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Communication ratée à l'OM: Autopsie d'une série de couacs

Le Dimanche 17 Juillet 2022 par Le Corbeau Phocéen

Olympique de Marseille

En préambule de cet article, je tiens à préciser qu'en guise de clin d'œil à Téléfoot, émission qui m'a censuré, cette analyse est volontairement diffusée un dimanche matin à 11h. Jour et heure habituels de diffusion de l'émission.

L'OM a horreur du vide. Deux attitudes à adopter face à cette réalité, qui correspond à l'essence de ce club et de ses supporters : s'y adapter et communiquer de manière adéquate, ou la regretter quitte à carrément la mépriser. Et c'est généralement à ce moment-là, et les exemples existent, que les problèmes apparaissent à l'OM.

Comme je l'ai écrit dès la démission de Sampaoli, l'impact de son départ auprès des supporters de l'OM ne doit pas être minimisé. Seuls deux facteurs ont permis d'éteindre un potentiel incendie : la conférence de presse le jour même du pompier Longoria ainsi que le remplacement annoncé et quasi-immédiat de l'entraîneur argentin par Igor Tudor. Cela permet de rappeler, si besoin est, combien communiquer est primordial, encore plus à l'OM. 

Longoria a profité de cette occasion pour clarifier ce qui à été la pierre d'achoppement entre lui et Sampaoli. L'ambition "graduelle" du club olympien face à l'ambition immédiate du coach argentin. En annonçant la couleur le 19 mai dernier, à deux jours d'OM-Strasbourg, Sampaoli avait pourtant été très clair "La vraie question est de savoir si nous voulons aller en Ligue des Champions pour gagner de l'argent ou pour y être compétitifs". En claquant la porte du club olympien sans réclamer son reste, El Pelado a simplement démontré que sa prévision juste avant le dernier match de la saison "je ne sais pas si je serai là la saison prochaine" n'était pas du bluff. Si c'était pour vivre une campagne de C1 comme la dernière à l'OM, mieux valait effectivement passer son tour. Graduelle ou pas, en partant de cette manière Sampaoli pointe ainsi directement l'ambition du club de Frank McCourt et les moyens alloués pour y répondre. C'est un premier point de tension avec lequel il faudra désormais composer. La moindre fausse note à l'avenir à l'OM renverra à cet épisode. 

Si elle ne fait pas tout, c'est dans ce contexte que la communication du club est sensée rassurer. Du mieux possible. Javier Ribalta, nouveau "Directeur du football" de l'OM, n'a par exemple pas été présenté autrement que par un communiqué du club le 18 juin dernier. Tandis que la DNCG a levé le 23 juin toutes restrictions à l'encontre de l'OM, le club n'a depuis enregistré comme arrivées que l'espoir Isaak Touré et le free-agent Chancel Mbemba. Le changement d'entraîneur a quant à lui, selon Longoria lui-même, changé les plans d'un mercato qui a déjà vu l'OM perdre Kamara et Saliba. Rien de très rassurant. Mis à part l'annonce chiffrée ce samedi par Jacques Cardoze de "5 à 8 recrues" la visibilité des supporters et observateurs sur la stratégie du club et ce que l'OM compte faire est quasi nulle. À ce sujet - lire cet autre article par ailleurs - l'opportunité qui se présente est d'exploiter et de refléter à l'avenir continuité et adéquation avec l'OM. Frank McCourt annonçait un "OM is back" après OM-Strasbourg. Il va falloir le prouver, et si le mercato est un des outils pour le faire, la communication en est un autre. 

Le départ soudain de Mauro Camoranesi, adjoint d'Igor Tudor, à peine huit jours après son arrivée à l'OM envoie par exemple un très mauvais signal. D'une car il est un nom connu et crédible du football mondial, qui venait tout juste d'arriver au club, et de deux car il était annoncé comme son "bras droit" par Igor Tudor lors de la conférence de présentation de l'entraîneur croate. Camoranesi qui aura eu droit à son arrivée à un communiqué du site officiel de l'OM bien plus dithyrambique que celui de deux phrases reservé à Steve Mandanda pour son départ. Symboliquement, cela dénote d'un problème quelque part. Ensuite Camoranesi comme le club, via des signaux envoyés à la presse, ont fait part suite aux fuites d'une collaboration temporaire. Si c'est le cas, quelle nécessité pour l'OM de prendre un entraîneur intérimaire de ce calibre? Et comment imaginer un seul instant que le départ de l'adjoint de Tudor ne tirerait pas la sonnette d'alarme, alors même que celui de l'adjoint de Sampaoli avait précédé de deux jours sa démission? Dans ce contexte, le devoir du club olympien était de communiquer au sujet de ce départ le plus tôt possible. Avant pour ne pas dire dès sa venue, s'il était réellement au courant de cette éventualité. Aussitôt qu'il était devenu évident et de manière officielle, bien avant d'enclencher cette communication de crise officieuse. 

Au final, l'impression qui découle de ces épisodes est que l'OM gagnerait à améliorer sa communication. Tout cela vient ajouter des points d'interrogation à l'ambition du club olympien et au manque global de lisibilité du projet. 

Cette intersaison est l'opportunité rêvée de consolider ce qui a été acquis la saison précédente. La force de l'OM l'an dernier était sa sincérité et le sentiment renvoyé aux supporters de l'OM de jouer cartes sur table, celle de leur perception. Chacun d'entre nous était amené à tirer dans la même direction. Si l'on fera les comptes à la fin de ce mercato, il faudra juste veiller à ne pas se perdre en cours de route.

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