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IQONIQ, sponsor de l’OM sur la manche du maillot, c’est quoi?

Le Mardi 20 Octobre 2020 à 15h40 par DROIT AU BUT

Olympique de Marseille

Le 11 février dernier, avant l'interminable crise de la Covid19, l'OM a officialisé la signature de son partenariat de 3 saisons avec IQONIQ qui devient partenaire premium et réseau social officiel du club.

L'entreprise est une plateforme digitale « Fan Engagement » dédiée aux acteurs du sport et de l'entertainment (clubs, ligues, athlètes...) qui souhaitent offrir une nouvelle expérience à leurs communautés.

« IQONIQ est une nouvelle plateforme de social media et de fan engagement qui cible le monde du sport et du divertissement en fournissant aux fans un écosystème all-in-one qui les récompense pour leur engagement et permet une relation plus riche et plus personnelle avec leur club et leurs héros. L'OM devient ainsi le tout premier club de football français à faire ses pas sur l'application et confirme son orientation vers l'innovation et les nouvelles tendances digitales. Le club renforce ainsi sa stratégie de communication et de distribution de contenus en se rapprochant encore plus de ses fans aux quatre coins du monde. En s'associant avec l'Olympique de Marseille, IQONIQ va accroître sa notoriété et sa visibilité dans le monde du divertissement, du sport et plus particulièrement du football. En intégrant l'écosystème digital de l'OM, IQONIQ offrira une expérience enrichie à nos fans avec des contenus et des accès exclusifs ainsi que des opérations spécifiques tout au long de la saison. »

Olympique de Marseille

Notre cher Monsieur Jacques-Henri Eyraud, celui-là même qui est censé maîtriser ce sujet d'avantage que celui du football, celui-là même qui a fait ses études à Harvard et qui enseigne à Sciences Po, se serait-il montré négligent lors de la signature du contrat avec IQONIQ ? Au regard de la loi française c'est bien possible, car l'entreprise utilise l'image du club phocéen pour la promotion d'une Initial Coin Offering (ICO), une levée de fonds utilisant les cryptomonnaies. Cette opération consiste à proposer aux investisseurs (particuliers ou non) d'acquérir des jetons numériques développés par IQONIQ (des “IQQ”) avec des cryptomonnaies bitcoin ou ether. Les IQQ sont censés offrir des récompenses aux utilisateurs (maillots, billets de matches, etc.) et un rendement mensuel à hauteur de 10% des revenus de l'entreprise. La vente de jetons chez IQONIQ est accessible depuis juin.

D'après la revue économique “Capital”, le problème serait que la réglementation est très claire à l'égard des ICO depuis l'adoption de la loi Pacte en 2019 : “Toute opération de parrainage (le sponsoring entre dans ce cadre) ou de mécénat est interdite lorsqu'elle a pour objet ou pour effet la publicité, directe ou indirecte, en faveur d'une offre au public de jetons”. Une exception est possible si l'entreprise est titulaire d'un visa délivré par l'Autorité des marchés financiers (AMF), l'organisme public chargé de protéger les investisseurs. Mais, selon nos informations, IQONIQ n'a jamais déposé de dossier en ce sens.

Interrogé, l'OM déclare ne pas être au courant de cette vente de jetons. « Nous n'avons aucune information », déclare Grégoire Kopp, le directeur de la communication olympien. « Contractuellement, ils ne peuvent associer l'OM qu'à une plateforme de fan engagement, pas autre chose » insiste-t-il. Sur son site, l'OM se félicite d'être le “tout premier club de football français à faire ses pas sur l'application”. Cette application n'est en revanche toujours pas disponible.

En revanche: Capital met en avant l'OM car ça fait vendre, ça fait du clic, mais aussi, avoir l'occasion de jeter l'opprobre sur le club marseillais lorsque l'on est un journaliste parisien, ça ne mange pas de pain, comme dit l'expression. Pourtant, IQONIQ s'est également associée avec l'AS Monaco, l'AS Roma, le Milan AC, le Valencia CF, la Real Sociedad, le Zenit Saint-Pétersbourg, le FC Groningen et même LaLiga espagnole. Mais Capital choisit de mettre en avant l'OM dans son titre racoleur.

« Les clubs n'ont pas forcément de structure juridique pour mener les vérifications nécessaires lors de la signature d'un nouveau sponsor », souligne un expert en droits sportifs dont l'affaire est arrivée jusqu'aux oreilles. « Ils se font confiance les uns les autres, à partir du moment où l'un d'eux signe avec une entreprise, les suivants ne se posent pas de questions », souffle-t-il.

Une source proche du dossier assure que de nombreux clubs n'ont encore été payés. Elle ajoute que l'ensemble des contrats signés sont évalués à 11 millions d'euros, dont 800.000 euros pour l'OM. IQONIQ déclare être soutenue à hauteur de 100 millions d'euros par Lux Media Investments, une société présentée comme luxembourgeoise avec peu de références sur Internet et sans adresse postale apparente.

En suivant les transactions Bitcoin et Ethereum sur leurs blockchains respectives, la revue “Capital” a constaté que la vente de jetons d'IQONIQ avait récolté à ce jour un peu plus d'un million d'euros auprès de 1200 personnes. Seul le propriétaire des adresses cryptographiques peut accéder à ces fonds.

Source: Capital

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