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#PostScriptOM Sans filet

Le Dimanche 17 Avril 2022 par Lodimaster

Olympique de Marseille

Si la saison de l'OM prend une tournure très intéressante sur le plan sportif, la gestion de l'effectif et de certains contrats pourraient hélas être le grain de sable prêt à enrayer la belle tocante lancée avec brio dans le sprint final par Jorge Sampaoli.

Avec un quart de finale européen retour à jouer et une place sur la 2ème marche du podium de Ligue 1 à disputer à quelques journées de la fin de la saison, les motifs de satisfaction des supporters de l'OM sont nombreux. Outre la situation sportive du club, le jeu déployé est franchement agréable, et par moment même plus que cela, les moments de bonheur et de communion entre le groupe et les supporters sont nombreux et intenses, les actions individuelles de Payet, Gerson, Ünder ou Harit, et collectives enthousiasmantes se succèdent tels les vagues de la Méditerranée.

S'il ne s'agit pas ici de nier donc cette situation très agréable, ni d'en bouder le plaisir, il faut aussi considérer quelles sont les menaces qui pourraient nous empêcher de vibrer jusqu'au bout de la saison sans être déçus. Sans sous-estimer les qualités rennaises, ou celles encore des autres prétendants restants en Ligue Europa Conference, les principales menaces à une fin de saison des olympiens en apothéose sont sans nul doute interne au club.


Défense en danger


Alors que pendant la plus grande partie de la saison, Jorge Sampaoli a disposé d'un nombre conséquent de possibilités pour composer sa défense centrale, cela n'est plus du tout le cas depuis la dernière trêve internationale. Ainsi, avec Alvaro Gonzalez, Leonardo Balerdi, Duje Caleta Car, Luan Peres et William Saliba, les possibilités étaient nombreuses pour composer la défense centrale à 2 ou 3 DC, sans se soucier particulièrement des suspensions ou des blessures. En définitive, 5 joueurs pour 2 ou 3 postes.

Seulement, nous avons d'abord appris pendant les rassemblements internationaux du mois de mars que Balerdi, qui souffrait de l'épaule depuis le début de l'année dans le secret du vestiaire, avait dû subir une intervention chirurgicale qui la tiendra éloignée du terrain jusqu'à la fin de saison. Plus que 4 joueurs pour 2 ou 3 postes.

De l'Alvaro dépendance à l'Alvaro non grata

Vient ensuite la cas épineux de la gestion d'Alvaro Gonzalez. Alvaro était un pilier du groupe et un leader au moins sur le plan mental. Il était indispensable pour l'OM d'André Villas Boas. Indispensable mais pas seulement pour le spécial roux, puisqu'il a également joué la quasi intégralité des matchs dirigés par Sampaoli en fin de saison dernière (774 sur 810 minutes possibles). Alvaro possédait ainsi le 3ème temps de jeu de l'effectif olympien sur l'ensemble de la saison.

Nous avons vu que le mercato estival a permis à Pablo Longoria de redessiner l'équipe en fonction des préceptes de jeu prônés par Jorge Sampaoli. En particulier, Longoria va concentrer ses efforts sur l'acquisition (ou le prêt) d'un gardien de but à l'aise dans l'exercice de la relance au pied, Pau Lopez, et des défenseurs qui ne sont pas fâchés avec le ballon que ce soit à la relance courte, longue, ou les chevauchées balle aux pieds permettant de remonter le bloc. On en parle peu mais Balerdi, Luan Peres et Saliba possèdent également une qualité de placement et déplacement en fonction du pressing adverse en phase l'idée de recherche des joueurs libres dans les espaces chère au technicien argentin.

Sans aucun doute, si Alvaro Gonzales joue très peu cette saison (801 minutes seulement) c'est avant tout pour les raisons explosées plus haut, à savoir plus de concurrence et un profil moins en adequation avec les idées de jeu de son entraîneur. Certes, celui-ci lui a fait confiance à son arrivée la saison dernière mais c'était parce que les choix offerts à ce poste étaient limités et surtout que Sampaoli n'avait pas pour ambition de mettre en place ses préceptes de jeu habituels pour les 9 dernières journées de championnat. S'il a donc fait énormément jouer Alvaro pour ses matchs-là c'est donc par pur pragmatisme.

Clairement au début de saison, dans l'esprit de Sampaoli, Alvaro est le 5ème choix et entrera dans la rotation inhérente aux suspensions, blessures et mise au repos nécessaire lorsque l'équipe aura à jouer tous les 3 jours.

C'est d'ailleurs ce qui se passe jusqu'à la trêve puisque Sampaoli alignera Alvaro Gonzalez 705 minutes, dont 270 minutes en décembre ce qui montre que sa confiance envers l'Ibère ne diminue pas alors.

Il y a donc une réelle cassure entre Alvaro et Sampaoli, et/ou Longoria, à partir de la trêve puisque nous ne le verrons plus que 96 minutes sur le rectangle vert.
Il est probable que l'effort financier qu'il a effectué fin août, en baissant son salaire pour permettre la signature d'Amine Harit, conjugué à la disparition de son statut de joueur indispensable, ait atteint son moral autant que s'il avait subi le fameux ich ich de l'international marocain !

Cependant, Alvaro n'est pas un taiseux et son humeur est visible au sein du groupe et parmi les suiveurs de l'OM.
Pire, il répond en toute franchise lors des trêves internationales aux médias espagnols et se plaint de sa situation.

Pour Sampaoli, Alvaro devient donc le mouton noir et il ne peut accepter que son humeur et ses états d'âme, justifiés ou non, rejaillissent sur le groupe. Longoria en a aussi conscience et il est décidé de lui trouver un point de chute au mercato hivernal. Plusieurs clubs seront proposés au défenseur espagnol mais celui que Longoria a fait prolonger l'été dernier jusqu'en 2024 n'entend pas partir pour un club en difficulté et préfère attendre le mercato estival pour trouver un point de chute avantageux.
Peut-être aussi espère-t-il l'échec de Sampaoli dans la 2ème partie de saison, ce qui pourrait lui offrir un avenir meilleur à l'OM la saison prochaine.

On ne va pas s'en plaindre, la saison de Sampaoli n'est à cette heure pas un échec. Pourvu que cela dure ! Mais c'est aussi sans doute ce qui a précipité la négociation entamée par Longoria pour mettre fin au contrat du joueur Ibérique. C'est une manière de conforter Sampaoli vis à vis des prises de parole d'Alvaro dans les médias espagnols, tout en prenant la précaution de maintenir le mouton noir loin du troupeau puisque le club l'a autorisé à rentrer en Espagne durant cette négociation.
Toujours est-il qu'il n'y a donc plus aujourd'hui que 3 joueurs disponibles pour 2 ou 3 postes en défense centrale et que forcément Sampaoli est maintenant en difficulté à chaque suspension ou blessure à ce poste.

Kamara au centre du jeu

Et évidemment c'est quand on est à la merci d'une tuile que le destin se charge de vous punir. Ainsi dimanche dernier, Caleta-Car étant forfait de dernière minute, le coach argentin a dû composer en titularisant avec succès Bouba Kamara en défense centrale. Pape Gueye, en grande forme depuis son retour de la CAN, le suppléant avec succès dans l'entre-jeu olympien. Mais déjà pour le match à Thessalonique, Kamara suspendu, il faudra trouver d'autres solutions en cas de coup dur. Bonne Mère si tu me lis, veille sur nos olympiens !

Cela dit, il va certainement falloir s'habituer à faire sans Kamara, puisque ce dernier a repoussé jusqu'ici toutes les offres de prolongation de Pablo Longoria. Nulle question ici de jeter l'opprobre sur le joueur, son entourage ou le club. Il semble que le club ait fait ce qu'il avait à faire pour le conserver mais que, dans la force de l'âge, celui-ci ait choisi d'être libre de son choix pour le futur. C'est la règle du marché. Kamara prend aussi le risque de subir une grave blessure d'ici la fin de saison qui remettrait en cause ses plans. Pendant ses performances sont excellentes et de plus en plus régulières, c'est là la plus grande source de nos regrets à venir le concernant. Mais enfin, si la Bonne Mère continue de me lire, un miracle serait le bienvenu dans ce dossier !

En Grèce sans gilet de sauvetage

Dans l'immédiat, l'OM devra se sortir du piège tendu par le PAOK en 2ème mi-temps du match aller, que les olympiens avaient nettement maîtrisé. L'équipe grecque en réduisant d'abord la marque, puis surtout en faisant perdre le fil du match aux olympiens, s'est donnée la chance d'espérer disputer la qualification au match retour. La plus grande difficulté de cette double confrontation n'est pas tant le score du match aller, ou l'adversité offerte par le PAOK, tant l'OM a montré sa supériorité lors du match aller, mais que Sampaoli, ou plutôt son adjoint Jorge Desio puisque l'entraîneur olympien sera suspendu, devra se passer de beaucoup de joueurs et non des moindres. Ainsi, en plus de Kamara, évoqué quelques lignes plus haut, le meilleur brésilien de Ligue 1, Gerson, ainsi que Bamba Dieng, seront suspendus. A cela, vient de s'ajouter le forfait du serial buteur olympien Milik dont le retour était vraiment espéré pour ce match décisif. Dans ce contexte, on peut penser que l'ex-taulier Alvaro Gonzalez aurait pu rendre quelques services.

Si on voit bien que l'OM est sans filet au moins pour ce match à Thessalonique, ne sombrons pas si vite dans l'inquiétude démesurée et gardons à l'esprit que la Bonne Mère lit Ohaime Passion !

  • Olympique de Marseille
  • Oh collègue, tu sais pas quoi te mettre cet été ?
    Bah vé un peu ces beaux tee-shirts !
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