Actualité
Inter Milan 2-1 OM
On est chez nous ! - La légende de l'OM (10/30)
Le Mardi 12 Mars 2013 par Ray Flex
Il est quatre heures du matin quand nous montons dans le bus, un certain mardi 13 mars. Nous, c'est Richard (photographe et vidéaste d'OM-Passion) et moi, dans un des 55 bus affrétés ce jour-là pour soutenir l'OM en huitième de finale retour de la Ligue des Champions. A Milan. Tout un symbole...
Le match aller, aussi âpre et indécis fut-il, nous a finalement souri. A la dernière seconde. On pense même que monsieur Cüneyt Çakir ne laissera pas Mathieu Valbuena tirer le corner. Mais, dans l'esprit du jeu qu'est le football avant tout, l'arbitre turc de cette rencontre pointe du doigt le quart de cercle. L'international français s'applique, André Ayew transperce de la tête le gardien interiste : le stade Vélodrome est en fusion ! Et les supporters de l'OM n'entendent pas en rester là.
13 mars 2012, midi. Match retour. Nous posons le pied devant le mythique stade de Milan. Qui, anecdote, porte deux noms : San Siro quand l'AC y joue, Giuseppe Meazza quand l'Inter reçoit. Fort de ses 80000 places, il nous contemple sans pour autant nous impressionner.
Richard devant Giuseppe Meazza
Au cœur de l'évènement, nous voyons que nous sommes nombreux. Mais, pour être honnête, à ce moment nous n'avons aucune idée de l'ampleur que prend ce déplacement des supporters marseillais. L'info galope : tout le monde se donne rendez-vous sur la Piazza del Duomo pour une démonstration de force. Qui à pied, qui en tram', nous nous faisons d'ores et déjà entendre dans la bourgeoise Lombarde. Parce qu'on ne rigole pas, on se donne rendez-vous sur une des plus belles places au monde, celle où une galerie historique accueille aujourd'hui les magasins les plus huppés de la planète. Mais Marseille c'est le peuple, Marseille c'est avant tout une identité à part qui ne s'embarrasse pas de certains codes pour s'affirmer. Marseille, c'est ça.
Au passage un supporter italien va me proposer de m'acheter mon écharpe "Ultras". Il est pour l'AC Milan et collectioneur. Achetée dix pels à la Boutique Virage Sud, dans un geste de générosité je lui cède à quinze pels. Faut bien se rembourser un minimum de la tournée bue avant que le Directeur de la Communication de l'OM ne vienne nous déloger de notre coin de terrasse... Le plus beau de l'histoire ? Des Grecs qui viennent d'Athènes sans billets pour nous supporter. Au nom de l'amitié CU84-AEK Original 21, là on est sidérés. Ils espèrent pouvoir entrer dans le parcage, on ne peut pas leur garantir. Ils seront malgré tout dans le stade quelques heures plus tard. Respect.
Les supps de l'AEK à Milan
C'est au cœur même de la Galleria Vittorio Emmanuele II que nous allons poser pour la postérité. Alors que Sylvain Poncet (OM-Replay) discute avec moi, une sacrée équipe nous rejoint : Tony Selliez, Romain Canuti, Thierry Trésor... tous les acteurs quotidiens de l'actualité de l'OM sont là, heureux de se retrouver, et avec un optimisme clairement affiché ! Enfin ça c'est pour la partie visible de l'iceberg, car nous discutons principalement de nos sites respectifs pour ne pas (trop) aborder le match. Superstition ?
Tony Selliez (France Bleu Provence), Sylvain Poncet (OM Replay), Flex (OM-Passion),
Thierry Trésor (OM Replay), Romain Canuti (Le Phocéen), Mathieu Grégoire (Le Parisien)
Au premier rang : Richard (OM-Passion)
18 heures 15, il est temps de se rendre vers le Giuseppe Meazza. La gueule des fouilles, je finis par demander à l'un des carabinieri, sosie de Dave, s'il aime l'Edam... parce qu'il a la triste idée de vérifier si mon service trois pièces ne serait pas un fumi planqué. Je ne suis pas le seul, loin de là. En toute logique, on se dit qu'ils font un complexe par rapport à ce qu'on a dans le caleçon. Ben alors les filles, on porte toujours la moustache ? C'est juste une bonne vieille paire de velues, et on va bien vous la poser sur le front dès l'entrée dans le stade.
20 heures 45, l'hymne de la Ligue des Champions retentit. Depuis deux heures, nous nous haranguons, nous nous motivons en chantant. Enfin tout ceci est surtout prétexte à rencontrer les supporters qui viennent de l'Hérault, de la Moselle, de Gironde, du Nord, de Franche-Comté, de la Région Parisienne et j'en passe... bref, toute la France de l'OM a convergé à Milan ce soir et à l'évidence : on va envoyer du lourd ! On a tout simplement massacré ce fameux hymne tant adulé par l'UEFA (synonyme de plus belle compétition de clubs au monde), mais surtout on a piétiné les 65'000 supporters intéristes. Ils nous connaissaient déjà, on s'est croisés en 2004, mais là clairement on les a pliés. La Curva 69, fief des Nerazzuri, reste sans voix devant la furia marseillaise.
S'ensuit un match qui réussit le paradoxe d'être à la fois engagé et fermé : aucun des deux adversaires n'a visiblement les moyens d'imposer sa supériorité à l'autre. L'OM tient le ballon, mais les contres Interistes sont toujours dangereux. Du moins, jusqu'à la ligne médiane, parce que globalement, c'est au milieu du terrain que tout se joue. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne joue pas vite, ni même très bien... Mais, au bout du compte, un cafouillage défensif dans le camp Olympien permet à Milito d'ouvrir le score dans le dernier quart d'heure.
Dernière minute, pire... on est 120 secondes après la fin du temps réglementaire. On va tout droit vers la prolongation. Milan mène 1-0 depuis la 74ème minute. Je me prends la tête à deux mains, alors qu'à côté de moi Richard et Igor explosent leurs dernières cordes vocales. 120 minutes de plus, on ne tiendra pas. L'Inter a la main-mise. Mandanda, auteur d'un double arrêt improbable quelques secondes auparavant, dégage. Marrant comme le cerveau fonctionne. Sur l'instant de ce 13 mars 2012, l'ancien gardien que je suis a repensé à un certain dégagement de Fabien Barthez. Presque douze ans plus tôt, en finale du Championnat d'Europe des Nations... face à l'Italie. Alors que l'action se déroule à cent mètres de nous, j'entends juste un silence. Puis une clameur. Puis un silence. Puis une nouvelle clameur. Nettement plus forte, nettement plus impressionnante. Nettement plus dévastatrice. Toutes proportions gardées, un tsunami. Brandao contrôle du dos, la mer se retire, silence. Le ballon revient dans la course de l'attaquant brésilien de l'OM, première vague. Brandao fusille Júlio César à l'entrée de la surface. LA vague en pleine gueule ! Moment d'incrédulité. Puis l'explosion, totale. Brandao, le mal-aimé entré en jeu quelques instants plus tôt, vient de qualifier l'OM ! Le reste se passe de commentaires. Moment culte.
Se passe vraiment de commentaires ? Ah non, voici le match côté italien. On ne traduit pas tout...
Dans la partie du stade où Christian Jeanpierre et Bixente Lizarazu oeuvrent pour TF1, l'ambiance n'est pas la même. Hilarité et bonheur pour cet OM qui a encore inversé tous les pronostics. Moment culte (bis).
Dans la foulée l'Inter mène 2-1 sur pénalty, Mandanda se faisant d'ailleurs expulser, mais l'OM tient son quart de finale de la Ligue des Champions. Défaite mais qualification sur l'ensemble des deux matchs, quel pied, quel pied... quel pied, oh putain !
Nous étions 5000 ce jour là et cela restera certainement comme le plus beau dép', à la mémoire de Depé (voir ici), jamais fait par les supporters marseillais. Peu importe le résultat final, peu importe la qualification, ce jour-là nous avons définitivement montré que partout : on est chez nous !
Le match aller, aussi âpre et indécis fut-il, nous a finalement souri. A la dernière seconde. On pense même que monsieur Cüneyt Çakir ne laissera pas Mathieu Valbuena tirer le corner. Mais, dans l'esprit du jeu qu'est le football avant tout, l'arbitre turc de cette rencontre pointe du doigt le quart de cercle. L'international français s'applique, André Ayew transperce de la tête le gardien interiste : le stade Vélodrome est en fusion ! Et les supporters de l'OM n'entendent pas en rester là.
13 mars 2012, midi. Match retour. Nous posons le pied devant le mythique stade de Milan. Qui, anecdote, porte deux noms : San Siro quand l'AC y joue, Giuseppe Meazza quand l'Inter reçoit. Fort de ses 80000 places, il nous contemple sans pour autant nous impressionner.
Richard devant Giuseppe Meazza
Au cœur de l'évènement, nous voyons que nous sommes nombreux. Mais, pour être honnête, à ce moment nous n'avons aucune idée de l'ampleur que prend ce déplacement des supporters marseillais. L'info galope : tout le monde se donne rendez-vous sur la Piazza del Duomo pour une démonstration de force. Qui à pied, qui en tram', nous nous faisons d'ores et déjà entendre dans la bourgeoise Lombarde. Parce qu'on ne rigole pas, on se donne rendez-vous sur une des plus belles places au monde, celle où une galerie historique accueille aujourd'hui les magasins les plus huppés de la planète. Mais Marseille c'est le peuple, Marseille c'est avant tout une identité à part qui ne s'embarrasse pas de certains codes pour s'affirmer. Marseille, c'est ça.
Au passage un supporter italien va me proposer de m'acheter mon écharpe "Ultras". Il est pour l'AC Milan et collectioneur. Achetée dix pels à la Boutique Virage Sud, dans un geste de générosité je lui cède à quinze pels. Faut bien se rembourser un minimum de la tournée bue avant que le Directeur de la Communication de l'OM ne vienne nous déloger de notre coin de terrasse... Le plus beau de l'histoire ? Des Grecs qui viennent d'Athènes sans billets pour nous supporter. Au nom de l'amitié CU84-AEK Original 21, là on est sidérés. Ils espèrent pouvoir entrer dans le parcage, on ne peut pas leur garantir. Ils seront malgré tout dans le stade quelques heures plus tard. Respect.
Les supps de l'AEK à Milan
C'est au cœur même de la Galleria Vittorio Emmanuele II que nous allons poser pour la postérité. Alors que Sylvain Poncet (OM-Replay) discute avec moi, une sacrée équipe nous rejoint : Tony Selliez, Romain Canuti, Thierry Trésor... tous les acteurs quotidiens de l'actualité de l'OM sont là, heureux de se retrouver, et avec un optimisme clairement affiché ! Enfin ça c'est pour la partie visible de l'iceberg, car nous discutons principalement de nos sites respectifs pour ne pas (trop) aborder le match. Superstition ?
Tony Selliez (France Bleu Provence), Sylvain Poncet (OM Replay), Flex (OM-Passion),
Thierry Trésor (OM Replay), Romain Canuti (Le Phocéen), Mathieu Grégoire (Le Parisien)
Au premier rang : Richard (OM-Passion)
18 heures 15, il est temps de se rendre vers le Giuseppe Meazza. La gueule des fouilles, je finis par demander à l'un des carabinieri, sosie de Dave, s'il aime l'Edam... parce qu'il a la triste idée de vérifier si mon service trois pièces ne serait pas un fumi planqué. Je ne suis pas le seul, loin de là. En toute logique, on se dit qu'ils font un complexe par rapport à ce qu'on a dans le caleçon. Ben alors les filles, on porte toujours la moustache ? C'est juste une bonne vieille paire de velues, et on va bien vous la poser sur le front dès l'entrée dans le stade.
20 heures 45, l'hymne de la Ligue des Champions retentit. Depuis deux heures, nous nous haranguons, nous nous motivons en chantant. Enfin tout ceci est surtout prétexte à rencontrer les supporters qui viennent de l'Hérault, de la Moselle, de Gironde, du Nord, de Franche-Comté, de la Région Parisienne et j'en passe... bref, toute la France de l'OM a convergé à Milan ce soir et à l'évidence : on va envoyer du lourd ! On a tout simplement massacré ce fameux hymne tant adulé par l'UEFA (synonyme de plus belle compétition de clubs au monde), mais surtout on a piétiné les 65'000 supporters intéristes. Ils nous connaissaient déjà, on s'est croisés en 2004, mais là clairement on les a pliés. La Curva 69, fief des Nerazzuri, reste sans voix devant la furia marseillaise.
S'ensuit un match qui réussit le paradoxe d'être à la fois engagé et fermé : aucun des deux adversaires n'a visiblement les moyens d'imposer sa supériorité à l'autre. L'OM tient le ballon, mais les contres Interistes sont toujours dangereux. Du moins, jusqu'à la ligne médiane, parce que globalement, c'est au milieu du terrain que tout se joue. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne joue pas vite, ni même très bien... Mais, au bout du compte, un cafouillage défensif dans le camp Olympien permet à Milito d'ouvrir le score dans le dernier quart d'heure.
Dernière minute, pire... on est 120 secondes après la fin du temps réglementaire. On va tout droit vers la prolongation. Milan mène 1-0 depuis la 74ème minute. Je me prends la tête à deux mains, alors qu'à côté de moi Richard et Igor explosent leurs dernières cordes vocales. 120 minutes de plus, on ne tiendra pas. L'Inter a la main-mise. Mandanda, auteur d'un double arrêt improbable quelques secondes auparavant, dégage. Marrant comme le cerveau fonctionne. Sur l'instant de ce 13 mars 2012, l'ancien gardien que je suis a repensé à un certain dégagement de Fabien Barthez. Presque douze ans plus tôt, en finale du Championnat d'Europe des Nations... face à l'Italie. Alors que l'action se déroule à cent mètres de nous, j'entends juste un silence. Puis une clameur. Puis un silence. Puis une nouvelle clameur. Nettement plus forte, nettement plus impressionnante. Nettement plus dévastatrice. Toutes proportions gardées, un tsunami. Brandao contrôle du dos, la mer se retire, silence. Le ballon revient dans la course de l'attaquant brésilien de l'OM, première vague. Brandao fusille Júlio César à l'entrée de la surface. LA vague en pleine gueule ! Moment d'incrédulité. Puis l'explosion, totale. Brandao, le mal-aimé entré en jeu quelques instants plus tôt, vient de qualifier l'OM ! Le reste se passe de commentaires. Moment culte.
Se passe vraiment de commentaires ? Ah non, voici le match côté italien. On ne traduit pas tout...
Dans la partie du stade où Christian Jeanpierre et Bixente Lizarazu oeuvrent pour TF1, l'ambiance n'est pas la même. Hilarité et bonheur pour cet OM qui a encore inversé tous les pronostics. Moment culte (bis).
Dans la foulée l'Inter mène 2-1 sur pénalty, Mandanda se faisant d'ailleurs expulser, mais l'OM tient son quart de finale de la Ligue des Champions. Défaite mais qualification sur l'ensemble des deux matchs, quel pied, quel pied... quel pied, oh putain !
Nous étions 5000 ce jour là et cela restera certainement comme le plus beau dép', à la mémoire de Depé (voir ici), jamais fait par les supporters marseillais. Peu importe le résultat final, peu importe la qualification, ce jour-là nous avons définitivement montré que partout : on est chez nous !
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