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OM 5-1 La Corogne
La Corogne coule encore en France - La légende de l'OM (5/30)
Le Samedi 21 Juillet 2012 par Kaio Shin
Combien auraient misé ne serait-ce qu'1€ sur un tel scénario, au moment où Sabri Lamouchi offrit, par une étourderie fatale, l'égalisation au Déportivo La Corogne ? Très peu, sans-doute. Et ce n'est pas plus mal, cela aurait presque pu sembler suspect. Car une fois de plus, ce mardi 23 août 2005, l'OM a sombré dans l'irrationnel. Avec pourtant une équipe que le destin aurait dû préserver de toute entrée dans la grande histoire du club. Mais les choses sont faites ainsi : l'OM n'est pas un club normal. Et sept ans après, le club espagnol semble ne s'en être toujours pas remis...
C'est un OM en plein chantier qui s'avance, en cet été 2005, vers une Coupe Intertoto qu'il n'était même pas sûr de disputer. Après deux tours relativement tranquilles contre les suisses de Berne et la Lazio de Rome, les joueurs de Jean Fernandez se déplacent sur le terrain de La Corogne pour disputer la "finale" aller. Un match complètement raté et une défaite 2-0 semblent sceller une nouvelle saison sans Coupe d'Europe pour le club... Ils s'appellent Cédric Carrasso, Taye Taïwo, Sabri Lamouchi, André Luis, Lorik Cana, Franck Ribéry, Wilson Oruma, Mamadou Niang, Andres Mendoza... Ce sont les nouveaux olympiens. Ceux sur qui le club a décidé de miser pour se reconstruire. Et ils ne s'imaginent sans-doute pas ce qui les attend. Aucun d'entre eux ne sait, au moment où il pénètre sur la pelouse du Stade Vélodrome, qu'il va vivre l'une des plus grandes soirées de l'histoire de l'OM. Et surtout pas Ribéry, auteur du premier but, celui de l'espoir, après seulement quatre minutes de jeu, mais bêtement expulsé peu après. L'OM devra réaliser l'exploit à 10. Contre 10. Car Duscher a lui aussi pris un carton rouge. Une situation qui, on ne le saura jamais, a peut-être un peu contribué à rendre ce match totalement fou et à faire que l'impossible se réalise. Reste que les choses se compliquent, par, on l'a vu, une faute de concentration de Sabri Lamouchi et une égalisation rageante de Jorge Andrade. La mi-temps sonne sur ce score de 1-1. L'OM doit inscrire trois buts pour se qualifier...
Le temps passe à une vitesse folle, et le stade semble se résigner peu à peu. En fait, ils ne sont qu'une petite quinzaine à croire encore à l'impossible dans le stade. Et comme le hasard fait bien les choses, ce sont les joueurs. Il ne reste que 25 minutes à jouer et les olympiens doivent encore marquer trois fois sans encaisser de but pour se qualifier. Abdoulaye Meïté pose la première pierre du scénario de folie, en inscrivant sur corner un but...non valable. L'ivoirien prend appui sur un défenseur espagnol et marque de la tête. L'arbitre ne dit rien. Après 65 minutes d'hésitation, le sort semble avoir enfin choisi son camp. Il donne même l'impression de peser de tout son poids pour que cette soirée demeure inoubliable quand, huit minutes après le but de Meïté, Mamadou Niang bénéficie d'un incroyable coup de chance pour inscrire un nouveau but. Sur un centre de Battles, le ballon est contré par le gardien et rebondit sur les jambes de Mamadou Niang, avant d'aller mourir au fond des filets. 3-1. Il reste 17 minutes à jouer et seulement un but à marquer pour aller en UEFA. Mais le dernier coup de pinceau est souvent le plus difficile dans la conception d'une oeuvre d'art. Les marseillais poussent mais n'y arrivent pas, malgré une nouvelle expulsion (Capdevilla) côté espagnol, à la 70ème minute. Les joueurs du Déportivo sont même proches de plier l'affaire, en contre, à plusieurs reprises. Il reste deux minutes à jouer. Et le Stade Vélodrome vit ses derniers instants d'angoisse. Un nouveau ballon contré revient une fois de plus dans les pieds de Mamadou Niang. Ce dernier se retrouve en position idéale et ajuste sans problème le gardien. Le stade explose. L'OM l'a fait ! Mais il reste du temps, et les espagnols peuvent encore se qualifier, il ne leur faut qu'un but... Sauf qu'ils viennent de prendre un énorme coup sur la tête, et qu'ils n'y sont plus. Un dernier but de Wilson Oruma, qui relève presque de l'anecdote, vient conclure cette soirée de folie. Les joueurs, le staff, les supporters, les commentateurs : tous sont en liesse. L'Olympique de Marseille vient d'écrire un nouveau chapitre dans le livre de ses exploits européens. Quant aux joueurs de La Corogne, deux ans après leur défaite mémorable à Monaco, ils prennent un nouveau bouillon en France. Ils n'y sont jamais revenus depuis. Pas sûr qu'ils s'en plaignent.
Tous les buts du match aller et du match retour en vidéo.
Réactions :
Jean Fernandez : "Même à 1-1, je leur ai dit de ne pas lâcher, que tout pouvait arriver quand on joue au Vélodrome, c'est la magie de ce stade. Je suis surtout très, très heureux pour les supporters qui ont vécu des moments difficiles, je leur dédie ce match."
Franck Ribéry : "Je suis bien dans ma tête mais je pense encore à cette expulsion qui est assez sévère. J'étais dans les loges et j'étais fou à partir du moment où on a marqué le deuxième but. Quand on a marqué le troisième, on savait qu'il restait du temps et qu'ils avaient un joueur en moins après la deuxième expulsion. Ils n'avaient plus d'attaquants, n'avaient plus le ballon et ils le relançaient à chaque fois sur nous ce qui a mis une pression supplémentaire. Après, j'étais heureux pour tout le monde, pour les supporters."
Cédric Carrasso : "On se fait remonter à un partout et après, c'est indescriptible. Tout s'enchaîne. A 3-1, on y croit mais ça devient un match haché avec toutes ces bousculades. Et puis à 5-1, on est ailleurs. C'est vraiment un stade magique et ça me rappelle des souvenirs lorsque j'étais plus jeune. Cette fois, j'étais sur le terrain et c'est énorme."
C'est un OM en plein chantier qui s'avance, en cet été 2005, vers une Coupe Intertoto qu'il n'était même pas sûr de disputer. Après deux tours relativement tranquilles contre les suisses de Berne et la Lazio de Rome, les joueurs de Jean Fernandez se déplacent sur le terrain de La Corogne pour disputer la "finale" aller. Un match complètement raté et une défaite 2-0 semblent sceller une nouvelle saison sans Coupe d'Europe pour le club... Ils s'appellent Cédric Carrasso, Taye Taïwo, Sabri Lamouchi, André Luis, Lorik Cana, Franck Ribéry, Wilson Oruma, Mamadou Niang, Andres Mendoza... Ce sont les nouveaux olympiens. Ceux sur qui le club a décidé de miser pour se reconstruire. Et ils ne s'imaginent sans-doute pas ce qui les attend. Aucun d'entre eux ne sait, au moment où il pénètre sur la pelouse du Stade Vélodrome, qu'il va vivre l'une des plus grandes soirées de l'histoire de l'OM. Et surtout pas Ribéry, auteur du premier but, celui de l'espoir, après seulement quatre minutes de jeu, mais bêtement expulsé peu après. L'OM devra réaliser l'exploit à 10. Contre 10. Car Duscher a lui aussi pris un carton rouge. Une situation qui, on ne le saura jamais, a peut-être un peu contribué à rendre ce match totalement fou et à faire que l'impossible se réalise. Reste que les choses se compliquent, par, on l'a vu, une faute de concentration de Sabri Lamouchi et une égalisation rageante de Jorge Andrade. La mi-temps sonne sur ce score de 1-1. L'OM doit inscrire trois buts pour se qualifier...
Le temps passe à une vitesse folle, et le stade semble se résigner peu à peu. En fait, ils ne sont qu'une petite quinzaine à croire encore à l'impossible dans le stade. Et comme le hasard fait bien les choses, ce sont les joueurs. Il ne reste que 25 minutes à jouer et les olympiens doivent encore marquer trois fois sans encaisser de but pour se qualifier. Abdoulaye Meïté pose la première pierre du scénario de folie, en inscrivant sur corner un but...non valable. L'ivoirien prend appui sur un défenseur espagnol et marque de la tête. L'arbitre ne dit rien. Après 65 minutes d'hésitation, le sort semble avoir enfin choisi son camp. Il donne même l'impression de peser de tout son poids pour que cette soirée demeure inoubliable quand, huit minutes après le but de Meïté, Mamadou Niang bénéficie d'un incroyable coup de chance pour inscrire un nouveau but. Sur un centre de Battles, le ballon est contré par le gardien et rebondit sur les jambes de Mamadou Niang, avant d'aller mourir au fond des filets. 3-1. Il reste 17 minutes à jouer et seulement un but à marquer pour aller en UEFA. Mais le dernier coup de pinceau est souvent le plus difficile dans la conception d'une oeuvre d'art. Les marseillais poussent mais n'y arrivent pas, malgré une nouvelle expulsion (Capdevilla) côté espagnol, à la 70ème minute. Les joueurs du Déportivo sont même proches de plier l'affaire, en contre, à plusieurs reprises. Il reste deux minutes à jouer. Et le Stade Vélodrome vit ses derniers instants d'angoisse. Un nouveau ballon contré revient une fois de plus dans les pieds de Mamadou Niang. Ce dernier se retrouve en position idéale et ajuste sans problème le gardien. Le stade explose. L'OM l'a fait ! Mais il reste du temps, et les espagnols peuvent encore se qualifier, il ne leur faut qu'un but... Sauf qu'ils viennent de prendre un énorme coup sur la tête, et qu'ils n'y sont plus. Un dernier but de Wilson Oruma, qui relève presque de l'anecdote, vient conclure cette soirée de folie. Les joueurs, le staff, les supporters, les commentateurs : tous sont en liesse. L'Olympique de Marseille vient d'écrire un nouveau chapitre dans le livre de ses exploits européens. Quant aux joueurs de La Corogne, deux ans après leur défaite mémorable à Monaco, ils prennent un nouveau bouillon en France. Ils n'y sont jamais revenus depuis. Pas sûr qu'ils s'en plaignent.
Tous les buts du match aller et du match retour en vidéo.
Réactions :
Jean Fernandez : "Même à 1-1, je leur ai dit de ne pas lâcher, que tout pouvait arriver quand on joue au Vélodrome, c'est la magie de ce stade. Je suis surtout très, très heureux pour les supporters qui ont vécu des moments difficiles, je leur dédie ce match."
Franck Ribéry : "Je suis bien dans ma tête mais je pense encore à cette expulsion qui est assez sévère. J'étais dans les loges et j'étais fou à partir du moment où on a marqué le deuxième but. Quand on a marqué le troisième, on savait qu'il restait du temps et qu'ils avaient un joueur en moins après la deuxième expulsion. Ils n'avaient plus d'attaquants, n'avaient plus le ballon et ils le relançaient à chaque fois sur nous ce qui a mis une pression supplémentaire. Après, j'étais heureux pour tout le monde, pour les supporters."
Cédric Carrasso : "On se fait remonter à un partout et après, c'est indescriptible. Tout s'enchaîne. A 3-1, on y croit mais ça devient un match haché avec toutes ces bousculades. Et puis à 5-1, on est ailleurs. C'est vraiment un stade magique et ça me rappelle des souvenirs lorsque j'étais plus jeune. Cette fois, j'étais sur le terrain et c'est énorme."
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