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Gare au finish !

Le Mercredi 07 Mars 2012 par pyrOMan

Fin novembre je vous annonçais une mort programmée de l'OM. Les rencontres s'ensuivant m'avaient (et c'est tant mieux) donné tort. Mais je vous parlais aussi d'un mal profond, et des maux de cette nature ne se résolvent pas d'un coup de baguette magique. La rechute est hélas arrivée et pas au meilleur moment qu'il soit. Au milieu de cela, la période dorée fait étrangement penser au coup de mieux que peut avoir une personne avant sa chute finale.

Olympique de Marseille

Ceci dit, entendons nous bien, l'OM est un club et pas un être fait de chair et d'os, à ce titre il possède plusieurs existences. Effectivement, l'OM dans le passé a connu des périodes similaires (la descente en 1994 en est le symbole même) et s'en est toujours relevé. Je ne vous apprendrais pas non plus qu'il aura fallu un certain temps avant de retrouver sa forme d'antan.

L'OM est donc bien mal embarqué. Cette semaine qui pouvait le faire remonter sur le podium est finalement bien mal embarquée et l'enfonce un peu plus que ce soit mentalement ou mathématiquement. Opposés à Toulouse, Evian (en match en retard) et Ajaccio, nous pouvions espérer des résultats positifs faisant oublier les points perdus contre Lyon et Valenciennes (matchs nuls). Eh bien non, c'est déjà 6 points que l'OM a vu filer sous ses crampons si bien qu'on en deviendrait presque pessimiste quand à l'issue de la rencontre de samedi prochain face au promu ajaccien...
Constat plus que déprimant, l'OM après avoir enchaîné 16 matches sans défaite toutes compets confondues n'a capitalisé que 2 points lors des 5 dernières journées. Un bilan catastrophique.

Tout d'abord, il relève bien de la faiblesse de l'effectif en terme de qualité. Des blessures comme celles enregistrées ces derniers temps par M'Bia, Valbuena ou Rémy pèsent directement dans la balance. La profondeur de banc n'est pas une caractéristique de l'OM version 2011-2012, soyons clairs.
Le jeu aussi qui s'était tout de même nettement amélioré (sans toutefois atteindre des sommets stratosphériques) en a pris un coup. Personne n'ira me contredire, depuis l'année du titre, le jeu n'est plus au rendez-vous et quoi qu'on en dise les départs de joueurs comme Niang, Koné, Ben Arfa ou Taïwo y ont contribué. Et si le jeu n'est tout juste depuis deux ans plus au rendez-vous, on se laissait bercer par des résultats convaincants. Mais seulement voilà, quand le jeu baisse encore un peu plus et que les résultats ne sont pas là, on peut bien en mesurer les dégâts.

De saison en saison, on avait l'impression d'un renouveau sur la scène européenne, ce qui est d'ailleurs appuyé par des résultats ascendants (qualif' en huitième la saison passée, on espère en quarts cette saison... ). Nous n'avons pas volé ces résultats mais n'oublions pas aussi là où l'on n'a pas eu de chance auparavant (barre transversale de Brandao en 2009 à Milan nous empêchant une qualif' en huitièmes). Rappelons aussi qu'il s'en est fallu de peu cette saison (victoire in extremis face à Dortmund) et que le club phocéen est désormais dans le deuxième chapeau pour le tirage au sort, ça aide ! Cependant cette compétition, la plus prestigieuse, la plus belle, se disputera sûrement sans l'OM alors que le club fêtera justement les vingt ans de son titre mythique dans cette épreuve.

Marseille semble payer au prix fort les rencontres disputées avec une telle intensité, embrayons ainsi sur le calendrier... surchargé ! On est souvent confronté à un dilemme et se qualifier en ligue des Champions pour ne pas la jouer serait ridicule et irrespectueux. Ceci dit cette saison, chose rare, alors qu'on est en mars l'OM est encore engagé dans quatre compétitions ! A première vue, moi le premier, c'est une excellente chose. Mais seulement voilà, l'OM avec ses moyens et sa profondeur de banc ne peut plus se permettre de jouer toutes les compets à fond. Il faut donc faire tourner, et Didier Deschamps l'a bien compris. Seulement il ne faudrait pas que dans l'affolement il se plante de compétition. Effectivement ce dernier faisait tourner face à Valenciennes, on connaît la suite... Hier Azpi et Brandao chauffaient le banc laissant Leroy montrer sa classe.

Ah Deschamps ! Je respecte aussi bien l'homme qu'il est que l'entraineur mais je n'en ferai pas non plus l'éloge. La Desche aura permis à l'OM de revenir au premier plan dans l'hexagone mettant fin souvenez-vous à 17 ans de disette. Mais à quel prix ? A trop chercher le résultat aux dépens de la manière, n'a-t-il pas fait perdre l'effectif en terme de talent ? En effet, il s'est petit à petit de plus en plus "athlétisé" pour atteindre son paroxysme cette saison. Résultat, l'équipe manque cruellement de créativité et au final c'est souvent le tableau d'affichage qui en pâtit.
Certains mauvais choix des directions qui se sont succédées ont aussi fait chuter les finances olympiennes, ne laissant pas une grande marge de manœuvre pour les mercatos. Le conflit entre Deschamps et Anigo n'a assurément pas été bénéfique au club. En parlant du basque, il se pourrait bien qu'il quitte l'OM cette saison et, en cas de non qualification en ligue des Champions les cadors de l'effectif pourraient faire de même. L'effet boule de neige qu'ça s'appelle !

Financièrement je ne vois pas comment l'OM peut s'en sortir durablement pour garder de bons joueurs. Autant vous dire que je ne suis pas fan, mais force est de constater que le salut pourrait venir du Moyen-Orient...
Il reste désormais 12 matchs à jouer pour l'OM en L1 pour essayer de renverser la vapeur et revenir sur le LOSC troisième avec huit points d'avance. L'OM reste aussi en course plus que jamais pour les quarts de Champion's League ainsi que les deux coupes nationales. Une non-qualification en Champion's League pourrait entraîner le club quasiment une décennie en arrière. Si c'est la fin de saison de tous les dangers, paradoxalement ça pourrait aussi être la fin de saison de toutes les joies.

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