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Le Corbeau Phocéen: L'OM en C4, la consolante des inconsolables

Le Jeudi 07 Avril 2022 par Le Corbeau Phocéen

Olympique de Marseille

Nouvel édito du Corbeau Phocéen. Un parti pris pour lequel vous serez d'accord ou en total désaccord. Faites-nous part de votre opinion en commentaire sur nos réseaux sociaux.

La Conference League, cette compétition que l'OM devrait oublier ou avoir honte de jouer. La porte ouverte au défaitisme, aux fausses excuses, au nivellement du club marseillais par le bas. Rien de mieux pour les maquiller que quelques couches dans les médias de classement nécessaire en fin de saison, d'épuisement physique inéluctable des joueurs de l'OM, de trophée facultatif. Raisonner, c'est pour après. Car il y a urgence, toujours. Et que la chute des hommes de Sampaoli ne saurait tarder, bien sûr. Influençons ceux qui préfèrent le Coca-Cola au Canada Dry, forcément plus singulier. Soudain défenseurs et pourtant jadis critiqueurs de Bielsa. N'analysons rien avec du recul. Polémiquons sur les intérêts personnels et stériles des joueurs, au lieu de mettre en avant l'intérêt du club. Oublions que l'OM a protégé tout au long de la saison de manière constante et parfois séduisante sa deuxième place, comme ça n'était jamais arrivé dans l'histoire récente du club. Ni le minimalisme stérile d'Elie Baup ni le pragmatisme extrémiste de Villas Boas, trop rares seconds au classement final de Ligue1 avec l'OM, ne diront le contraire. Au supporter de l'OM assoiffé de titres depuis dix ans, promettez-lui en tant que consultants le calmant d'une future place au classement, dites-lui qu'il vaudra mieux que le médicament d'un titre. Comme si la saison de l'OM était forcément une balance qui pencherait soit d'un côté soit de l'autre. Jamais des deux. Comme si l'un impacterait forcément négativement l'autre. Jamais positivement. L'angoisse.

Pour le reste, à commencer par penser à l'intérêt du club olympien, on procrastine. Anigo, Michel, Passi, Garcia, AVB, souvenirs trop lointains pour frapper d'humilité les mémoires amnésiques. Sampaoli est un vié, des têtes devaient déjà tomber. Tactique rime avec statique et foutu schéma non respecté. Seul l'ego compte. Si aujourd'hui ne nous donne pas raison, demain devra le faire. La C4 est appelée "consolante" dans les médias par l'ancien coach du club Rolland Courbis d'un côté. C'est une "coupe au rabais" pour les journalistes parisiens de l'autre. Le même illustre entraîneur de l'OM au palmarès frappé du sceau de la loose. Mérité pour lui, pas pour l'OM. D'ailleurs il faut crier à longueur de journée et sur tous les toits que les joueurs olympiens vont, par la seule faute de cette compétition, craquer physiquement. Dans cette mouvance, le pourtant bien nommé quotidien La Marseillaise titrait ce lundi "Á deux matchs par semaine, l'OM va t'il tenir ?". Les médias parisiens centralisés incitent aussi l'OM à abandonner la C4, moquent déjà un hypothétique succès. Ces mêmes journalistes qui se félicitent que leur club de cœur pour la plupart, le PSG, ait gagné une Coupe d'Europe des Coupes qui a disparu. Allez comprendre. Sur le physique, au diable la jeunesse des joueurs de l'OM et leur capacité démontrée à répéter les efforts. Peu importe l'émulation nécessaire d'un effectif resté concerné par la C4, aux postes quasi-doublés. Détournons le regard de l'élimination en C3 contre Galatasaray après 18 jours de trêve. De la semaine à un match début mars contre Monaco où l'OM a pourtant perdu. Des exemples des saisons précédentes où l'OM n'avait que le championnat à jouer et s'est vautré. Faux débats, perpétuons la disette. L'enfer de l'ambition oubliée.

En 1992, la Coupe des Clubs Champions était renommée Ligue des Champions. Un an après, elle voyait déjà le nom de l'OM gravé à jamais sur son trophée. Á Nice cette saison, l'OM a raté une occasion en or de se tracer une voie royale pour ramener la Coupe de France dans son armoire à trophées. Une potentielle première depuis 1989 pour le club. Immanquable car trop rare face à l'hégémonie qatarie. Quitte à arracher la C4 avec les dents, il faudra donc aller la chercher. Histoire d'être encore à jamais les premiers et que le test ADN de l'OM soit à nouveau compatible avec la gagne. Mais aussi de préparer et d'ouvrir enfin l'appétit du club olympien pour des succès futurs. Dix ans, c'est toute une jeune génération qui n'a pas vu l'OM rimer avec célébrer.

Il est temps de s'imaginer faire une nuit blanche pour fêter un second trophée européen sur le Vieux Port et être parmi vous pour enflammer les rues de Marseille autant que le seront les cœurs olympiens. Il sera après question, une fois l'euphorie retombée et le sourire aux lèvres, de consoler les inconsolables.

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