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South Winners, l'Orange kaotic !
Le Mercredi 27 Décembre 2017 par OhaiMe-Passion
Le groupe antifasciste marseillais, qui tient sa couleur de la doublure des bombers noirs qu'ils ont retournés afin de s'opposer visuellement aux néo-nazis du Kop Of Boulogne, se veut être depuis trente ans le symbole de l'indépendance et du cosmopolitisme. Dans son édition du jour, le quotidien La Provence a dépeint le portrait de ce groupe de supporters unique dans son genre.
Le groupe Win for Us devenu rapidement South Winners, a été créé il y a trente ans à l'initiative de Frédéric Gransart, Didier Mattera, Camille Moulet et Lionel Bédikian (rejoints peu de temps après par Rachid Zeroual, Dany Kebaïli et Depé). Plusieurs leaders sont partis, mais de nouveaux membres sont arrivés au fil du temps, de nouvelles générations qui rejoignent les plus anciennes, afin que la voix du "Kaotic Group" s'élève pour faire trembler la France.
Leur histoire a commencé en avril 1987, en quart de virage Ganay, derrière une simple bâche sur laquelle était écrit le message "Win for us". Très vite, le groupe a pris de l'ampleur et a rejoint le Virage Sud aux côtés du Commando Ultra' et des Fanatics Marseille, pour former le célèbre "FUW".
Chez les SW87, le multiculturalisme est ancré dans l'ADN du groupe, au même rang que l'antifascisme. Chacun des 6086 membres qui composent cette association de supporters représente le cosmopolitisme de la ville de Marseille, bien que de nombreux adhérents viennent des quatre coins de la France. Tout le monde y est le bienvenu, quelles que soient sa couleur, ses origines et sa religion.
Hormis la couleur de leur groupe, qui ressort dans cet océan de blanc et bleu, d'autres symboles permettent d'identifier les SW : une tête d'aigle, Albator, le bulldog (en opposition au bulldog du KoB), le portrait de Che Guevara, un squelette, repris sur un autocollant de Depé, un Gremlins, Emiliano Zapata, révolutionnaire mexicain, le portrait de l'explorateur grec Protis (qui découvrit Marseille) avec la mention "Massalia patria nostra" ou enfin un crâne de pirate.
Le Kaotic Group est depuis longtemps inspiré par l'Argentine. À commencer par son symbole, Ernesto "Ché" Guevara, natif de Rosario. Son portrait est arboré sur leur immense drapeau, sur leurs sweat-shirts mais aussi sur leur immense voile aux cotés du portrait d'un autre argentin, Diego Maradona. Mais les supporters tout de orange vêtus sont aussi inspirés par les aficionados argentins, par leur ferveur, leurs chants, leurs animations avec les papelitos. Il y a quelques années, Matthieu Franceschi, un des ex-leaders du groupe (qui avait imaginé le tifo monumental contre Paris en avril 2015), expliquait à Europe1.fr :
« Nous nous sommes toujours reconnus dans la culture des tribunes argentines. Leurs supporters sont un peu des modèles. Quand on voit le superclasico, Boca Juniors contre River Plate, c'est une autre planète. Ils vivent le foot là-bas. Alors oui, on a un lien spirituel avec ce pays.»
Malgré la répression des pouvoirs publics qui se fait de plus en plus accrue ces dernières années, les South Winners sont toujours là et continueront de l'être, pour défendre Marseille aux quatre coins de France et d'Europe.
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