PSG-OM : Ils ont dit

Vincent Guérin (ex-PSG) : La jalousie, on ne peut pas dater le départ de cette rivalité. Dans un premier temps, c'est surtout un problème de pouvoir politique entre la Capitale et la Province. Paris c'est le lieu de toutes les grandes décisions. La jalousie et l'anti-parisianisme sont pour beaucoup dans ces tensions. C'est un antagonisme très fort, je le vois quand je vais en Province.

Daniel Bravo (ex-OM et ex-PSG) : Les Marseillais considèrent notre Coupe des Coupes comme une coupe en chocolat. Une des raisons de ces tensions est extra-sportive. C'est le fait que Paris soit la Capitale. On le sent à Marseille, même au-delà du foot, les gens pensent que les Parisiens sont des privilégiés, qu'ils ont tout. Marseille a eu sa période dorée. Les Parisiens ont été jaloux de ça et avec la victoire en Coupe d'Europe, cette rivalité sportive s'est accentuée. Les Marseillais considèrent notre Coupe des Coupes comme une coupe en chocolat

Joël Quiniou (ex-arbitre) : C'est sociologique, l'image d'un habitant de Paris en Province est celle d'une personne arrogante, centralisatrice. Marseille ou pas, toutes les équipes sont encore plus motivées pour battre le club de la Capitale. En Province, avoir une voiture immatriculée 75 pose problème. C'est plus une rivalité sociologique que sportive

Rolland Courbis (ex-OM) : C'est géographique, le problème vient des différences géographiques. Dans le Sud, à Marseille comme à Toulon, on se moque de l'accent parisien et vice e versa de l'autre côté. Ca dépasse le football. La Capitale est un endroit particulier, c'est donc logique qu'elle attire les rivalités mais c'est tout de même illogique car ça dépasse les bornes au niveau de la violence

Denis Troch (ex-PSG) : Le PSG a défié l'OM, la suprématie nationale a conduit à ces tensions. L'OM était longtemps seul devant et le PSG est venu défier cette belle supériorité. Les médias et les supporters en ont profité pour faire monter la sauce

Gérard Gili (ex-OM) : Le titre de 89, le titre qui s'est joué à la dernière minute en 1989 a accéléré le processus. Ca a exacerbé les passions pour la suprématie nationale

Jean-Pierre Papin (ex-OM) : La faute de la presse, la raison de ces tensions, il faut la demander aux journalistes. Ce sont eux qui ont fait monté la tension autour de cet événement

Laurent Fournier (ex-PSG) : Le côté médiatique, avec Canal+ et Tapie qui était en affaires avec TF1, le côté médiatique de ces matches ne pouvait qu'attiser les tensions entre supporters

Marcel Dib (ex-OM) : Un match pour les supporters, PSG-OM, c'est une question d'amour envers son club et de haine envers l'opposant de celui-ci

Bernard Tapie (ex-OM) : J'ai tout créé

Alain Cayzac (PSG) : PSG-OM, ce sont des gens intelligents qui se sont entendus pour faire une bonne affaire.