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À jamais les premiers : le 26 mai 1993, l’OM remporte la Ligue des champions face au Milan AC

Le Jeudi 03 Septembre 2020 à 20h35 par Willyz85

Olympique de Marseille

Dans le cœur des supporters marseillais, la date du 26 mai 1993 restera gravée pour l'éternité. Ce soir-là, dans l'antre de l'Oympiastadion de Munich, les coéquipiers de Didier Deschamps devenaient le premier club français à remporter la Champions League, à la faveur d'une courte victoire sur le Milan AC de Fabio Capello.

Comme dans toutes les tragédies, qu'elles soient grecques ou shakespeariennes, l'arrivée au sommet précède souvent la chute. Le titre de champion d'Europe sera le début d'une descente aux enfers dont l'OM paiera le prix fort. À l'issue du scandale des matchs truqués, le club sera rétrogradé en D2... avant de remonter quelques années plus tard et de renaître tel un phénix.

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Finale de la Ligue des champions 1993 : Marseille écrit l'histoire face au Milan ACDans cette rencontre, le Milan AC est largement favori. Les Italiens sont sortis en tête de leur groupe avec 6 victoires en 6 matchs. De leur côté, les Marseillais ont gagné 3 fois et fait 3 nuls.

Raymond Goethals décide d'aligner une défense à 3. Boli, au centre, est épaulé par Dessailly et Angloma. En rôle de piston, on retrouve Di Meco à gauche et Eydelie à droite. Deschamps s'occupe de la récupération et Sauzée joue en relayeur. En attaque, Abedi Pelé et Völler animent les côtés, tandis que Bokšić joue le rôle d'attaquant de pointe.

Du côté milanais, Capello opte pour un 4-4-2 classique. À l'arrière, on retrouve Tassotti, Costacurta, Baresi et Maldini. Au milieu, Albertini et Rijkaard orientent le jeu tandis que Donadoni et Lentini s'occupent des ailes. À l'avant, Massaro joue en soutien de Van Basten. Le match est à l'avantage des Milanais, qui dominent l'OM dans le combat physique. Toutefois, la tactique de Goethals se révèle payante. Le milieu renforcé étouffe totalement l'adversaire. Le travail de Sauzée, qui fait le lien entre la défense et le trio offensif est déterminant.

La rencontre bascule à quelques secondes de la mi-temps. Sur un corner de Pelé, Boli s'élève plus haut que tout le monde et catapulte le ballon au fond des filets. Marseille est à l'heure pour son rendez avec l'histoire. Les Milanais ne se relèveront jamais de ce but. Le parallèle avec la défaite du PSG en finale de la C1 est saisissant.

Basile Boli : le Ulysse des temps modernes

Héro d'un soir, Basile Boli a vécu un véritable calvaire durant ce match. En délicatesse avec son genou depuis de nombreuses semaines, il joue avec le frein à main. Ses coéquipiers comprennent vite qu'il veut demander le changement. Ils le supplient de ne pas les lâcher. Un peu avant la pause, Boli demande à Goethals s'il peut sortir. L'entraîneur lui fait comprendre que Bernard Tapie ne veut pas. Il enrage et retourne sur le pré.

Deux minutes plus tard, Abedi Pelé tire un corner qui restera dans l'histoire. Boli, ceinturé par trois Milanais, feinte au deuxième poteau, avant d'aller couper la trajectoire de la tête au premier poteau. Avec ce but, Basile Boli parachève son œuvre homérique. Blessé, au bord de la rupture, il ruse trois adversaires avant d'écrire son destin en lettre d'or. Le Ulysse des temps modernes, c'est lui.

Papin, Van Basten et Boli : destins croisés

Olympique de Marseille

Cette finale de Ligue des champions est le point de rencontre entre 3 destins différents : celui de Basile Boli, de Marco Van Basten et de Jean-Pierre Papin.

Basile Boli, qui avait perdu en finale de la C1 deux ans plus tard, est le héros de cette soirée. Après les larmes amères qui ont suivi la défaite face à l'Étoile Rouge de Belgrade, il pleure enfin de joie.

Jean-Pierre Papin, capitaine de l'OM lors de la finale de 91, pensait pouvoir enfin remporter la C1 en signant au Milan AC. Hélas ! Entré à la 58' à la place de Donadoni, il a tout essayé pour égaliser, mais en vain. S'il était resté à l'OM, il aurait soulevé la coupe aux grandes oreilles.

Marco Van Basten, remplacé par Eranio en fin de match, jouait son dernier match au plus haut niveau, durant lequel ses chevilles ont été mises au supplice par Basile Boli. S'ensuivent deux ans de blessures à répétition qui précipitent la fin de sa carrière. Le nom de Van Basten vient alors s'ajouter à la liste des talents hors-norme qui ont eu une carrière gâchée par un corps trop fragile.

Didier Deschamps et Fabien Barthez deviennent, à cette époque, respectivement le plus jeune capitaine et le plus jeune gardien à remporter la compétition.

De la fin des années Tapie à la renaissance : le chemin de croix de l'OM

La victoire en Ligue des champions vient couronner les 7 ans de présidence de Bernard Tapie.  Sur la Cannebière, c'est la liesse. Mais, au moment où les Marseillais soulèvent le trophée, le ver est déjà dans le fruit.

Quelque jour après le titre, Valenciennes sonne l'alarme : un dirigeant de l'OM aurait proposé à certains de ses joueurs une somme d'argent pour qu'ils modèrent leur engagement. Le but est d'éviter les blessures en vue de la finale de la C1 qui a lieu quelques jours plus tard. À l'issue d'une procédure d'enquête, l'UEFA prive l'OM de toutes compétitions européennes pour la saison 1993-1994, ce qui force Tapie à vendre des joueurs majeurs comme Bokšić et Dessailly. Malgré tout, les Phocéens terminent 2e du championnat derrière le PSG.

L'année suivante sera un calvaire : la Ligue de Football rétrograde le club en 2division, tout en lui laissant la possibilité de jouer la Coupe UEFA 94-95. La campagne européenne sera désastreuse, avec une élimination au 2e tour face à Sion. La société fondée par Bernard Tapie dépose le bilan, avec plus de 300 millions de dettes. Le club est laissé en gestion à la ville de Marseille pendant un an, avant d'être cédé l'année suivante à la SEM du maire sortant Robert Vigouroux. L'OM valide sa remontée sur le terrain dès sa première année en D2, mais ne peut être promu, car le règlement de la LNF stipule qu'un club en redressement judiciaire n'a pas le droit d'accéder à l'élite. Ce ne sera que partie remise : l'année suivante, Marseille termine à la 2e place du championnat grâce au légendaire Tony Cascarino et remonte ainsi en D1. Les grands clubs ne meurent jamais.

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