soudainement commencer. Je flashouille les équipes (à me prendre pour un Men in Black en Men in Ciel et Blanc) et c'est parti sans que l'on n'y comprenne rien. Les Tifos pleuvent sur le stade, pour l'entrée des joueurs, c'est magique, sublime, magnifique et les qualificatifs me manquent. En Virage Sud, l'on brandit nos drapeaux en Ultra (Blanc de mon côté) et les SW brandissent des papiers blancs...

En ce début de match l'équipe phocéenne ne semble pas trop dans le match, ses plans sont contrecarrés par les hommes de la Houille. L'hiver en pull se croirait à prendre notre pelouse pour la leur. Puis, vint la première action des Reds qui va tous nous faire tomber comme une massue. Kewell presse Batlles, récupère le ballon (faute/pas faute?) et envoie Heskey sur orbite, qui trompe Barthez qui aurait pu sortir.

Les chants se font moins entendre, on est tous abasourdis par ce but. Pour autant, les joueurs commencent petit à petit à se réveiller...Peut être que le Sommeil leur manque surtout en défense, où l'on voit des ressemblances avec le match face aux Rennes du père Breton. Arrive alors l'action qui changera la donne du match, Marlet est lancé dans l'intervalle par Batlles, il s'engouffre dépasse les défenseurs red de fatigue par ce rush. Marlet semble retenu par Biscan, l'arbitre laisse l'avantage, et le ballon passe juste à côté des cages de Dudek...L'arbitre siffle un penalty, c'est l'exultation dans le stade, on crie on chante...Les joueurs semblent surpris et Heskey prend un jaune pour contestation. Drogba prend le ballon et shoote...Le stade jusqu'alors le souffle coupé, se met en ébullition et explose de joie.

Les Virages se lancent alors dans un "Aux armes" d'anthologie, les Virages se répondant mutuellement, les "qui ne saute pas n'est pas marseillais" et tout le reste se multiplient au nez des supporters anglais plaqués sur leur siège depuis l'égalisation. Je continues mes rushs de photos, et crie malgré que je n'ais presque plus de voix (et ouai un peu malade). La mi temps est sifflé, les gens vont pour la plupart à la buvette, d'autres s'assoient...Puis les joueurs reviennent, le match reprend comme si il y avait 0-0, l'on retrouve une domination anglaise malgré leur infériorité numérique. Les défenseurs ohémois, quant à eux ont l'air plus en forme, surtout Beye qui annihile toutes les attaques d'Owen et consort.

La 58e minute se fait sentir, Ferreira tire le corner sur la tête de Meité qui lance un boulet de canon dans les filets de Dudek. Ce n'est plus un stade, mais un volcan crachant du bonheur par coulées et lancées de roche en fusion. Le mistral jusqu'à maintenant nous Redissait, nous glaçait et soudainement il nous souriait pour devenir un Mistral Gagnant. Les joueurs sont poussés par ce stade en folie et le score favorable. Marlet sort sous les applaudissements, Mido rentre, Meriem quelques minutes plus tard. Les joueurs se recadrent à 11 en défense, l'on se crispe dans le Virage, ça commence à huer cette arrêt de jouer. Tout le monde attend la fin du match, l'on crie sur l'arbitre les joueurs, chaque faute est considérée comme une attaque au carton, mais l'arbitre ne bronche jamais. Les arrêts de jeu sont commencés, le jeu continue, les joueurs gardent le ballon t l'arbitre siffle enfin, et libère tout un stade, tout un peuple...

La joie est immense, ça rayonne dans le stade. Les joueurs font le tour du stade, lorsqu'ils passent devant nous. Drogba reste le maillot dans les mains, et l'on se met à hurler un "Aux armes" puissance mille. Ce n'est plus un frisson mais quelque chose d'inoubliable. Il tend l'oreille pour nous écouter, il chante avec nous saute sur place comme pour un "qui ne saute pas n'est pas marseillais" nous montrant tout son attachement, et le bonheur qui brûle en lui.

Le match finit; le retour nous attend, celui ci n'étant que pure formalité. Mais que dire de ce soir aux allures de jour inoubliable... Un stade te chauffant le coeur malgré le froid ambiant. On pourrait dire c'est ça l'OM mais rien n'est finit les marches sont encore à gravir. Ce soir le mistral fut gagnant, et l'on est passé d'un hiver en pull a un été ciel et blanc....

Quand l'OM te rend Red de bonheur...Tout devient ciel et blanc.

  • Olympique de Marseille
  • 5 sur NOUS
    Marque marseillaise créée en 2001. Vêtements urbains, street culture et webmedia.